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La participation des travailleurs à une recherche en santé mentale au travail : une histoire de confiance

Cette thèse vise à obtenir des connaissances théoriques sur les éléments qui composent une démarche de participation des travailleurs implantée dans une recherche en santé mentale au travail (SMT), à cerner l'enjeu fondamental qu'un tel processus soulève et à donner un cadre de référence pratique pour les chercheurs ou intervenants en ressources humaines désireux d'y recourir pour transformer l'environnement psychosocial de travail. La problématique repose sur les changements qui ponctuent le travail et le marché de l'emploi depuis plusieurs années. Ces transformations touchent particulièrement les aspects psychosociaux du travail, comme la demande psychologique, la latitude décisionnelle, le soutien social des collègues et des superviseurs et la reconnaissance. Les recherches portant sur ces variables indiquent qu'elles entraînent d'énormes coûts financiers pour la société et les entreprises et des effets délétères sur la santé mentale des travailleurs. Plusieurs scientifiques ont tenté (et tentent toujours) d'améliorer la santé des salariés par l'intermédiaire d'enquêtes portant sur la réduction de ces contraintes à la source. Dans leurs recherches, est fréquemment évoquée l'utilisation de modalités participatives incluant des employés. Toutefois, ils n'offrent pas ou peu d'enseignements tirés de l'application de ces stratégies. La présente recherche exploratoire et qualitative prend comme objet d'analyse une démarche de participation des travailleurs, nommée Groupe de soutien à l'intervention (GSI), instaurée dans une étude en SMT. Grâce à l'approche de la Grounded Theory, il a été possible de révéler ses dimensions: 1) anonymat et confidentialité, 2) choix et recrutement des participants, 3) clarté du but et variables ciblées, 4) forme et fonctionnement et rôle des acteurs. L'établissement de la confiance de types pratique et relationnel est apparu comme un enjeu constitutif de l'expérience étudiée. Pour conduire la participation des travailleurs, six leçons ont été identifiées dont: une démarche optimale de participation des travailleurs à une recherche en SMT nécessite 1) l'établissement de la confiance de type pratique, 2) l'établissement de la confiance. de type relationnel, 3) un contrat de participation négocié entre les différents acteurs, 4) des acteurs conscients des facteurs qui l'influencent. De plus, un tel processus de participation 5) cible des interventions organisationnelles possibles et locales sous la responsabilité des partenaires et 6) exige du temps. Enfin, cette thèse soutient que cette forme de participation procure aux salariés une plate-forme pour être entendus et (re)connus. IV Mots-clés: Participation des travailleurs à une recherche en santé mentale au travail, prévention de la santé mentale au travail, aspects psychosociaux du travail, confiance, grounded theory.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/20777
Date16 April 2018
CreatorsSimard, Claudine
ContributorsGélineau, Lucie, Vézina, Michel, Trudel, Louis
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatx, 217 f., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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