Return to search

Fetischismus : une reconstruction conceptuelle de la théorie du fétichisme de Freud

Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2019-2020 / Ce mémoire propose une reconstruction de la théorie du fétichisme sexuel de Sigmund Freud. Il s’agit de déterminer à quel degré de cohérence celle-ci parvient. Le premier chapitre consiste en un travail de définition des notions mobilisées par Freud dans l’explication du fétichisme. Nous mettons en lumière la tension la plus importante qui traverse son modèle étiologique : l’appropriation de la théorie de la récapitulation d’Ernst Haeckel, réinterprétée dans la perspective du darwinisme social. Le deuxième chapitre présente une analyse systématique des deux étiologies concurrentes du phénomène. La première se centre autour du complexe de castration, et la deuxième, autour du processus de refoulement partiel d’une pulsion originaire. Hormis le problème que pose la théorie de la récapitulation déjà mentionnée, problème qu’on retrace dans les deux étiologies, la deuxième d’entre elles souffre d’un manque d’unité vu les phénomènes hétérogènes que Freud y réunit. Le troisième chapitre, décrivant les mécanismes psychiques de défense (refoulement, déni) qui entrent en jeu durant la formation du fétichisme, leur conséquence (clivage du moi), de même que la dimension éminemment symbolique et langagière de l’objet fétiche, donne à comprendre que chez Freud les catégories nosographiques sont fréquemment sujettes à des translations et à des recoupements importants. C’est à partir de cette mise en relief qu’on peut mieux estimer à quel type d’unité conceptuelle on doit s’attendre pour le fétichisme. Celui-ci, non définissable au moyen d’un caractère distinctif général, consiste en un agencement particulier entre mécanismes psychiques et expériences de vie, lui-même déterminé par certains rapports quantitatifs présumés, mais non mesurables. La dimension symbolique reconnue au fétiche, quant à elle, s’inscrit également dans la perspective de la théorie de la récapitulation. Toutefois, débarrassée de ce dernier écueil, la théorie ne s’effondre pas. Au contraire, elle gagne en cohérence, et devient plus plausible.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/37804
Date January 2017
CreatorsSavoie, Daphnée
ContributorsClain, Olivier
PublisherUniversité Laval
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typeinfo:eu-repo/semantics/masterThesis
Format1 ressource en ligne (vi, 144 pages), application/pdf
Rightsinfo:eu-repo/semantics/openAccess, https://corpus.ulaval.ca/jspui/conditions.jsp

Page generated in 0.0026 seconds