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L’influence de la polygynie sur le besoin non satisfait en planification familiale chez les femmes en union au Bénin

Port-Louis, Guéter 12 1900 (has links)
La littérature suggère que le type de mariage joue un rôle important dans l’utilisation des services de planification familiale en Afrique subsaharienne et que les femmes impliquées dans les mariages polygynes sont moins susceptibles d’utiliser des méthodes contraceptives. Certaines d’entre elles s’exposent au risque de grossesses non désirées et de besoins non satisfaits en contraception. Cependant, l’association entre le type de mariage et le besoin non satisfait en planification familiale reste encore peu étudiée. Cette étude vise à analyser l’influence de la polygynie sur le besoin non satisfait en contraception et à explorer également comment elle est associée aux raisons sous-jacentes à ce besoin chez les femmes en union au Bénin. Pour ce faire, nous avons utilisé les données de l’enquête démographique et de santé (EDS) de 2017-2018 et estimé des modèles de régression logistique binaire et multinomiale. Les résultats indiquent que parmi les femmes en union au Bénin, 38% étaient impliquées dans des mariages polygynes et que 32% avaient un besoin non satisfait en contraception. Ils révèlent que les femmes issues de mariages polygynes, notamment les épouses juniors (RC=1,134; p<0,10) étaient plus susceptibles d’exprimer un besoin non satisfait que les épouses de mariages monogames, mais ce résultat n’est que marginalement significatif. En ce qui concerne les motifs des besoins non satisfaits, ils montrent que les épouses des mariages polygynes avaient un risque plus élevé d’exprimer les besoins insatisfaits en espacement, en particulier les épouses juniors (RRR=1,157; p<0,10), et en report de naissances (RRR=1,196; p<0,10) que les épouses des unions monogames. Toutefois, ces associations sont marginalement significatives. À noter qu’aucune différence significative n’a été observée entre les épouses seniors et les épouses en unions monogames. Cette étude souligne la nécessité de mener des recherches complémentaires pour approfondir ce sujet et de fournir des explications précises à ce constat. Les résultats suggèrent aussi qu’on doit prendre en compte le rang des épouses dans les analyses futures. / The literature suggests that the type of marriage plays an important role in the use of family planning services in sub-Saharan Africa, and that women involved in polygynous marriages are less likely to use contraceptive methods. Some of them are at risk of unwanted pregnancies and unmet need for contraception. However, the association between type of marriage and unmet need for family planning remains largely unexplored. This study aims to analyze the influence of polygyny on unmet need for contraception and explore how it is associated with the reasons underlying this need among women in unions in Benin. Therefore, we estimated binary and multinomial logistic regression models using data from the 2017-2018 Demographic and Health Survey (EDS) and estimated. The results indicate that 38% of women in union in Benin were involved in polygynous marriages and 32% had an unmet need for contraception. We also find that women from polygynous marriages, especially junior wives (OR=1.134; p<0.10), were more likely to express an unmet need than wives from monogamous marriages; however, this result is only marginally significant. Regarding the reasons for unmet need, we show that wives in polygynous marriages, particularly junior wives (RRR=1.157; p<0.10), had a higher risk of expressing unmet needs for spacing, and postponement of births (RRR=1.196; p<0.10) than wives in monogamous unions. However, these associations are marginally significant. No significant difference was observed between senior wives and wives in monogamous unions. This study highlights the need for further research to explore this subject, and to provide specific explanations for this finding. The results also suggest that we must consider the rank of wives in future analyses.
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Entre terre et ville : migrations internes, réseaux sociaux et fécondité idéationnelle en région rurale sénégalaise

Boujija, Yacine 04 1900 (has links)
La migration interne est la principale forme de migration humaine et est sensible aux changements environnementaux, économiques et politiques. En Afrique de l'Ouest, les pressions environnementales et démographiques entraînent une précarité croissante pour les populations rurales dépendantes de l'agriculture pluviale, qui optent pour la migration temporaire vers les zones urbaines pour diversifier leurs moyens de subsistance. Ceci soulève deux questions : d’une part, il est important d’identifier les facteurs facilitant la migration et donc, la capacité d’adaptation des ménages vulnérables. Par ailleurs, dans les pays en pleine transition démographique, les écarts dans les niveaux de fécondité entre régions rurales et urbaines sont généralement élevés et les migrations entre ces milieux peuvent contribuer à la diffusion et l’homogénéisation de la fécondité. Ceci soulève la seconde question de comprendre si et comment la migration interne, surtout temporaire, s’associe à des changements dans les croyances et préférences de fécondité et de contraception chez les migrants. Malgré la pertinence de ces questions, nous constatons que la migration interne demeure le ‘parent pauvre’ en démographie et dans l’étude plus large des migrations; une position qui ne reflète pas son importance. Ainsi, pour contribuer à nos connaissances sur la migration interne dans le contexte de pays à faible et moyen revenu, cette thèse propose trois articles abordant les deux problématiques précédemment étalées. Pour y répondre, nous accordons une attention particulière au concept de réseaux sociaux; un concept central dans l’étude de la prise de décision de migrer et de la diffusion de la fécondité, mais qui fut mal intégré à l’étude de la migration interne et virtuellement absent du champ d’étude s’intéressant à la fécondité des populations migrantes. Nous utilisons un jumelage inédit de données, croisant les données longitudinales de l’observatoire de population de Niakhar, au Sénégal, à celles du projet Réseaux Sociaux et Santé à