Depuis déjà quelques années au Canada, l’arrivée progressive de nouveaux anticoagulants oraux (NACO) propose des options dans le traitement de la thromboembolie veineuse (TEV). Le rivaroxaban, le premier NACO approuvé pour cette indication, possède des caractéristiques différentes des antagonistes de la vitamine K (AVK), les seuls agents anticoagulants oraux disponibles jusqu’à ce jour. Dans la littérature scientifique actuelle, peu de données sont disponibles sur le rivaroxaban et aucune étude n’a été identifiée concernant l’usage de ce médicament en contexte réel de soins de santé. Or, les objectifs de cette étude étaient de décrire le portrait de l’usage des anticoagulants pour le traitement initial et subséquent de la TEV au CHUS depuis l’introduction du rivaroxaban au formulaire thérapeutique de cet établissement et dans un deuxième temps, à identifier les facteurs associés au choix de l’anticoagulant oral prescrit pour le traitement subséquent de la TEV. Pour ce faire, une étude transversale a été réalisée. Les patients qui ont visité l’urgence ou qui ont été hospitalisés au CHUS entre le 18 février 2013 et le 18 septembre 2013 pour une thrombose veineuse profonde (TVP) et/ou une embolie pulmonaire (EP) ont été inclus. Les patients devaient toutefois nouvellement débuter un traitement anticoagulant durant le séjour, et ce dernier devait être poursuivi au congé de l’hôpital. Les anticoagulants prescrits pour le traitement initial et subséquent de la TEV ont été décrits. Les facteurs potentiels du choix ont d’abord été évalués à l’aide d’analyses bivariées et par la suite, une régression logistique multiple utilisant une méthode ascendante a été utilisée afin d’identifier les facteurs indépendamment associés au choix du rivaroxaban plutôt que de la warfarine (seul AVK disponible au CHUS). Ainsi, sur une période de 7 mois, 256 patients ont été inclus dans l’étude. Le traitement initial et le traitement subséquent les plus prescrits correspondaient respectivement, à l’héparine de bas poids moléculaire (HBPM; 61,7 %) et à la warfarine (54,7 %). Le rivaroxaban était peu utilisé en phase initiale de traitement (1,6 %) alors qu’il a été prescrit chez près de 20 % des individus au congé de l’hôpital pour le traitement subséquent de la TEV. Les facteurs indépendamment associés à la prescription de rivaroxaban plutôt que de warfarine étaient l’âge ˂ 65 ans (Rapport de cotes [RC] ajusté 2,86; Intervalle de confiance [IC] à 95 % 1,29–6,37), un diagnostic de TVP seule plutôt qu’une EP (RC ajusté 2,54; IC à 95 % 1,20–5,40) et une visite à l’urgence sans hospitalisation (RC ajusté 2,24; IC à 95 % 1,06–4,71). En conclusion, parmi les nouveaux utilisateurs d’anticoagulants pour le traitement de la TEV au CHUS, la thérapie conventionnelle (HBPM suivie d’un AVK) était la plus prescrite par les médecins malgré l’arrivée d’une nouvelle option pharmacologique de traitement. De plus, les jeunes patients, les individus qui avaient une TVP sans EP et ceux qui n’étaient pas hospitalisés étaient plus susceptibles de recevoir le rivaroxaban pour le traitement subséquent de la TEV.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/7594 |
Date | January 2015 |
Creators | Dault, Roxanne |
Contributors | Beauchesne, Marie-France, Vanasse, Alain |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French, English |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Roxanne Dault, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/ |
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