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L'«empowerment» des femmes dans la gestion participative des forêts sacrées du sud du Bénin : le cas de la forêt «Bamèzounmè»

Au Bénin, la promotion des femmes dans les sphères décisionnelles est sujette à des pesanteurs socioculturelles. Dans le cas des forêts sacrées gérées de façon traditionnelle, l'implication des femmes pourrait être perçue comme un affront aux dirigeants traditionnels, si des politiques pouvant favoriser cette implication des femmes n'étaient pas étudiées. L'objectif principal visé par cette étude intitulée: « l'empowerment des femmes dans la gestion participative des forêts sacrées du Sud du Bénin: le cas de la forêt Bamèzounmè » est d'identifier les composantes des stratégies adéquates à une implication plus accrue des femmes dans la gestion participative de ladite forêt. Quatre objectifs spécifiques ont été dégagés. Il s'agit: 1) d'identifier, parmi les éléments endogènes de gestion de la forêt sacrée Bamèzounmè, ceux qui joueraient en faveur de la participation des femmes; 2) d'identifier les mécanismes de participation des femmes à la gestion actuelle de la forêt sacrée Bamèzounmè ; 3) d'évaluer l'empowerment des femmes; 4) de proposer des mesures pouvant faciliter le renforcement de l'empowerment des femmes dans la gestion participative de la forêt sacrée Bamèzounmè. La recherche documentaire, l'observation directe du milieu et les entrevues avec les acteurs intervenant dans la gestion de la forêt sacrée Bamèzounmè sont les méthodes utilisées pour la collecte de l'information. Les données ont été traitées de façon qualitative et quantitative à l'aide du logiciel Excel. Les critères sociologiques donnant accès à la gestion de la forêt Bamèzounmè sont la langue, l'âge, le sexe et le statut familial de l'individu. Grâce aux activités artistiques notamment à la danse, les femmes jouent le rôle spécifique de griottes lors des cérémonies culturelles. Mais leur participation à la gestion de cette forêt n'est que symbolique et limitée à la réception de l'information. Pour améliorer cette position, les répondantes pourraient user de ce levier qu'est la danse. Cependant, l'empowerment de ces femmes indique qu'à l'exception des aptitudes communicationnelles et des compétences en médecine traditionnelle dont disposent les répondantes, leur conscience critique et leur estime de soi communautaire ne sont pas à un niveau qui puisse favoriser le renforcement de leur pouvoir d'agir dans la gestion participative de la forêt sacrée Bamèzounmè. En amont de toute politique visant une participation plus accrue des femmes dans la gestion participative de la forêt sacrée Bamèzounmè, une sensibilisation des femmes et de tous les acteurs concernés est indispensable. La reconsidération des femmes dans la gestion participative passera par le développement de la danse qui ne sera possible que via un développement éco-touristique axé sur la forêt sacrée Bamèzounmè. L'organisation des femmes en groupements de danse et d'activités génératrices de revenus est aussi envisageable. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Gestion participative, Forêts sacrées, Genre et empowerment

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2373
Date January 2009
CreatorsAssogba, Fried Linda Mireille
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/2373/

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