Niakhar. Conjointement, ces données permettent une analyse approfondie des trajectoires des migrants, leurs réseaux sociaux, ainsi que leur croyances et préférences de fécondité. Nos études se focalisent sur un seul village situé dans la zone d’étude de l’observatoire de population de Niakhar et s’intéressent aux migrants se dirigeant vers la capitale, Dakar. Dans le premier article, nous profitons des outils descriptifs et multivariés de l’analyse de survie afin d’explorer l’association entre l'exposition à du capital social migratoire dans les réseaux et la probabilité d’une première migration vers Dakar. Nous avons décomposé les réseaux de migrants selon les liens à des migrants de retour, des migrants actuels et des résidents non-migrants de la destination afin de capturer l'hétérogénéité du capital social lié à la migration. Nous testons également l'influence de la force des liens, évaluée subjectivement, et des liens structurellement faibles mesurés par les connexions de second ordre ("ami d'un ami"). Nous arrivons ainsi à revisiter certains des principaux postulats des théories de la causalité cumulative, du capital social (en migration) et de la force des liens. Par exemple, alors que les réseaux sont considérés être moins importants pour la migration interne, surtout dans des contextes où elle est généralisée, cette étude permet de revoir de tels constats en adoptant une définition élargie et plus complète du capital social migratoire, incluant des catégories de liens généralement sous-représentées ou absente dans la littérature empirique : les liens avec des non-migrants au lieu de destination et les liens faibles. Dans le second article, nous avons examiné comment la migration rurale-urbaine s’associe à des différences durables dans les croyances et les préférences en matière de fécondité et de contraception. À l’aide de quelques innovations méthodologiques et conceptuelles, nous avons distingué les effets d’adaptation et de sélection sur la fécondité des migrants temporaires à Dakar à l’aide de modèles de régression, malgré une approche transversale. Ceci fut notamment accompli grâce à l’inclusion d’un groupe de contrôle composé de futurs migrants et l’utilisation comme variables dépendantes de mesures idéationnelles de la fécondité, celle-ci étant moindrement affectées par les facteurs perturbants le calendrier génésique. Nous nous sommes également attardé aux migrants de retour, afin d’évaluer si l’adaptation persiste, une fois que les migrants réintègrent leur communauté d’origine. Enfin, nous avons ajouté une mesure des réseaux sociaux en ville, afin de tester son effet sur l’adaptation. Dans le dernier article, nous adoptons une approche ‘translocale’, mesurant les réseaux sociaux aux lieux de destination et d’origine, pour explorer à l’aide de modèles de régression, leur association avec la fécondité idéationnelle des migrants actuels à Dakar. L’analyse accorde une attention particulière aux liens maintenus avec la communauté du lieu d’origine, leur composition et leur structure, afin d’explorer la socialisation, ou l’influence des valeurs et normes acquises avant la migration, une hypothèse souvent peu approfondie dans l’étude de la fécondité des migrants. Plutôt que de concevoir la socialisation comme l’hypothèse nulle, nous l’identifions comme un phénomène continuant après la migration et s’opérant simultanément à l’adaptation. Dans l’ensemble, nos résultats confirment l’importance du rôle des réseaux sociaux comme déterminants de la migration interne, même dans des contextes où elle est généralisée. La migration semble aussi se placer comme un important vecteur de diffusion de la fécondité, par son influence sur les croyances et préférences des migrants actuels et de retour. Cette association est toutefois modérée par les relations maintenues au lieu d’origine. Plus largement nos résultats soulèvent quelques (re)questionnements théoriques et insistent sur l’importance d’adopter une approche centrée sur les réseaux sociaux multilocalisés dans l’étude de la migration interne. Enfin, nos résultats ont des implications substantielles sur le rôle potentiel des migrations rurales-urbaines dans les transformations sociodémographiques des pays du Sud et mettent en évidence les contradictions qui existent entre certaines politiques visant à limiter les migrations rurales-urbaines et celles voulant réduire la fécondité. / Internal migration is the main form of human migration and is sensitive to environmental, economic, and political changes. In West Africa, environmental stresses and rapid population growth are pressuring rural populations dependent on rain-fed agriculture into diversifying their livelihood strategies; this diversification largely depends on migration to urban areas. This raises two questions: firstly, it is important to identify the factors that facilitate migration and therefore the adaptation of vulnerable households. Secondly, in countries undergoing demographic transition, the gaps in fertility rates between rural and urban areas are generally high, and migrations between these regions can contribute to the diffusion and homogenization of fertility. This raises the second question of whether and how internal migration, especially temporary migration, is associated with changes in fertility and contraceptive beliefs and preferences among migrants. Despite the relevance of these questions, we find that internal migration remains the “stepchild” in demography and in the broader study of migration; a position that does not reflect its importance. Thus, to contribute to our understanding of internal migration in the context of low- and middle-income countries, this thesis proposes three papers addressing the two issues previously discussed. To answer them, we focus on the concept of social networks; a central concept in the study of the determinants of migration and the diffusion of fertility, but which was poorly integrated into the study of internal migration and virtually absent from the study of migrant fertility. We combine longitudinal data from the Niakhar Health and Demographic Surveillance System (NHDSS), in Senegal, with data from the Niakhar Social Networks and Health Project (NSNHP). Together, these data allow for an in-depth analysis of migrant trajectories, their social networks, as well as their