Les acteurs institutionnels du développement émettent des recommandations à valeur plusou moins contraignante pour les Etats dans le domaine de l’accès à l’eau potable. Les règles quiconditionnent la gestion de cette ressource sont, comme toutes les règles, de nature construite.S’interroger sur le référentiel théorique des règles promues en matière d’accès à l’eau et sur sonrapport avec le sens donné à la notion de développement soutenable permet de comprendre, au-delà dudiscours, les implications pratiques d’un tel référentiel. La gouvernance, et donc la règle, pose en effetla question de la coordination entre les individus et celle de l’action collective ; et le développementsoutenable, celle de notre rapport à l’environnement. C’est donc in fine la question du mode de sociétésouhaité et des moyens mis en oeuvre à cette fin qui est en jeu.A l’aide de la typologie systémique des normes de l’institutionnalisme historique et pragmatique et dela socio-économie morale et politique de l’environnement et du développement durable, nouscherchons à démontrer que les règles d’accès à l’eau potable promues par ces institutions s’inscrivent,malgré un changement de rhétorique, dans la vision du monde propre au référentiel orthodoxe néolibéral.Les fondements théoriques sur lesquels repose ce dernier empêchent de concevoir et donc deposer la question des relations de pouvoir – entre Nord et Sud, entre Etats et entre groupeséconomiques et sociaux – freinant toute réelle mise en cause de l’ordre existant. Nous évoquerons àtitre d’illustration la situation du Chili qui représente un cas emblématique pour notre propos. / Institutional actors of development use to express recommendations in the area of access todrinking water towards the governments. The rules that determine the management of this resourceare, like all rules, of constructed nature. Questioning the theoretical reference behind the rulespromoted on the access to water and its relationship with the meaning given to the concept ofsustainable development, allows to understand, beyond the speech, the practical implications of such areference. Governance, and therefore the rule, in fact sets the problem of coordination betweenindividuals and coordination of the collective action; and sustainable development, as well sets theproblem of our relationship with the environment. So, it is ultimately the question of the desired modeof society and the means used for this purpose which is at stake.Using the systemic typology of norms developed within the approach of historical and pragmaticalinstitutionalism as well as the moral and political socio-economy of sustainable development, we tryto demonstrate that the rules of access to clean water promoted by those institutions belong, despite achange in rhetoric, to the neoliberal orthodoxy. The theoretical foundations of the neoliberal referenceprevents from conceiving and therefore from putting forward the question of power relations –between North and South, between States and between economic and social groups – hindering anyreal questioning of the existing order. To illustrate this, we will discuss the case of Chile, whichtypically exemplifies our issue.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014BORD0387 |
Date | 10 December 2014 |
Creators | Nematollahi-Gillet, Azyadé |
Contributors | Bordeaux, Berr, Éric |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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