La quête de mobilité sociale s’est renforcée dans l’imaginaire collectif, les valeurs et l’identité japonaise depuis le décloisonnement territorial et social procuré par le changement radical des politiques lors de la Restauration Meiji. Ces nouveaux gains spatiaux et sociaux, en parallèle avec le développement d’une économie capitaliste, stimulent les mouvements humains et de capitaux, développant de nouveaux réseaux transitoires. Après la Seconde Guerre mondiale, le Japon vit à nouveau des transformations qui viennent bouleverser la gestion de l’espace et son système d’éducation. En effet, l’espace physique et social se voit être redéfini de sorte à prioriser les secteurs industriels qui correspondent aux nouveaux standards socioéconomiques de la société. Rapidement, le principe méritocratique s’installe dans le nouveau système d’éducation « égalitaire » pour répondre au désir grandissant de la population de mobilité. Enfin, l’éclatement de la bulle spéculative dans les années 1990 vient une fois de plus bouleverser les structures sociales et scolaires du Japon. Dans cette nouvelle réalité: l’éducation agit-elle comme une force sociale qui permet ou empêche le gain de mobilité; ou bien maintient-elle ou augmente-t-elle la position sociale des individus? Et quelle est l’influence des classes sur le phénomène de la reproduction sociale? Différentes thématiques seront abordées dans cette recherche, notamment l’effet des classes sociales sur les inégalités quant à l’accès à l’éducation; le rôle de l’éducation dans une société néo-libérale basée sur la certification (« diplômatie » – société des diplômes), créant un déséquilibre entre les établissements scolaires et les régions; et enfin l’influence des capitaux sur la position sociale d’un individu. Par ailleurs, une théorisation conceptuelle sera proposée afin de faire ressortir l’importance de la spatialité dans la mobilité sociale en tant que complément à la théorie des capitaux de Bourdieu. / The quest for social mobility has been reinforced in the Japanese collective imagination, values and identity since the territorial and social decompartmentalization provided by the radical change in policies during the Meiji Restoration. Such new spatial and social gains, paired with the development of a capitalist economy, fostered the movement of people and capital, developing new transitory networks. After the Second World War, Japan once again experienced transformations that disrupted the management of its territory and its education system. Indeed, the physical and social space was redefined in order to prioritize the industrial sectors that corresponded to the new socio-economic standards of the society. Soon, the meritocratic principle was established in the new "egalitarian" education system to respond to the population's growing desire for mobility. Finally, the bursting of the speculative bubble in the 1990s once again disrupted the social and educational structures of Japan. Considering this new reality: does education act as a social force that allows or prevents the gain of mobility; or does it maintain or strengthen the social position of individuals? And what is the influence of class on the phenomenon of social reproduction? Different themes will be addressed in this research, including the effect of social class on inequalities in access to education; the role of education in a neo-liberal society based on certification ("diplômatie" – Diploma system), creating an imbalance between schools and regions; and finally, the influence of capital on an individual's social position. Furthermore, a conceptual theorization will be proposed to highlight the importance of spatiality in social mobility as a complement to Bourdieu's capital theory.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28191 |
Date | 08 1900 |
Creators | Langford, Jonathan |
Contributors | Bernier, Bernard |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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