fertility and contraceptive beliefs and preferences. Our studies focus on a single village located in the NHDSS study area and exclusively examine migrants to the capital, Dakar. In the first paper, we use descriptive and multivariate tools from survival analysis to explore the association between exposure to migratory social capital in networks and the probability of a first migration to Dakar. Taking advantage of our rich data, we disaggregated migrant networks into ties to returning migrants, current migrants, and non-migrant residents of the destination to capture the heterogeneity of social capital related to migration. We also tested the influence of the strength of ties, subjectively measured, and structurally weak ties measured by second-order connections ("friend of a friend"). We thus revisit some of the main hypotheses of the theories of cumulative causation, social capital (in migration), and strength of ties. For example, while networks are considered to be of lesser importance for internal migration, especially in contexts where it is widespread, this study allows us to reconsider such findings by adopting a broader and more comprehensive definition of migrant social capital, including categories of ties that are generally underrepresented or absent in empirical literature, such as ties to non-migrants at the destination and weak ties. In the second paper, we examined how rural-urban migration is associated with lasting differences in fertility and contraceptive beliefs and preferences. Using methodological and conceptual innovations, we distinguished the effects of adaptation and selection on the fertility of temporary migrants in Dakar through linear regression models, despite using a cross-sectional approach. This was achieved by including a control group consisting of future migrants and using ideational measures of fertility as dependent variables, which are less influenced by factors affecting the fertility calendar. We also focused on returning migrants to evaluate whether adaptation persists after migrants reintegrate into their community of origin. Additionally, we included a measure of urban social networks to test its effect on adaptation. In the last paper, we adopt a 'translocal' approach by measuring networks at both destination and origin to explore the association between social networks and the fertility ideation of current migrants in Dakar. The analysis pays particular attention to ties maintained with the community of origin and their composition and structure to explore socialization, or the influence of values and norms acquired before migration, an often-underexplored hypothesis in the study of migrant fertility. Rather than conceiving of socialization as the null hypothesis, we identify it as a phenomenon that continues after migration and operates simultaneously and interactively with adaptation. Our results confirm the importance of the role of social networks as a determinant of internal migration, even in contexts where it is widespread. Internal migration also appears to be an important vector for the diffusion of fertility, through its influence on the beliefs and preferences of current and returned migrants. However, this association is moderated by the relationships maintained at the place of origin. More broadly, our results raise some theoretical questions and emphasize the importance of adopting a multilocal social networks approach in the study of internal migration. Finally, our results have substantial implications for the potential role of rural-urban migration in sociodemographic transformations in the LMICs, highlighting the contradictions between public policies aiming to limit rural-urban migration and those aiming to reduce fertility.
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L’isolement social au Sénégal rural : contribution à l’approche des réseaux sociaux en démographie

Deslauriers, Véronique 05 1900 (has links)
En Afrique subsaharienne, d’importantes mutations sociales, économiques et démographiques sont en cours. Leurs conséquences sur les formes et la force des solidarités familiales posent des défis à la procuration de soutien social. Malgré ces transformations, l’isolement social y demeure peu abordé. L’objectif principal de la thèse est de proposer un approche démographique ancrée dans le paradigme des réseaux sociaux pour étudier le phénomène de l’isolement social chez les Siin Sereer de Niakhar, un groupe ethnique du bassin arachidier au Sénégal rural. Le premier article de cette thèse vise à identifier un cadre théorique pour étudier l’isolement social en Afrique subsaharienne rurale et décrire les formes de cet isolement ainsi que les évènements à son origine. Des entretiens qualitatifs individuels ont permis d’identifier le niveau d’intégration au sein du système d’assurance informelle et la (mauvaise) qualité des relations sociales comme dimensions principales de l’isolement social. Le cadre théorique des sociétés de solidarités et des principes de l’économie morale permettent de cerner l’organisation sociale ainsi que le système de protection sociale prévalant dans ce contexte. Ce faisant, les motifs de l’isolement social sont compris de manière contextuelle. À partir des résultats de l’analyse qualitative, le deuxième article de la thèse vise à développer une typologie des réseaux sociaux capable de rendre compte de l'isolement social et décrire les caractéristiques socio-démographiques des individus dans les différents types de réseaux sociaux identifiés. Cette approche par méthodes mixtes permet de développer une classification sensible aux spécificités culturelles, fondée sur l'expérience locale de la sociabilité et de l'isolement social. En plus des groupes intégrés localement et élites locales, les résultats suggèrent l’existence de deux réseaux dépourvus socialement (isolés localement et relations contraintes) qui représentent près de la moitié des résidents du village. Cette distribution suggère que la vulnérabilité socialeest un enjeu important dans ce contexte. La description socio-démographique des réseaux indique que les femmes sont surreprésentées dans les deux types de réseaux sociaux dépourvus socialement. Le dernier article de la thèse étudie les déterminants de la dimension subjective de l’isolement social, la solitude. Nous incluons dans nos