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La contestation internationale : les problèmes de la souveraineté et de la domination

Dans ce travail, nous posons d’abord la question de la légitimité de la contestation internationale. En partant de la conception libérale de la souveraineté étatique, nous montrons que la contestation internationale pourrait être critiquée pour l’interférence qu’elle crée entre des acteurs étrangers. Pour défendre la légitimité de la contestation, nous argumentons en faveur de la position républicaine de Philip Pettit selon laquelle la souveraineté étatique ne devrait pas être comprise comme une absence d’interférence, mais plutôt comme une absence de domination. En montrant que les problèmes environnementaux peuvent être compris en tant que domination écologique, nous tentons alors de démontrer que la contestation internationale ne pose pas nécessairement problème pour la souveraineté des États, mais qu’au contraire, celle-ci peut servir protection contre d’éventuels cas de domination. Dans la seconde partie du travail, nous explorons la question de la légitimité des moyens de contestation utilisés par les activistes. En conservant les idées de Pettit concernant la domination, nous prenons toutefois nos distances par rapport à cet auteur et sa conception délibérative de la contestation. Nous amorcerons finalement la réflexion dans le but de trouver des critères pouvant légitimer certains recours à des moyens de contestation plus radicaux. Nous défendons notamment une position originale, voulant que la contestation soit comprise en continuité avec la délibération plutôt qu’en rupture avec celle-ci. / In this paper, we first study the case of international activism’s legitimacy. Accordinging to the liberal sovereignty principal, we show that it could be a problem to allow activists to protest on the international stage, as this would create a form of interference against the ones they target. But as we consider that the political pressure of interest groups is necessary to face major problems like the environmental issues, it seems important to us to advocate their work at the global level. To offer a defense of international activism, we base our position on the republican ideas of Philip Pettit for whom, political freedom would not be a non-interference, but a non-domination. After showing that some environmental issues can be understood as domination issues, we argue that international activism is not a necessarily a problem for the State’s sovereignty, but that it offers a protection against some form of ecological domination. In the second half of this paper, we study the legitimacy of the different means of pressure the activists can use to protest. As we keep the idea of freedom as non-domination, we will take our distances from Pettit’s thought of political contestatory. After criticizing the ideas of the deliberative democrats, we will initiate the reflection to find some new criterions that would legitimate some more radical means of pressure like direct actions and civil disobedience. We also offer an original thesis by suggesting that activism and deliberation should not be understood as opposites but rather as a continuum.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/4761
Date01 1900
CreatorsMartin, Jean-Philippe
ContributorsNadeau, Christian
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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