Return to search

La parole d'une clowne poète au théâtre : écriture, mise en jeu, mise en scène et métaphore de la distance dans le solo Tous les matins qui chantent

Notre création est un solo pour femme clowne intitulé Tous les matins qui chantent. Nous sommes l'auteure et l'interprète des textes de poésie qui constituent la base de l'écriture du spectacle. La problématique consiste à comprendre comment, dans la démarche de création, le clown et la poésie peuvent se rejoindre.
Le premier chapitre, à travers une analyse des représentations du clown, interroge la distance entre l'auteure et l'interprète et éclaire ainsi nos choix dramaturgiques. Le clown est, pour l'auteure poète que nous sommes, une figure de liberté. La chute clownesque évoque le dérisoire de la condition humaine. À l'exemple du clown qui se relève toujours de sa chute ou de son déséquilibre, nous allons rejoindre l'autre, le public, pour dépasser cette solitude qui est la nôtre en scène. Dans la recherche d'un nouvel équilibre, la naïveté du clown, appréhendée comme une forme de légèreté, renouvelle notre rapport au monde. Le clown, dans sa singularité, est une figure de l'étrangeté de l'être. Porter notre poésie sur une scène de théâtre, nous conduit à assumer une pluralité de sens. C'est la quête d'une « vérité » de présence en scène qui permet une rencontre avec l'autre; c'est-à-dire un dialogue de consciences. Le second chapitre explicite comment l'écriture et la mise en scène traduisent les enjeux dramaturgiques. La question de la distance entre la clowne et son public est le fil rouge de cette réflexion. Notre spectacle cherche à représenter la distance entre les êtres. Clowne avant d'être poète, notre passage à l'écriture est l'aboutissement d'un rapprochement avec notre sensibilité poétique. Le texte évoque l'absence de l'être aimé et, au-delà, la difficulté d'une femme à dialoguer avec l'autre et à trouver sa place dans le monde. Les objets scéniques permettent une mise en scène du dévoilement nécessaire à la clowne pour rejoindre l'autre. Une autre clowne, à la féminité assumée, apparaît et exprime l'étrangeté de l'être. Malgré le drame, la rencontre avec le public est rendue possible par une légèreté dans l'interprétation. Par ailleurs, l'utilisation d'une autre langue dans l'écriture permet, tout en évoquant la dualité, une circulation dans les différentes scènes intérieures de l'être. Enfin, c'est notre exigence d'une intimité de liens renouvelés avec la vérité de l'écriture qui permet de maintenir le dialogue de consciences avec le public. Au terme du processus de création, le clown et la poésie se rejoignent pour constituer un poème scénique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Poésie, Clown, Distance, Vérité, Féminité.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.1070
Date January 2008
CreatorsCloarec, Marie-Laure
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/1070/

Page generated in 0.0019 seconds