analyses les caractéristiques socio-démographiques des répondants ainsi que leur niveau d’intégration sociale, opérationnalisée à travers notre typologie des réseaux sociaux qui est capable de rendre compte de l'isolement social. Nos analyses révèlent qu’à Niakhar, certains déterminants de la solitude sont spécifiques aux hommes ou aux femmes, et d’autres leur sont communs. Aussi, l’étude suggère que l’effet du niveau d’intégration sociale sur la solitude varie selon l’âge et le sexe. Comparativement aux hommes, pour les femmes, un niveau élevé d’intégration sociale n’est pas garant d’une absence de solitude et de déprime. Pour elles, les enjeux autour de ces sentiments négatifs résident plus fortement dans la proximité avec leurs enfants. Les résultats de cette thèse contribuent à la fois à une meilleure compréhension et une mesure plus adéquate de l’isolement social dans un contexte différent des sociétés industrialisées où, face aux changements sociaux en cours, l’effritement des solidarités sociales risque d’entraîner un agrandissement des inégalités sociales et de vulnérabiliser une proportion croissante de résidents des milieux ruraux. / In sub-Saharan Africa, major social, economic, and demographic changes are underway. Their consequences on the forms and strength of family solidarities challenge the provision of social support. Despite these transformations, social isolation remains little studied and understood. This dissertation aims to propose a demographic approach anchored in the social network paradigm to study social isolation among the Siin Sereer, an ethnic group in the groundnut basin of rural Senegal. The first article aims to identify a theoretical framework for studying social isolation in rural sub-Saharan Africa and to describe the forms as well as the events leading to social isolation. Individual qualitative interviews were used to identify the level of integration within the informal insurance system and the quality of social relations as the main dimensions of social isolation. The theoretical framework of solidarity societies and the principles of the moral economy are used to identify the social organization and the social protection system prevailing in this context. In this way, social isolation is understood in a contextual way. Based on the findings of the qualitative analysis, the second paper aims to develop a typology of social networks capable of accounting for social isolation and to describe the socio-demographic characteristics of individuals in the different types of social networks identified. This mixed-methods approach allows for the development of a culturally sensitive classification based on the local experience of sociability and social isolation. In addition to the locally integrated and local elite groups, the results suggest the existence of two socially deprived networks (locally isolated and constrained relationships) that account for almost half of of the village residents. This distribution suggests that social vulnerability is an important issue in this context. The socio-demographic description of the networks indicates that women are over-represented in both types of socially deprived networks. The last paper investigates the determinants of the subjective dimension of social isolation, loneliness. We include in our analyses the socio-demographic characteristics of the respondents as well as their level of social integration, operationalized through our typology of social networks which can capture social isolation. Our analyses reveal that in Niakhar, some determinants of loneliness are specific to men or women, and others are common to both sexes. Also, the study suggests that the effect of the level of social integration on loneliness varies with age and sex. Compared to men, for women, a high level of social integration does not guarantee an absence of loneliness and depression. For them, the issues surrounding these negative feelings lie more strongly in the proximity to their children. This dissertation contributes to both a better understanding and a more adequate measurement of social isolation in a context different from that of industrialized societies where, in the face of ongoing social change, the erosion of social solidarities risks leading to an increase in social inequalities and the vulnerability of a growing proportion of rural residents.
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Analyse des tendances de la migration professionnelle des joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH) de 1969 à 2020

Marcotte, Mathieu 08 1900 (has links)
De nombreux travaux en démographie appliquée ont été réalisés dans le passé, entre autres au Québec, tels que des études portant sur la mortalité des médecins et des députés du Québec (Azeredo Teixeira et Bourbeau, 2017 ; Bourbeau et Émond, 1996). Cependant, à notre connaissance, très peu d’études se sont penchées sur la migration des athlètes et encore moins sur la migration de joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH). Pourtant, ces athlètes sont également exposés à une certaine forme de migration, à savoir le changement de leur lien d’appartenance à une équipe tout au long de leur carrière. L’objectif de cette étude est d’identifier les tendances de la migration professionnelle des joueurs de la LNH de 1969 à 2020, ainsi que d’identifier les caractéristiques liées à cette migration. Les analyses tiennent compte du caractère volontaire (joueur qui a le statut d’agent libre) ou involontaire (joueur échangé) de la migration. L'étude analyse les migrations de ces joueurs professionnels en utilisant la matrice origine-destination, le modèle de risque et de durée de Cox, le modèle à événements multiples, et la régression logistique. Les résultats indiquent que les joueurs sélectionnés après la première ronde du repêchage annuel de la LNH ont un risque significativement plus élevé de quitter leur première équipe d’appartenance par rapport aux joueurs sélectionnés en première ronde. Ce constat persiste en début de carrière pour les joueurs sélectionnés à partir du quatrième tour ou ceux non sélectionnés. De plus, les joueurs moins performants et non sélectionnés en première ronde ont plus de chances de migrer volontairement lors de leur première migration suggérant que celle-ci puisse résulter d’un manque