Le triclosan, un biocide aujourd’hui largement répandu dans l’environnement, peut engendrer des effets négatifs sur les organismes qui y sont exposés. Une infrastructure bleue, les marais filtrants, est proposée comme une solution appropriée pour mitiger les risques liés à ce contaminant. Cependant, les recherches sont toujours incomplètes quant aux impacts du triclosan sur l’état écologique et les performances de cette phytotechnologie. Mon projet de recherche a ainsi pour but d’établir les effets du triclosan en mésocosme de marais filtrants. Pour ce faire, des monocultures et polycultures de trois plantes indigènes au Canada ont été étudiées, en détaillant les impacts du triclosan sur l’efficacité du dispositif expérimental et sur la santé l’écosystème associé. Bien que les végétaux sélectionnés possèdent des taux d’enlèvement des polluants typiques (ammonium, nitrite, nitrate et orthophosphate) très variés, ainsi que des biomasses très divergentes, contrairement à d’autres études, le triclosan n’a pas eu d’impacts sur ces paramètres. Le biocide a toutefois affecté négativement l’Eutrochium maculatum au niveau physiomorphologique, mais Sporobolus michauxianus et Phragmites australis subsp. americanus présentent à l’inverse des signes de résilience. Le potentiel d’oxydo- réduction ainsi que la biomasse algale et bactérienne photosynthétique de l’effluent sont significativement réduits en présence du polluant. Le triclosan a également influencé le microbiote du substrat, des racines et de la rhizosphère, notamment en modifiant la structure des communautés bactériennes et en réduisant significativement la diversité alpha du substrat des monocultures. Cependant, les mésocosmes de polyculture exposés au triclosan semblent résistants, et l'analyse in vivo BIOLOGTM EcoPlate de la caractérisation des fonctions métaboliques des communautés a permis d'identifier la dégradation possible de molécule comparative au triclosan résiduel au sein des mésocosmes.Cette recherche contribue à approfondir la compréhension des conséquences liées au triclosan sur les marais filtrants, en plus de proposer la diversité végétale pour mitiger les impacts sur les communautés microbiennes. / Triclosan, a biocide now widely present in the environment, can have negative effects on exposed organisms. A blue infrastructure, treatment wetlands, is proposed as an appropriate solution to mitigate the risks associated with this contaminant. However, research is still incomplete on the impacts of triclosan on the ecological health and performance of this phytotechnology. The aim of my research project is therefore to establish the effects of triclosan in treatment wetland mesocosms. Thus, monocultures and polycultures of three plants native to Canada were studied, detailing the impacts of triclosan on the efficiency and ecosystem health of the experimental set-up. Although the plants selected had widely differing rates of removal of typical pollutants (ammonium, nitrite, nitrate, and orthophosphate), as well as extensively divergent biomass, unlike other studies, triclosan had no impact on these parameters. The pollutant did, however, adversely affect Eurtochium maculatum physiomorphologically, but Sporobulus michauxianus and Phragmites australis subsp. americanus showed signs of resilience. The oxidation-reduction potential as well as the algal and photosynthetic bacterial biomass of the effluent were significantly reduced in the presence of the contaminant. Triclosan also influenced the substrate and rhizosphere microbiota, notably by modifying the structure of bacterial communities and by significantly reducing the alpha diversity of the monoculture’s substrate. However, "polyculture" mesocosms exposed to triclosan appear to be more resilient, and in vivo BIOLOGTM EcoPlate characterization analysis of the community’s functionalities has even identified the possible degradation of molecule comparable to residual triclosan within the mesocosms. This research contributes to a deeper understanding of the consequences of triclosan on treatment wetlands, as well as proposing plant diversity to mitigate impacts on microbial communities.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33451 |
Date | 12 1900 |
Creators | Bédard, Laurianne |
Contributors | Laur, Joan, Brisson, Jacques |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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