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Les espaces imaginaires dans la littérature de jeunesse britannique : de The Water-Babies de Ch. Kingsley à Charlie and the Great Glass Elevator de R. Dahl (1863-1973) / Imaginary spaces in British children's literature : from The Water-Babies by Ch. Kingsley to Charlie and the Great Glass Elevator by R. Dahl (1863-1973)

Cette thèse propose une analyse assistée par ordinateur des espaces imaginaires dans un corpus de littérature de jeunesse. Elle part du constat qu’il existe, dans ce genre littéraire particulier, une dualité dans la construction spatiale. En effet, on y trouve d’une part un espace quotidien (que Tolkien nomme monde primaire), et de l’autre un espace magique (le monde secondaire). Le périple du héros-enfant, qui prend la forme d’un ou de plusieurs aller-retours entre ces deux mondes, le conduit à grandir et à se métamorphoser. En ce sens, l’espace participe à sa transformation. Le parcours du protagoniste est jalonné de lieux et de motifs spatiaux récurrents dans le corpus tels que les maisons, les forêts, les jardins, les souterrains. Plus que de simples éléments de décors, ils apparaissent comme signifiants parce qu’ils traduisent à la fois les étapes nécessaires à la construction du héros et son état d’esprit. Il s’agit, dans cette perspective, de comprendre les enjeux symboliques de ces espaces imaginaires. L’étude de l’organisation des espaces narratifs à partir de données quantitatives montre qu’il existe une dualité entre les deux mondes, renforcée par une série de dichotomies. Malgré cet antagonisme structurel, le héros est capable de passer d’un univers à l’autre. L’analyse des modalités et des moments du passage de la frontière révèle que le monde secondaire est un espace mental et spirituel. En effet, il est à a fois l’espace du rêve, de la mort et du sacré. / This thesis is a computer-aided analysis of a corpus composed of twenty British children’s novels. It is based on the fact that, in this literary genre, space is organized by a structural opposition. Indeed, there is, on one hand, a daily environment (the primary world according to Tolkien) and, on the other hand, a magical space (the secondary world). The hero’s journey leads him to grow up and to metamorphose. In this respect, the narrative space is part of his transformation. The hero’s journey is marked out by a series of recurring places and motifs such as houses, forests, gardens and undergrounds. More than mere settings, they are meaningful because they reflect the protagonist’s state of mind. All these topographical elements are interdependent and constitute the spatial system of the narrative. The aim of this research is to understand what is symbolically at stake regarding imaginary spaces. The study of the spatial organization, based on quantitative data, shows a duality between the two worlds, emphasized by a series of dichotomies. Despite this structural antagonism, the hero is able to pass from one land to the other. Focusing on how and when the crossing of the border is possible reveals that the secondary world is a mental and spiritual space. Indeed, it is at the same time the land of dreams, of death and of the sacred.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016STRAC006
Date30 January 2016
CreatorsOrbann, Caroline
ContributorsStrasbourg, Bandry-Scubbi, Anne, Chassagnol, Monique
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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