d’intérêt des autres équipes pour un échange (migration involontaire) ou du choix de l’équipe de ne pas retenir les services du joueur. Le moment et le rang de la migration, ainsi que le lieu de naissance sont aussi des aspects que l’on doit considérer. Par exemple, par rapport aux joueurs nés au Québec, ceux nés en Ontario ont un risque significativement plus faible de migrer une deuxième fois alors que c’est l’inverse pour une première migration. Ces conclusions permettront aux jeunes hockeyeurs qui rêvent un jour atteindre la LNH de mieux comprendre le profil de la carrière d’un joueur professionnel. Elles pourraient aussi servir aux agents de joueurs qui y trouveront sûrement quelques éléments qui démontrent le caractère incertain de la carrière de leurs clients. / Numerous studies in applied demography have been conducted in the past, including in Quebec, such as studies on the mortality of physicians and members of the Quebec parliament (Azeredo Teixeira et Bourbeau, 2017; Bourbeau et Émond, 1996). However, to our knowledge, very few studies have examined the migration of athletes, and even fewer have looked at the migration of National hockey league (NHL) players. Yet, this group of athletes is also subject to a certain form of migration, namely, the change of their affiliation with one team or another throughout their career in the NHL. The objective of this study is to identify the trends in the professional migration of NHL players from 1969 to 2020, as well as to identify the characteristics related to their migration over the course of their career and at the beginning of it. The analyzes consider the voluntary nature (players with a free agent status) or involuntary nature (players traded) of the migration. The study analyzes the migrations of these professional players using the origin-destination matrix, the Cox risk and duration model, the multiple events model, and logistic regression. The results indicate that players selected after the first round of the annual NHL draft have a significantly higher risk of leaving their first team compared to players selected in the first round. This observation persists early in the careers of players selected onwards from the fourth round or those not selected at all. Furthermore, less-performing players and those not selected in the first round are more likely to migrate voluntarily during their first migration. This suggests that the "voluntary" first migration of these players may result from a lack of interest from other teams in a trade (involuntary migration) or the choice of the team not to retain the player’s services rather than, being a deliberate choice. The moment and round of migration and the birthplace are also aspects that must be considered. For example, compared to players born in Quebec, those born in Ontario have a significantly lower risk of migrating a second time, while the result is the opposite for the first migration. These conclusions will allow young hockey players who dream of one day reaching the NHL to better understand the career profile of a professional player. They could also be used by players' agents who will surely find some elements there which demonstrate the uncertain nature of their clients' careers.
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Arrangements résidentiels, transferts familiaux et santé des personnes âgées en Afrique subsaharienne : cas du Sénégal

Yakam Yemtchoua, Willy Adrien 06 1900 (has links)
Alors que la question du vieillissement de la population dans les pays d’Afrique subsaharienne ne semble pas être particulièrement préoccupante pour l’instant, les conditions de vie des personnes âgées s’imposent graduellement comme un enjeu majeur de prise en charge sociale au regard de la croissance rapide de leur effectif. Les systèmes formels de retraite, d'assurance maladie et de protection sociale destinés aux personnes âgées vivant dans la plupart de ces pays demeurent quasiment inexistants, malgré la ratification et l’adoption de plusieurs conventions et recommandations internationales visant l’amélioration de leurs conditions de vie. Compte tenu de ces faiblesses, la famille est très souvent présentée comme la principale source de soutien des personnes âgées dans le besoin à travers leurs arrangements résidentiels, notamment la cohabitation avec d’autres personnes (conjoint, enfants adultes ou autres parentés), mais aussi par le biais des transferts financiers ou matériels qu’elles reçoivent en provenance de la famille qui vit en dehors de leur ménage. L’objectif principal de la présente thèse est de contribuer aux connaissances actuelles sur les conditions de vie et de santé des personnes âgées en examinant leurs modes de cohabitation, les transferts de ressources qu’elles pourraient recevoir du réseau familial externe au ménage, les liens entre ces deux formes de soutien et leurs corrélations avec l’état de santé des personnes âgées vivant en contexte d’Afrique subsaharienne (le Sénégal). Afin d’atteindre cet objectif, trois articles scientifiques empiriques ont été rédigés en utilisant d’une part les données des trois derniers recensements de la population du Sénégal (1988, 2002 et 2013) et d’autre part, la deuxième Enquête Pauvreté et Structure Familiale au Sénégal réalisée en 2011. Le premier article propose un portrait des arrangements résidentiels des personnes âgées notamment les situations où elles vivent avec/sans leur conjoint et/ou leurs enfants adultes selon le sexe et examine leur évolution à travers le temps. Les résultats suggèrent que la réalité du vieillissement est très différente pour les hommes et pour les femmes. Les hommes sont plus susceptibles de vivre accompagnés par leur conjointe et au moins un enfant adulte tandis que les femmes âgées sont beaucoup plus susceptibles de vivre sans conjoint mais avec un enfant adulte pour des raisons de veuvage, de séparation ou de divorce. En revanche, vivre seul tout comme vivre à la fois sans conjoint et sans autre adulte demeure un mode de cohabitation très marginal chez les personnes âgées au Sénégal, quel que soit leur sexe. Par ailleurs, les résultats ont aussi permis de constater qu’au fil des récentes décennies, il n’y a pas eu de changements majeurs dans les modes de cohabitation des personnes âgées, bien qu’on note des prémices d’une augmentation de la