Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer la prévalence vie entière des traitements à visée psychotrope et les caractéristiques associées à cet usage dont l’adéquation avec l’existence de troubles psychiatriques. Les travaux ont été réalisés à partir des données issues de l’enquête Santé Mentale en Population Générale sur un échantillon de 36 785 adultes représentatifs de la population générale française. Un tiers des sujets a rapporté avoir fait usage d’au moins un traitement psychotrope au cours de la vie. L’inadéquation diagnostic-traitement est retrouvée dans le sens « usage en l’absence de trouble psychiatrique » aussi bien que dans le sens « absence d’usage en présence de trouble identifié ». Ainsi, seul un tiers des sujets avec un diagnostic de trouble dépressif récurrent a fait usage d’un traitement antidépresseur ou thymorégulateur. Concernant l’utilisation de traitements alternatifs, seuls 1,3 % des personnes rapportent un usage de traitement homéopathique à visée psychotrope. Ces traitements sont principalement utilisés par des personnes présentant un trouble anxieux en association avec un traitement psychotrope conventionnel. Des études ultérieures documentant l’ensemble des traitements à visée psychotrope utilisé dans le traitement des symptômes psychiques permettraient d’affiner les résultats sur l’adéquation diagnostic-traitement et d’estimer le nombre de sujets évitant le recours aux traitements conventionnels par l’utilisation d’alternatives thérapeutiques. / The aims of this work were to assess the lifetime prevalence of psychotropic drug use and the characteristics associated with use, particularly the congruence with psychiatric diagnoses. The studies were performed using the database from the survey Mental Health in the General Population including 36 785 persons representative of the French general population. One out of three subjects reported a lifetime use of psychotropic treatment. The non-congruence between diagnosis and psychotropic drug was observed in the pattern “use without psychiatric disorders” as well as in the pattern “no use with psychiatric disorders”. So, only one out of three persons with recurrent major depressive disorder reported having used an antidepressant or a mood stabilizer. Regarding complementary and alternative medicine use, only 1,3% of persons reported use of homeopathic treatment for psychiatric symptoms. These treatments were mainly used by persons with anxiety symptoms in association with conventional psychotropic drugs. Further studies assessing the all the treatments used for psychiatric symptoms would allow to refine the results on the congruence between diagnosis and psychotropic drug and to estimate the number of persons avoiding use of conventional psychotropic drugs by using complementary and alternative medicine.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010BOR21752 |
Date | 02 December 2010 |
Creators | Grolleau, Adeline |
Contributors | Bordeaux 2, Verdoux, Hélène |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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