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Un après-midi semblable à tous les autres ; suivi de Se jeter dans le vide

Ce mémoire de maîtrise en création littéraire comporte deux parties: un roman, intitulé Un après-midi semblable à tous les autres, et un dossier d'accompagnement, Se jeter dans le vide.
Un après-midi semblable à tous les autres a été écrit à partir de trois contraintes: l'unité d'action, l'unité de temps et l'unité de lieu. Le sujet du roman est la rencontre d'une femme et d'un homme qui ne se connaissent pas -Virginie et Thomas -, un après-midi, dans un café montréalais. Mettant les personnages en présence de façon imprévue, le café leur permet de prendre le temps de s'observer et de se désirer. Le regard constitue le seul moyen de communication entre Virginie et Thomas: le regard qu'ils portent l'un sur l'autre favorise chez eux des réflexions sur leur environnement, mais provoque aussi des réminiscences amoureuses qui éclairent leur comportement et leur hésitation à engager la conversation. Ils quitteront l'endroit sans s'être adressé la parole, renonçant à toute histoire entre eux. De fait, ils sont ancrés dans le présent et tout le roman est au présent, même les scènes qui leur reviennent en mémoire: le déroulement du fil temporel est impossible, le temps est arrêté, figé. Le roman est pris en charge par un narrateur externe, comme si quelqu'un observait les personnages tout en s'alignant tour à tour sur Virginie et Thomas pour s'immiscer dans leur regard et le mouvement de leurs pensées respectives.
À partir de la photographie dYves Klein «Un homme dans l'espace! Le peintre de l'espace se jette dans le vide! », le dossier d'accompagnement aborde l'écriture comme acte qui nécessite de faire l'expérience de l'espace. Il s'agit ici du café, endroit où se situe le roman et où le roman lui-même a été écrit, du moins en partie. Le café répond en effet à trois notions permettant de définir les rapports qu'on peut établir avec un endroit: les notions d'espace, de lieu et de non-lieu, qui convoquent le regard comme façon, pour l'écrivain, de comprendre, de voir le monde en espérant le donner à voir au lecteur, lui faire ressentir la réalité textuelle par le travail de la langue. En dernier lieu, écrire suppose de se jeter dans le vide de la feuille -ou de l'écran de l'ordinateur -, et d'accepter que, dans l'espace scriptural qui se construit, la vision initiale qui a déclenché le roman se modifie progressivement pour que celui-ci prenne forme, qu'il devienne un endroit habité, reconnaissable, signé, un « lieu» pour le lecteur. L'écriture de l'espace provoque ainsi une réflexion sur l'espace de l'écriture comme espace complexe et en mouvement. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Café, Espace, Lieu, Non-lieu, Regard, Processus créateur.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2576
Date January 2009
CreatorsHarrison-Julien, Constance
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/2576/

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