proportion des hommes qui vivent seuls ou sans conjoint ni adulte notamment chez les générations plus récentes. Le second article vise à améliorer notre compréhension des mécanismes de soutien familial dans le contexte des pays en développement en examinant dans quelle mesure les modes de cohabitation des personnes âgées sont associées à la réception de transferts financiers ou matériels provenant de la famille qui vit en dehors de leur ménage. Les résultats mettent en évidence un avantage net des femmes à recevoir des transferts familiaux nets positifs par rapport aux hommes pour certains arrangements résidentiels. Il ressort également que le fait de vivre sans mari ni enfant adulte augmente significativement la probabilité pour les femmes âgées de recevoir un soutien de la part de membres de la famille non-cohabitants, comparativement à celles qui vivent à la fois avec un conjoint et un enfant adulte plus jeune. Toutefois, ces différences ne se sont pas révélées significatives chez les hommes âgés. Dans le cadre du troisième article de la thèse, nous avons examiné dans quelle mesure la composition du ménage des personnes âgées et les transferts qu’elles reçoivent de la famille hors ménage sont associés à leur état de santé. L’utilisation d’une stratégie analytique prenant en compte des potentiels biais d’endogénéité a permis de constater que les femmes âgées qui vivent sans conjoint et sans adulte ont une probabilité plus élevée de déclarer une moins bonne santé que celles qui vivent avec l’un ou l’autre, ou les deux. En revanche, les différences en matière de santé perçue selon les types d’arrangements résidentiels ne se sont pas révélées significatives chez les hommes. Par ailleurs, il existe un désavantage en matière de perception de la santé chez les femmes qui n’ont pas reçu de transferts de la famille hors ménage, mais chez les hommes le rôle de ces transferts reste mitigé. Globalement, les résultats de cette thèse suggèrent que les gouvernements devraient tenir compte des arrangements résidentiels des personnes âgées et du soutien du réseau familial externe à leur ménage afin d'optimiser l'impact des politiques et des interventions sur leur santé. / While the issue of population aging in sub-Saharan African countries does not seem to be of particular concern at present, the living arrangements of the older people are gradually becoming a major social issue given the rapid growth of their numbers. Generalized formal pension, health insurance and social protection systems for the older people living in most of these countries remain almost non-existent, despite the ratification and adoption of several international conventions and recommendations aiming to improve their living conditions. Given these limitations, the family is most often presented as the main source of support for older people in need through their living arrangements, including cohabitation with others (spouse, adult children, or other relatives), but also through the financial or material transfers received from family living outside their household. The main objective of this thesis is to contribute to the current knowledge on the living and health conditions of the older people, by examining their living arrangements, the resource transfers they might receive from the family network outside their household, the links between these two forms of support and their correlations with the health status of older people living in a sub-Saharan African context (Senegal). To achieve this objective, three empirical scientific articles were written using data from the last three population censuses in Senegal (1988, 2002, and 2013) and from the second Poverty and Family Structure Survey in Senegal conducted in 2010-2011. The first article presents a description of the residential arrangements of older people, especially situations where they live with their spouse and/or adult children, according to gender, and examines their evolution over time. The results suggest that the reality of aging is very different for men and women. Men are more likely to live accompanied by their spouse and at least one adult child, while older women are much more likely to live without a spouse but with an adult child due to widowhood, separation, or divorce. On the other hand, living alone as well as living without a spouse and without another adult remains a very unusual for both older men and women in Senegal. The results also show that over recent decades, there have been no major changes in other cohabitation patterns among the older adults, although there are signs of an increase in the proportion of men living alone or without a spouse or adult, especially among the more recent generations. The second paper aims to improve our understanding of family support mechanisms in the context of developing countries by examining the extent to which older people's living arrangements are associated with the receipt of financial or material transfers from family living outside their household. The results show a net advantage of women over men in terms of receiving positive net family transfers for some residential arrangements. It also shows that living without a husband or adult child significantly increases the likelihood that older women will receive support from non-cohabiting family members, compared to those living with both a spouse and a younger adult child. This pattern, however, was not significant for older men. In the third article of the thesis, which examines the extent to which older adults' household composition and the transfers they receive from non-household family are associated with their health status, it was found that older women who live without a spouse or other adult have a higher likelihood of reporting poorer health than those who live with one or both. In contrast, differences in self-rated health by type of living arrangement were not found to be significant for men. In addition, there was a disadvantage in self-rated health for women who did not receive non-household family transfers, while for men the role of such support was less clear. Overall, the results of this thesis suggest that governments should take into account older adults' living arrangements and non-household family support in order to optimize the impact of policies and interventions on their health status.
