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Infrastructure et migration

Dans ce mémoire, je développe un modèle d'équilibre général multirégional avec présence d'une infrastructure locale et la possibilité pour les ménages de migrer d'une région à une autre. Lorsque l'infrastructure est publique et productive, celle-ci est davantage présente dans les régions les plus peuplées, générant ainsi des écarts régionaux. Plus une région est peuplée et plus elle peut investir en infrastructure, améliorant ainsi sa productivité, le niveau des salaires et donc son attractivité. Toutefois, des externalités de congestion peuvent apparaître lorsque la région devient trop peuplée, réduisant ainsi l'utilité du ménage. À partir de ce cadre analytique, il est alors possible d'étudier le comportement des ménages et la dynamique à long terme des régions. Le modèle est étalonné à des données concernant les 96 départements de la France métropolitaine. Le modèle est alors capable de reproduire le paradoxe régional observé : les ménages migrent des départements les plus riches vers les départements les plus pauvres. Dans ce cas précis, le sens des migrations est essentiellement expliqué par les effets de congestions qui dominent les effets de richesse, conduisant ainsi les ménages à préférer des départements moins peuplés et donc moins riches. Le modèle est ensuite simulé afin d'en évaluer la dynamique à long terme. Je montre qu'il existe un mécanisme naturel d'ajustement régional conduisant à la convergence des principaux agrégats de l'ensemble des départements. Toutefois, dans les réalités les ménages sont soumis à de fortes rigidités à la mobilité ce qui ralentit considérablement le processus de convergence régionale. Le temps d'ajustement est évalué à plusieurs siècles. Les cas de quelques départements représentatifs sont analysés à la fin de ce mémoire. Il est montré que l'ensemble des départements ne convergent pas de la même manière. D'une part, je montre que des départements fortement peuplés comme la Seine-et-Marne ou faiblement peuplés comme le Loir-et-Cher convergent de manière monotone. D'autre part, je montre que des départements de taille moyenne, tel que l'Indre-et-Loire, convergent dans un premier temps, puis divergent dans un second temps, pour ensuite converger, présentant ainsi une tendance oscillatoire à long terme.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : congestion, convergence régionale, infrastructure, migration.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3693
Date08 1900
CreatorsEhouarne, Cédric
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/3693/

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