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Littérature et réalité : une étude sur la zoophilie et la bestialité

Bien que les contacts sexuels entre humains et animaux (bestialité et zoophilie) semblent exister depuis le tout début de l’histoire de l’humanité, les écrits scientifiques sur ce sujet demeurent peu nombreux. Au fil du temps, ce phénomène a été illustré dans l’art, dans la mythologie, dans les textes religieux, dans les procès de mœurs, les procès sur la défense des droits des animaux et dans bien d’autres sphères témoignant de la présence et de l’intérêt public pour ce phénomène. Ceci dit, ce n’est que dans les dernières décennies que les chercheurs ont tenté de décrire et de comprendre la zoophilie et la bestialité, et à ce jour, les études demeurent largement descriptives.
La perception que les chercheurs ont de la zoophilie et de la bestialité est encore fragmentée et cette étude tente d’ajouter un nouveau morceau à cette mosaïque de connaissances en comparant sur différentes variables des personnes ayant ou ayant eu par le passé des contacts sexuels avec des animaux à des personnes n’ayant pas eu de tels contacts. Pour ce faire, nous nous sommes intéressés aux écrits, anciens et récents, et avons cherché à vérifier certaines des informations répertoriées dans ces écrits, et surtout, nous nous sommes demandé ce qui différenciait les deux groupes (outre les contacts sexuels avec les animaux).
Au moyen de questionnaires informatisés et déposés sur un site internet créé pour l’étude, nous avons sondé 440 personnes à travers 27 pays (219 zoophiles et 221 non-zoophiles). Tous les participants ont été recrutés via internet et la participation à l’étude était entièrement anonyme. Les données colligées ont ensuite été analysées à l’aide de
statistiques descriptives (moyenne, écart-type, pourcentage), et d’analyses comparatives et exploratoires (ANONVA 2x2, Test-T, Chi-carré, Analyses de fonction discriminante).
Plusieurs différences statistiquement significatives ont été observées. Ainsi, les différences observées portaient sur les caractéristiques démographiques, les variables psychosociales et la sexualité. Les principaux résultats ont établi que dans notre échantillon communautaire, les zoophiles étaient moins anxieux et avaient une meilleure estime de soi que les participants du groupe contrôle. Ils étaient aussi moins éduqués, moins fortunés et vivaient davantage en milieux ruraux ou mixte que les participants du groupe contrôle.
La présente étude visait donc à contraster les données de zoophiles à celles de non-zoophiles sur des variables mise de l’avant dans des études antérieures afin de les mettre en perspective. Les études sur la zoophilie n’ayant jamais, à notre connaissance, utilisé de groupe contrôle, cette thèse offre un point de vue unique sur les caractéristiques des zoophiles ayant participé à l’étude. Enfin, cette thèse avait aussi pour but de fournir des pistes de réflexion pour de prochaines recherches sur le sujet. / Although sexual contacts between humans and animals (bestiality and zoophilia) seem to have existed since the very beginning of human history, the scientific literature on this subject remains scarce. Over time, this phenomenon has been illustrated in arts, mythology, religious texts, morals’ trials, animal rights’ trials, and in many other fields acknowledging the existence and public interest for the phenomenon. It is only in recent decades that researchers have attempted to describe and understand zoophilia and bestiality, and to date, these studies have remained largely descriptive.
The researchers' understanding of zoophilia and bestiality is still fragmented, and the present study attempts to add a new piece to this mosaic of knowledge by comparing different variables of people who have or have had sexual contacts with animals to people who have not had such contacts. In order to do this, we took an interest in recent and older writings, and sought to verify some of the information provided in these writings. More precisely, we attempted to differentiate between these two groups.
Using computerized questionnaires, we surveyed 440 people from 27 countries (219 zoophiles and 221 non-zoophiles). All participants were recruited via the internet and their participation to the study was entirely anonymous. The data collected were then analyzed using descriptive statistics (mean, standard deviation, percentage), and comparative and exploratory analyzes (ANONVA 2x2, T-test, Chi-square, Discriminant Function Analysis).
Several statistically significant differences were observed in demographic characteristics, psychosocial variables and sexuality. The main findings were that in our community sample, zoophiles were less anxious and had better self-esteem than participants from the control group. They were also less educated, not as wealthy, felt lonelier, and lived more in rural or mixed environments than participants from the control group.
This study aimed to contrast the data of zoophiles with those of non-zoophiles on variables put forward in previous studies in order to put them into perspective. Since studies on zoophilia have never, to our knowledge, used a control group, this thesis offers a unique point of view on the characteristics of the zoophiles who participated in the study. Finally, this thesis was also intended to provide some ideas for future research on the subject.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/23974
Date03 1900
CreatorsAllard, Fannie
ContributorsEarls, Christopher M.
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse

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