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Avantage de santé des immigrants et dissipation de cet avantage avec la durée de résidence : analyse de leurs évolutions au Canada entre 2001 et 2018

Méango, Zranwieu Rebecca Koyé Nabrissa 04 1900 (has links)
Diverses études s’accordent sur le fait que les immigrants, notamment dans les premiers moments succédant leur arrivée, sont en meilleure santé que les natifs, ce que l’on appelle l’« effet de sélection de l’immigrant en bonne santé » (ESIBS). Toutefois, cet effet tend à se dissiper avec la durée de résidence dans le pays d’accueil. Dans la perspective de vérifier si ce fait est toujours avéré au Canada, l’objectif principal de l’étude est de documenter l’évolution de l’ESIBS au cours des 20 dernières années. En outre, nous analysons l’évolution du rôle de la durée de résidence dans la dissipation de l’ESIBS, et en particulier nous cherchons à savoir si cette dissipation s’observe toujours et dans quelle mesure. Pour atteindre notre objectif, nous appuyons nos analyses sur les données issues de tous les passages de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2001 à 2018 (au nombre de 8), excepté celle de 2011-2012 pour laquelle les données sont indisponibles. Pour mesurer la santé des individus, nous nous en remettons principalement à la variable de la santé perçue ou auto-déclarée de l’ESCC. L’analyse descriptive, dans un premier temps, met en lumière le rôle de la durée de résidence sur la santé perçue en croisant cette variable avec une série de variables sociodémographiques, en particulier l’âge, le sexe, l’ethnicité et le revenu. Une analyse multivariée, basée sur le modèle complémentaire log-log (ou cloglog), permet d’étudier de manière plus approfondie les relations entre la variable (dépendante) de santé perçue et ces variables indépendantes. Comme résultats principaux, nous observons que l’ESIBS s’est maintenu tout au long de la période étudiée, de même que l’effet négatif sur la santé de la durée de résidence écoulée. Il semble même que l’ESIBS se soit accentué avec le temps, particulièrement pour les immigrants récents (i.e., durée de résidence < 10 ans). Cette amélioration s’observe plus particulièrement chez les femmes immigrantes récentes en 2018, probablement à cause d’un effet de sélection accru dans ces cohortes d’immigrantes. L’amélioration de la santé perçue des immigrants est également statistiquement significative, mais n’est pas aussi prononcée que pour les immigrantes. Hormis l’état matrimonial et la province de résidence pour lesquels l’effet n’était pas très important dans nos modèles, les autres variables conjuguées avec la durée de résidence permettent d’approfondir notre compréhension de l’ESIBS et de ses relations multivariées avec ses principaux déterminants mesurables. Fait notoire, l’ESIBS se manifeste presqu’exclusivement dans les groupes socioéconomiques les moins avantagés, et pratiquement pas dans les groupes avantagés, indiquant qu’un revenu élevé peut avoir le rôle d’un effet protecteur de la santé, chez les natifs comme chez les immigrants. / Various studies agree that immigrants, especially in the first moments after arrival, are healthier than the native-born, the so-called “healthy immigrant effect” (HIE). However, this effect tends to dissipate with the length of residence in the host country. In order to verify whether this fact is still true in Canada, the main objective of the study is to document the evolution of the HIE over the last 20 years. In addition, we analyze the changing role of residence time in the dissipation of HIE, and in particular whether and to what extent this dissipation is still observed. To achieve our objective, we base our analyses on data from all the Canadian Community Health Survey (CCHS) rounds from 2001 to 2018 (8 in number), except for 2011-2012 for which data are unavailable. To measure the health of individuals, we rely primarily on the perceived or self-reported health variable of the CCHS. The descriptive analysis first highlights the role of length of residence on perceived health by cross-tabulating this variable with a series of socio-demographic variables, in particular age, gender, ethnicity and income. A multivariate analysis based on the complementary log-log (or cloglog) model, allows us to further investigate the relationships between the (dependent self-reported health variable and these independent variables. As main results we observe that the HIE has been maintained throughout the study period, as well as the negative effect of the length of residence on health. It even seems that the HIE has increased over time, especially for recent immigrants (i.e., length of residence <10 years). This improvement is particularly observed among recent immigrant women in 2018, probably due to an increased selection effect in these immigrant cohorts. The improvement in the self-reported health of immigrants is also statistically significant but is not as pronounced as for female immigrants. Apart from marital status and province of residence, for which the effect was not very significant in our models, the other variables combined with length of residence provide further insight into the HIE and its multivariate relationships with its main measurable determinants. Notably, HIE occurs almost exclusively in the lowest socio-economic groups, and almost not in the highest, indicating that high income may act as a protective effect on health, both for natives and immigrants.
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Comportements individuels et immigration à l'ère du vieillissement démographique

Montcho, Gilbert 11 1900 (has links)
Cette recherche démontre que, compte tenu des tendances passées dans les comportements individuels face à la participation au marché du travail, l’augmentation de l’âge normal de la retraite n’est ni urgente ni nécessaire au Canada si son seul objectif est de pallier une augmentation de la durée de la retraite. Par ailleurs, si l’accueil d’un nombre toujours grandissant d’immigrants alimente la croissance de la main-d’œuvre, il entraîne aussi un déficit fiscal non négligeable. Celui-ci est toutefois en bonne partie lié au sous-emploi de cette main-d’œuvre potentielle; sous-emploi qui affecte aussi la population native, alimentant ainsi les risques de pénurie de main-d’œuvre. D’une part, et contrairement à l’opinion répandue selon laquelle l’allongement de la vie a été accompagné d’un rétrécissement du nombre d’années dédiées au travail, la durée de vie au travail en 2016 a augmenté de 4,96 ans et représente une part plus importante de l’espérance de vie, soit 3,55 points de pourcentage, comparé à son niveau en 1981. En outre, bien que l’évolution de la structure par âge de la population ait exercé une pression à la baisse (−11,7%) sur la croissance de l’offre agrégée de travail, les