Compréhension de l'expérience de confort en contexte d'apprentissage : une recherche conduite auprès des élèves et des enseignants dans 19 écoles primaires au Québec

Les écoles au Québec font face à un contexte de détérioration des infrastructures et du mobilier qui atteint des seuils allant bien au-delà de ce qui est tolérable. L’état des lieux soulève des questions en matière d’habitabilité et fait plus spécifiquement surgir la question du confort des élèves. En effet, plusieurs recherches en pédagogie soulignent que le confort représente une des fonctions essentielles auxquelles la classe doit pouvoir répondre afin de soutenir l’apprentissage des élèves. À ce jour, le confort en milieu scolaire a surtout été abordé à partir de données objectives de nature ergonomique et architecturale. Or, les avancées en recherche suggèrent de l’envisager sous l’angle de l’expérience en raison des facteurs subjectifs qui le définissent. Ce mémoire vise à comprendre comment l’expérience de confort est perçue, vécue et imaginée par les élèves et les enseignants, à traduire ces facteurs subjectifs en critères de design et en recommandations, de même qu’à identifier son apport à l’enrichissement de l’expérience éducative. Il aborde ces questions dans 19 écoles primaires du Québec à partir de données du contexte matériel, spatial, ainsi que d’enquêtes menées auprès des élèves et des enseignants. Les résultats montrent que l’expérience de confort en contexte d’apprentissage est viscéralement contextuelle et subjective. Elle s’articule autour de treize indicateurs interreliés qui s’inscrivent dans quatre dimensions. En classe, le confort passe par un environnement calme et silencieux qui évite les stimuli inutiles, offre une cohérence visuelle, une fluidité de circulation, l’accès à des zones dédiées, ainsi qu’à des espaces personnels pour les élèves. Afin de stimuler le mouvement et l’autonomie des élèves, il ressort que l’environnement d’apprentissage doit aussi préconiser l'intégration d'une diversité de mobilier. Cette offre doit toutefois être rationalisée en regard des préoccupations ergonomiques. D’autres variables sont aussi en cause. Parmi celles-ci, les assises et surfaces de travail, devraient être ajustables spacieuses, mobiles, légères, silencieuses, personnalisables, réparables, nettoyables, durables, stables et simple à entreposer. Les sièges et les dossiers devraient privilégier des matériaux souples et des formes organiques. Enfin, selon les enseignants, le confort serait susceptible d’améliorer l’expérience éducative, notamment en matière de concentration, de motivation et de confiance en soi.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/37916
Date29 January 2020
CreatorsCoulombe-Morency, Thomas
ContributorsGagnon, Caroline
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xiii, 238 pages), application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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