Les analyses développées dans cette thèse de doctorat visent à mettre en évidence le rôle éminemment politique de la monnaie. À la différence de ce que soutient la doxa néoclassique, la monnaie n'est pas neutre du point de vue économico-politique. Elle matérialise des rapports de force qui traversent toute la société et qui s’avèrent riches d’implications variées.La recherche se divise en trois parties : « Argent et capitalisme », « Argent et néocapitalisme », « Argent et postcapitalisme ». Elles sont précédées par une préface, dans laquelle j’expose ma démarche épistémologique, et par une introduction ontologique, dans laquelle je me place du point de vue de la projectualité sociétale de subjectivités qui luttent pour réinventer l’argent en fonction de leurs besoins et de leurs exigences. La première partie de la thèse, à travers une analyse croisée de l’oeuvre de Marx, de Simmel et de Keynes, se focalise sur les caractéristiques principales de la monnaie capitaliste : outil de domination, facteur de mobilisation des passions et vecteur de transformation sociale. La deuxième partie explore les aspects cruciaux de la crise néocapitaliste : le redéploiement global du régime d’accumulation, la financiarisation de la vie quotidienne et l’institution de l’euro. La troisième partie, après avoir envisagé les conditions d’une transition postcapitaliste, examine deux pratiques susceptibles de déclencher des processus nouveaux de subjectivation politique : les revendications d’un revenu social garanti et les expérimentations de circuits monétaires complémentaires. Les conclusions sociopolitiques esquissent enfin quelques pistes qui visent à articuler une théorie générale des monnaies du commun. / The analyses developed in my doctoral dissertation intend to stress the eminently political function played by money. Unlike neoclassic economic theory, I argue that currency is not neutral in economic and political terms. It materializes the power relationships that influence society, producing effects of different nature. The research consists of three parts: “Money and capitalism”, “Money and neocapitalism”, “Money and postcapitalism”. They are introduced by a preface in which I present my epistemological approach and by an ontological introduction, in which I focus on the social projects of the subjectivities who struggle to reinvent money adapting it to their needs. The first part of the dissertation, through a reading of the works of Marx, Simmel and Keynes, focuses on the main features of capitalist money: a tool for domination, a mobiliser of passions and a vector of social transformation. The second part explores some key elements of the crisis of neocapitalism: the global redeployment of the regime of accumulation, financialization of everyday life and the institution of euro. The third part, after an evaluation of the conditions of postcapitalistic transition, examines two practices capable to trigger original processes of political subjectivation: claims for a guaranteed social income and experimenting complementary monetary circuits. Finally, in the socio-political conclusions I delineate some paths in order to articulate a general theory of the common’s coins.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA100130 |
Date | 27 November 2015 |
Creators | Gallo Lassere, Davide |
Contributors | Paris 10, Università degli studi (Turin, Italie), Haber, Stéphane, Donaggio, Enrico |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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