De nombreux travaux en démographie appliquée ont été réalisés dans le passé, entre autres au Québec, tels que des études portant sur la mortalité des médecins et des députés du Québec (Azeredo Teixeira et Bourbeau, 2017 ; Bourbeau et Émond, 1996). Cependant, à notre connaissance, très peu d’études se sont penchées sur la migration des athlètes et encore moins sur la migration de joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH). Pourtant, ces athlètes sont également exposés à une certaine forme de migration, à savoir le changement de leur lien d’appartenance à une équipe tout au long de leur carrière. L’objectif de cette étude est d’identifier les tendances de la migration professionnelle des joueurs de la LNH de 1969 à 2020, ainsi que d’identifier les caractéristiques liées à cette migration. Les analyses tiennent compte du caractère volontaire (joueur qui a le statut d’agent libre) ou involontaire (joueur échangé) de la migration.
L'étude analyse les migrations de ces joueurs professionnels en utilisant la matrice origine-destination, le modèle de risque et de durée de Cox, le modèle à événements multiples, et la régression logistique. Les résultats indiquent que les joueurs sélectionnés après la première ronde du repêchage annuel de la LNH ont un risque significativement plus élevé de quitter leur première équipe d’appartenance par rapport aux joueurs sélectionnés en première ronde. Ce constat persiste en début de carrière pour les joueurs sélectionnés à partir du quatrième tour ou ceux non sélectionnés. De plus, les joueurs moins performants et non sélectionnés en première ronde ont plus de chances de migrer volontairement lors de leur première migration suggérant que celle-ci puisse résulter d’un manque d’intérêt des autres équipes pour un échange (migration involontaire) ou du choix de l’équipe de ne pas retenir les services du joueur. Le moment et le rang de la migration, ainsi que le lieu de naissance sont aussi des aspects que l’on doit considérer. Par exemple, par rapport aux joueurs nés au Québec, ceux nés en Ontario ont un risque significativement plus faible de migrer une deuxième fois alors que c’est l’inverse pour une première migration. Ces conclusions permettront aux jeunes hockeyeurs qui rêvent un jour atteindre la LNH de mieux comprendre le profil de la carrière d’un joueur professionnel. Elles pourraient aussi servir aux agents de joueurs qui y trouveront sûrement quelques éléments qui démontrent le caractère incertain de la carrière de leurs clients. / Numerous studies in applied demography have been conducted in the past, including in Quebec, such as studies on the mortality of physicians and members of the Quebec parliament (Azeredo Teixeira et Bourbeau, 2017; Bourbeau et Émond, 1996). However, to our knowledge, very few studies have examined the migration of athletes, and even fewer have looked at the migration of National hockey league (NHL) players. Yet, this group of athletes is also subject to a certain form of migration, namely, the change of their affiliation with one team or another throughout their career in the NHL. The objective of this study is to identify the trends in the professional migration of NHL players from 1969 to 2020, as well as to identify the characteristics related to their migration over the course of their career and at the beginning of it. The analyzes consider the voluntary nature (players with a free agent status) or involuntary nature (players traded) of the migration.
The study analyzes the migrations of these professional players using the origin-destination matrix, the Cox risk and duration model, the multiple events model, and logistic regression. The results indicate that players selected after the first round of the annual NHL draft have a significantly higher risk of leaving their first team compared to players selected in the first round. This observation persists early in the careers of players selected onwards from the fourth round or those not selected at all. Furthermore, less-performing players and those not selected in the first round are more likely to migrate voluntarily during their first migration. This suggests that the "voluntary" first migration of these players may result from a lack of interest from other teams in a trade (involuntary migration) or the choice of the team not to retain the player’s services rather than, being a deliberate choice. The moment and round of migration and the birthplace are also aspects that must be considered. For example, compared to players born in Quebec, those born in Ontario have a significantly lower risk of migrating a second time, while the result is the opposite for the first migration. These conclusions will allow young hockey players who dream of one day reaching the NHL to better understand the career profile of a professional player. They could also be used by players' agents who will surely find some elements there which demonstrate the uncertain nature of their clients' careers.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32821 |
Date | 08 1900 |
Creators | Marcotte, Mathieu |
Contributors | Carrière, Yves |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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