Depuis les années 1990, on assiste, selon la littérature sociologique, à un renouveau de la contestation. Nous avons formulé l'hypothèse que ce renouveau serait marqué par un esprit pragmatiste. Pour approfondir cette hypothèse, nous avons effectué une enquête ethnographique dans deux organisations libertaires se référant au syndicalisme d'action directe, à savoir l'organisation anarchiste, Alternative Libertaire, fondée en 1991, et le syndicat Sud Culture Solidaires créé en 1996. <br />Nous nous sommes donnés comme objectif d'analyser les homologies existant entre la philosophie pragmatiste et les pratiques militantes au sein d'organisations se réclamant du syndicalisme d'action directe. <br />La mise en valeur de ces homologies, nous a permis de constituer une grammaire, au sens de la sociologie pragmatique, du syndicalisme d'action directe. <br />La construction de cette grammaire s'est effectuée en outre en dessinant une topographie de la gauche radicale aujourd'hui à partir des controverses entre les organisations que nous avons étudiées et d'autres groupes militants. Pour cela, nous avons étudié l'histoire des différents courants de la gauche radicale et en particulier des différents courants de l'anarchisme. Cela nous a conduit à distinguer trois grammaires principales à l'oeuvre dans la gauche radicale: une grammaire de la modernité – universaliste, humaniste et démocratique -, une grammaire socialiste fondée sur la lutte des classes et la dénonciation de l'exploitation économique et enfin une grammaire postmoderne qui s'appuie sur une prise en compte des revendications culturelles des minorités.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00392699 |
Date | 03 June 2009 |
Creators | Pereira, Irène |
Publisher | Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0019 seconds