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Le divorce rentabilité/croissance dans le capitalisme financiarisé : changements de régimes, équilibres, instabilités et conflits / The profitability/growth divorce in financialised capitalism : regimes’ shifts, equilibra, instabilities and conflicts

Le divorce entre rentabilité et croissance qui a émergé depuis les années 80 soulève un paradoxe qu’il convient d’expliquer. La réalisation macroéconomique des profits étant déterminée par les dépenses des capitalistes, le ralentissement de l’accumulation ne peut pas (théoriquement) s’accompagner d’un redressement de la rentabilité, toutes choses égales parailleurs. Après avoir rappelé, dans un premier chapitre, que la financiarisation n’est que le dernier avatar d’une tendance longue du capitalisme à s’extraire de l’économie réelle, nous montrons, dans un deuxième chapitre, que la financiarisation conduit, pour la firme individuelle, à une réorientation vers les exigences de rentabilité actionnariales, au détriment des managers et del’accumulation du capital, de la sécurité financière (endettement) et réelle (utilisation des capacités), ainsi qu’en défaveur des salariés (salaire réel). Après avoir traité, dans un troisième chapitre, de deux questions méthodologiques embarrassantes pour les modèles kaleckiens de croissance et de distribution (peu plausibles dans l’ensemble, instables pour les plus plausibles), nous utilisons, dans le quatrième chapitre, une seconde approche macroéconomique (modèle stock-flux cohérent) où le conflit affecte la répartition (inflation conflictuelle) et l’accumulation (arbitrage entre croissance et rentabilité). Nous montrons alors que la distribution de dividendes et le rachat d’actions permettent, dans les limites autorisées par l’endettement, d’alimenter la consommation des rentiers, et de réaliser la rentabilité exigée, malgré le ralentissement de l’accumulation. / The divorce between profitability and growth that emerged since the 80s raises a paradox that has to be explained. The macroeconomic realisation of profits being determined by capitalists’ spendings, the slowdown of accumulation cannot come (theoretically) with a profitability recovery, others things being equal. After having recalled, in a first chapter, that financialisation is only the last avatar of a long trend for capitalism to escape from real economy, we show, in a second chapter, thatfinancialisation leads, for the individual firm, to a reorientation towards shareholders’ profitability claims at the expense of managers and capital accumulation, financial (indebtedness) and real (capacity utilisation) security, and also of workers (real wage). After having faced, in a third chapter, two methodological, embarrassing questions for kaleckian models of growth and distribution (not very plausible and unstable for the most plausible ones), we use, in a fourth chapter, a second macroeconomic approach (stock-flow consistent model) where conflict impacts distribution (conflict inflation) and accumulation (growth/profit trade-off). We show that dividends distribution and share buybacks allow, within the limits permitted by indebtedness, for a stimulation of rentiers’ consumption and for the realisation of profitability claims, in spite of the slowdown of accumulation.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2010LIL12007
Date12 May 2010
CreatorsDallery, Thomas
ContributorsLille 1, Cordonnier, Laurent, Van de Velde, Franck
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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