changements de comportement individuel quant à la participation au travail (19,3%) et les heures travaillées (5,8%) ont plus que compensé cet effet, entre 1981 et 2016. Au cours de cette période, les comportements individuels, notamment la participation des femmes au marché du travail, ont connu de profonds changements. Si ces changements étaient déjà connus et pleinement documentés, la quantification de leur contribution à l’offre individuelle et agrégée de travail le sont moins. Cette étude vient combler ce vide. Par exemple, et comme on pouvait s’y attendre, la participation des femmes au marché du travail a été la principale source de l’offre additionnelle de travail entre 1981 et 2016, contribuant 9,6 ans (contre 0,25 an pour les hommes) au changement de la durée de vie au travail. Au vu de ces résultats, le vieillissement de la population n’a pas encore entraîné une diminution de la durée de la vie active qui justifierait une augmentation de l’âge normal de la retraite au Canada. D’autre part, si l’immigration explique à elle seule 32,9% de l’augmentation de l’offre de travail entre 1981 et 2016, cette contribution n’est pas à coût nul. Par exemple, entre 1997 et 2015, les immigrants, comparés aux natifs du même âge, ont reçu 110$ de plus et contribué 3 520$ de moins en transferts publics. Ainsi, au même âge, l’immigrant moyen a reçu 3 640 en transferts nets de plus que le natif moyen. Toutefois, 85% de ce surplus provient des déséquilibres sur le marché du travail, dont le sous-emploi de cette main-d’œuvre potentielle. En effet, les résultats de cette recherche montrent que le sous-emploi représente un défi important dans un contexte de vieillissement de la population et de pénurie de main-d’œuvre appréhendée. S’il touche plus durement la population immigrante, il affecte aussi les natifs. Ainsi, en moyenne entre 1981 et 2016, 20,1% des travailleurs canadiens ont été en situation de sous-emploi, alors que le plein emploi aurait contribué à l’ajout de 1,5 million (±0,2) de travailleurs équivalent temps plein. Ces résultats découlent de l’application de plusieurs méthodes notamment la méthode de Sullivan (Sullivan, 1971), le modèle de changement continu (Horiuchi et al., 2008) ainsi que l’optimal matching et l’analyse des clusters sur un large éventail de données. Les sources de données incluent les recensements, les estimations de la population, les enquêtes sur la main-d’œuvre, la santé, et la consommation, au Canada et aux États-Unis. Cette recherche vient nuancer certaines des conséquences prétendues du vieillissement de la population sur la main-d’œuvre canadienne, tout en apportant un nouvel éclairage sur les solutions à mettre de l’avant afin de faire face à certains défis au cours des prochaines décennies. Si l’immigration peut ici jouer un rôle non négligeable, un meilleur arrimage entre l’offre et la demande de travail réduirait le sous-emploi parmi l’ensemble de la population canadienne, tout en améliorant leur niveau de vie. Les discussions sur l’augmentation de l’âge normal de la retraite ou des quotas d’immigration ne peuvent ignorer un tel constat. / This research demonstrates that, given past trends in individual behaviour in the labour market, increasing the normal retirement age is neither urgent nor necessary in Canada if its sole purpose is to offset an increase in the duration of retirement. Moreover, while the inflow of ever-increasing numbers of immigrants fuels labour force growth, it also creates a significant fiscal deficit. However, this deficit is largely related to the underemployment of this potential workforce, which also affects the native population, thus fuelling the risk of labour shortages. On the one hand, and contrary to the widespread opinion that population ageing has led to shrinking worklife for financing longer lifespan, Worklife Duration increased by 4,96 years and 3,55 percentage points of life expectancy over the last four decades. Furthermore, although the change in the age structure of the population has put a slight downward pressure (−11,7%) on the growth of aggregated labour supply, changes in individual behaviour regarding labour participation (19,3%) and worked hours (5,8%) have more than compensated for this effect between 1981 and 2016. During this period, individual behaviours, including women’s participation in the labour market, have undergone profound changes. While these changes were already known and fully documented, their contribution to individual and aggregate labour supply is less so. This study fills this gap. For example, and not surprisingly, women’s participation in the labour market was the main source of additional labour supply between 1981 and 2016, contributing 9,6 years (compared to 0,25 year for men) to the change in worklife duration. Given these results, population aging has not yet resulted in a decrease in working life which would justify an increase in the normal retirement age in Canada. On the other hand, while immigration alone accounts for 32,9% of the increased labour supply between 1981 and 2016, this contribution is at not zero cost. For example, between 1997 and 2015, immigrants, compared to natives at the same age, received $110 more and contributed $ 3 520 less, in public transfer. As a result, the average immigrant has received $3 640 in net transfer more than the average native. However, 85% of this deficit arises from the labour market imbalances such as the underemployment of this potential labour supply. Indeed, the results of this research show that underemployment represents a major challenge in the context of an aging population and a perceived labour shortage. While it affects the immigrant population most severely, it is also prevalent among native workers. Thus, on average, between 1981 and 2016, 20,1% of Canadian workers were underemployed, while full employment would have contributed an additional 1,5 million (±0,2) full-time equivalent workers. This study uses various methods, including the Sullivan method (Sullivan, 1971) and the model of continuous change (Horiuchi et al., 2008), as well as optimal matching and cluster analysis on a wide range of data. The data sources include censuses, population estimates, labour force, and health and consumer surveys in Canada and the United States. This research brings new evidence to the debates around the consequences of population aging on the Canadian workforce while shedding new light on the solutions to be put for facing the challenges in the coming decades. While immigration can play an important role, a better match between labour supply and demand would reduce underemployment among the Canadian population while improving their standard of living. Discussions about increasing the normal retirement age or immigration quotas cannot ignore such a finding.

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