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Lien entre les caractéristiques du milieu, les caractéristiques personnelles et le réseau social chez des personnes ayant une déficience intellectuelle

Dans la perspective d'une plus grande participation sociale de la part des personnes ayant une déficience intellectuelle, et dans le contexte actuel de compression des services de soutien offerts par des intervenants payés, la notion de réseau social prend un sens d'une grande actualité. Les personnes ayant une déficience intellectuelle doivent pouvoir développer et maintenir le plus possible elles-mêmes un réseau de soutien qui leur permette de répondre à leurs besoins, que ce soit sur le plan émotionnel, matériel, social, normatif ou de l'estime de soi. Dans cet esprit, il est important de comprendre ce qui facilite l'établissement et le maintien du réseau social, tant en ce qui concerne les caractéristiques de la personne elle-même que les caractéristiques de l'environnement. Dans cette recherche, les caractéristiques de la personne que sont ses habiletés sociales et son niveau d'autonomie de même que les caractéristiques de son milieu (activités de jour, plateau de travail et stage et milieu résidentiel, famille naturelle ou appartement supervisé) sont considérées au regard de leur lien avec quatre caractéristiques du réseau social, à savoir la taille, la densité, la composition et la réciprocité des relations. Les questions de recherche sont les suivantes : l. a) Quel est le lien entre d'une part les habiletés sociales et l'autonomie de l'individu et d'autre part la taille, la densité et la réciprocité de son réseau? 1. b) Quel est le lien entre d'une part les habiletés sociales et l'autonomie de l'individu et d'autre part la composition de son réseau? 2. a) Quel est le lien entre d' une part le milieu de vie, en termes de milieu de résidence et de milieu d'activité de jour, et d'autre part le réseau de la personne (taille, densité, réciprocité)? 2. b) Quel est le lien entre d'une part le milieu de vie, en termes de milieu de résidence et de milieu d'activité de jour, et d'autre part le réseau de la personne en terme de composition? 3. Quel est le lien entre d'une part le milieu de vie, en termes de milieu de résidence et milieu d'activité de jour et d'autre part les habiletés sociales et l'autonomie de l'individu? 4. a) Quelle est la magnitude relative des liens entre d'une part les caractéristiques de l'individu et d'autre part son milieu, et son réseau social (taille, densité, réciprocité)? 4. b) Quelle est la magnitude relative des liens entre d'une part les caractéristiques de l'individu et d'autre part son milieu, et son réseau social en terme de composition? L'échantillon, composé de 55 personnes adultes ayant une déficience intellectuelle, a été recruté auprès de deux centres de réadaptation en déficience intellectuelle de la région de Montréal. Les habiletés sociales et l'autonomie ont été évaluées par un intervenant connaissant bien la personne, par l'entremise de questionnaires, et le réseau social a été recueilli par la chercheure, en entrevues individuelles. Les résultats indiquent que les habiletés sociales et l'autonomie, prises séparément, ont un lien avec la composition du réseau. Pour ce qui est du milieu d'activités de jour et du milieu de résidence, les résultats de la recherche indiquent que ni le milieu d'activités de jour ni le milieu de résidence n'ont d'impact significatif sur le réseau social en termes de taille, de réciprocité et de densité. Pris conjointement, le milieu d'activités de jour et le milieu de résidence n'ont pas d'impact significatif sur le réseau social. Donc, les individus ont un réseau social comparable, en termes de taille, de réciprocité et de densité, quelle que soit leur activité de jour ou leur milieu de résidence. Si le milieu de résidence et le milieu d'activités de jour n'ont pas d'impact sur le réseau social en ce qui concerne la taille, la densité et la réciprocité, ils en ont un en ce qui concerne la composition. La proportion de membres de la famille est plus grande pour les participants habitant dans leur famille naturelle, alors que la proportion d'intervenants payés est plus grande chez les individus habitant en appartement. Il existe un lien entre les activités de jour et la composition dans le réseau de la personne. Les participants de l'étude qui fréquentent le plateau ont une proportion de membres de leur famille, de compagnons de travail et de membres du voisinage nettement plus élevée que ceux qui sont en stage. Par contre, ceux qui sont en stage ont une proportion d'amis, d'intervenants payés et de compagnons de loisirs plus élevée. Il est à noter, cependant, que quel que soit le milieu résidentiel, le milieu d'activités de jour, le niveau des habiletés sociales ou 1' autonomie, la proportion des membres de la famille est toujours plus élevée que la proportion d'amis ou même d'intervenants payés.
Le fait que les habiletés sociales et l'autonomie de la personne aient un impact sur son réseau donne des pistes d'intervention aux intervenants sur le terrain. Des études ultérieures pourront permettre d'établir si des habiletés particulières, tant au point de vue relationnel que de l'autonomie, ont un impact plus direct sur la capacité d'une personne à établir et maintenir son réseau.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : déficience intellectuelle, réseau social, Bronfenbrenner, caractéristiques personnelles, caractéristiques du milieu

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4714
Date08 1900
CreatorsParadis, Suzanne
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeThèse acceptée, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/4714/

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