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Genèse d’une conscience et d’une politique patrimoniales à Toulouse (1789-1913) : de la "cité palladiene" à la "ville rose" / Birth of consciousness and politics of the cultural heritage in Toulouse (1789-1913) : from the "palladian city" to the "rose city"

Dans les années 1789 à 1913, Toulouse connaît de nombreuses phases pour conserver ses monuments historiques. Les mesures prises visent soit l’institutionnalisation de l’administration du patrimoine soit la mise en valeur des monuments historiques en tant que patrimoine local. Dans cette « invention » s’engagent non seulement l’État et les autorités locales mais aussi les érudits locaux. Ces derniers jouent un rôle non négligeable depuis l’époque révolutionnaire dans la fondation du Musée de Toulouse (1793), l’organisation de ses collections et la conservation des monuments historiques. Considérée comme « seconde ville » de France ou d’Europe, Toulouse doit alors reprendre son essor dans le monde artistique à travers ses pratiques patrimoniales. Par ailleurs, dès lors de la mise en place d’un système national de conservation, la « cité palladienne » voit se créer la Société archéologique du Midi de la France (1831). Au XIXe siècle, les érudits toulousains conservent certains édifices historiques ou œuvres d’art pour la mémoire locale, face à un État, qui, avant du moins la loi de séparation des Églises et de l’État, privilégie uniquement ce qu’il juge être d’intérêt national. Parallèlement à l’institutionnalisation du patrimoine, les savants locaux publient des études ainsi que des ouvrages de vulgarisation et des guides touristiques afin de mettre en avant de moins en moins l’intérêt artistique universel des œuvres que la mémoire locale. Cette valorisation du patrimoine local est d’autant plus indissociable de la création de l’appellation de « ville rose », qui symbolise la particularité architecturale de Toulouse. / Toulouse had conserved its historical monuments between 1789 and 1913. The measures were devoted to the institutionalization and valorization of these monuments as local heritage. Not only the government and local authorities, but local scholars also committed themselves to this long project. These scholars had a significant role since the Revolutionary era in the foundation of the Museum of Toulouse (1793), organization of collections and conservation of historic monuments. Seen as the ‘second city’ of France or Europe, Toulouse should be known in the art world for its conservation practices. At the time of the organization of a national system of conservation of historical monuments, local scholars established the Archaeological Society of the South of France (1831). Their frequent conflicts with the government, local authorities and private owners of monuments started in the nineteenth century. But that situation did not prevent them from conserving some historic buildings, artworks and local memory, unlike the government, which intends to find national or universal interest in these monuments especially before the enactment of the law separating the Church and the State. With the progress of the institutionalization of cultural heritage, the valorization of local heritage reflected lesser universal interest in the art of Toulouse than local historic memory with local historic and art studies and their popular books and guides. It is even more inseparable from the birth of the idea of the ‘Rose City’, which symbolizes the characteristics of the architecture of Toulouse.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014TOU20039
Date26 September 2014
CreatorsNakayama, Shun
ContributorsToulouse 2, Zytnicki, Colette
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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