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Jean-Baptiste Oudry et la tapisserie / Jean-Baptiste Oudry and tapestry

De 1726 à 1755, Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), peintre du roi Louis XV, occupa diverses fonctions au sein des manufactures royales de tapisseries : peintre de modèles, directeur entrepreneur de Beauvais, surinspecteur des Gobelins. Selon Louis Gougenot (1761), son biographe de l’Académie royale de peinture et de sculpture, ces nominations lui apportèrent réputation et fortune. La production de Beauvais était destinée pour les riches aristocrates et bourgeois ; celle des Gobelins, pour le roi. La conséquence de cette différenciation peut se percevoir non seulement sur le plan administratif, mais aussi sur le plan artistique. Aussi, les œuvres produites n’avaient pas la même valeur économique et artistique. Par ricochets, la réception des modèles réalisés par Oudry ne fut pas la même. La tenture des Chasses royales tissée à Paris était considérée comme une œuvre majeure de sa carrière. Par ailleurs, son biographe louait les soins et la vigilance que le peintre apporta aux établissements en vue de « faire des tapisseries de première beauté » (Oudry). Dans divers mémoires administratifs, le peintre exprimait ses vues générales en matière d’art des lisses et expliquait les moyens à mettre en œuvre pour perfectionner et « donner aux ouvrages tout l’esprit et toute l’intelligence des tableaux » des maîtres. Or, la réception des tapisseries ne pas fit pas l’unanimité parmi les historiens de l’art au cours des XIXe et XXe siècles. Oudry fut en effet jugé acteur de la décadence de cet art textile décrit comme asservi à la peinture. C’est pourquoi il nous faut comprendre le contexte d’élaboration des principes artistiques développés par le peintre. C’est l’objet de cette étude. / From 1726 to 1755, Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), painter of the king Louis the XVth, was appointed for different capacities at the royal manufactures of tapestries: painter of models, director of Beauvais, inspector of the Gobelins. According to Louis Gougenot (1761), his biographer at the royal Academy, these appointments gave him reputation and wealth. Tapestries from Beauvais were made for rich aristocrats and the upper middle-classes; tapestries from the Gobelins were for the king. The consequence of this hierarchy was visible not only from an administrative point of view, but also from an artistic point of view. Therefore the different productions did not have the same economical and artistic value. Indirectly, Oudry’s models weren’t considered with a similar attention. For example, the tenture of the Chasses royales woven at Paris was considered one of the most important work in his career. Furthermore, Gougenot praised Oudry for his care and attention to details at these two factories to make beautiful tapestries. In different administrative journals, Oudry expressed his general view of the art and explained the means to perfect and to bring to the tapestries, the spirit and the intelligence of masters’ paintings. Nevertheless, the reception of these tapestries were not favourably unanimous amongst the art historians 19th and 20th centuries. Oudry was indeed judged player of the degradation of this textile art described as subservient to painting. This is the reason why, it is important to understand the context of elaboration of the artistic principles that were developed by the painter. This is the purpose of this study.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015BOR30064
Date27 November 2015
CreatorsPradier, Élodie
ContributorsBordeaux 3, Bertrand, Pascal-François
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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