L'Autre comme instrument de propagande : les représentations des Espagnols en France durant la Fronde (1648-1653)

En 1648, les traités de Westphalie mettent un terme à la guerre de Trente Ans mais ne permettent pas le dénouement des hostilités franco-espagnoles, officiellement ouvertes depuis 1635. Alors que la lutte entre les deux puissances se poursuit, la France est secouée par plusieurs mouvements de contestation internes principalement orientés vers la régente Anne d’Autriche et son Premier ministre Jules Mazarin. Les révoltes de la Fronde (1648-1653) fournissent alors aux Espagnols l’occasion de nourrir les troubles français et de tenter des alliances avec les révoltés. Cette conjoncture effervescente favorise l’émergence d’une littérature « guerrière » où chacun des partis frondeurs tout comme le gouvernement royal tentent d’attaquer et de se défendre par la plume à l’aide de divers écrits auxquels il fut attribué le titre de mazarinades. Au sein de cette littérature, l’Espagne de Philippe IV fait notamment couler l’encre des polémistes qui s’appliquent soit à en faire l’apologie, soit à souligner les vices et les mauvaises intentions des autorités espagnoles, surtout au regard de la paix tant attendue avec la couronne de France. Dans les deux cas, ces images et représentations de l’Espagne sont manipulées et instrumentalisées par les divers camps qui cherchent à justifier leurs propres actions et intérêts. Ce mémoire met donc en lumière la présence du thème espagnol au sein des mazarinades ainsi que les stéréotypes véhiculés à leur égard au profit des propagandistes au moment de la Fronde. / In 1648, the Treaties of Westphalia ended the Thirty Years’ War without ending the French-Spanish hostilities, which were officially declared in 1635. During the continuation of the fighting between the two great powers, the France is shaken by many contestation’s movements mostly concerning the government of Anne of Austria and her chief minister Jules Mazarin. The revolts of the Fronde (1648-1653) give the Spaniards the opportunity to nourish the troubles of their neighbours and to attempt alliances with the rebels. This conjuncture leads to the emergence of a warrior literature through which all parties of the Fronde attack and defend themselves by using words, namely the mazarinades. The Spain of Philip IV is represented by the polemicists in many pamphlets because they want to do the apology of it or, on the contrary, they want to emphasize its vices and its bad intentions, mostly with regards to the long awaited peace with the French crown. In both cases, these representations are manipulated by the parties as a justification of their own actions and interests. This thesis highlights the presence of the spanish theme in the mazarinades and the recurrence of the stereotypes of the Spaniards that were put to good use by the propagandists during the Fronde.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/32565
Date24 November 2018
CreatorsCossette-Blais, Sara
ContributorsDe Waele, Michel
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (viii, 130 pages), application/pdf
CoverageFrance, 17e siècle, 1648-1653 (Fronde)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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