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Guerre et paix dans la philosophie d'Emmanuel Levinas

Il faut avec Levinas faire le constat d’un premier problème, premier parce qu’il y va du sens de la vie en commun et du respect de l’humain. Annonçons ce problème : « si la proximité ne m’ordonnait qu’autrui tout seul, il n’y aurait pas eu de problème ». Nous ne sommes pas deux au monde et notre rapport à l’autre, au tiers, au prochain comme au lointain, s’impose toujours déjà à nous, avant tout consentement. « Problème », car l’autre est aussi le plus préoccupant par excellence, imprévisible, nous nous trouverons toujours déjà en relation avec lui dans une infinité de rapports indéfectibles. Jetés que nous sommes dans le monde, notre préoccupation de et pour l’autre nous est imposée en héritage avec la même nécessité que notre présence à nous même. Dans notre existence, nous n’avons été et ne serons jamais vraiment seuls, c’est pourquoi notre rapport à l’autre, depuis les rapports de paix jusqu’à la guerre devient un problème fondamental, le premier comme le dernier des problèmes. Nous montrerons dans ce travail que le problème de la guerre et de la paix prend naissance par et pour l’être mais nous irons plus loin en identifiant précisément qu’à l’être et à l’ontologie s’ajoute une autre source de conflit, d’autant plus ambivalente qu’elle sera tout aussi nécessaire aux paix qu’aux guerres : la transcendance. Ce que nous proposerons de faire voir ici et de soutenir, c’est que l’être n’est pas la seule origine du mal et conséquemment de la guerre. La position de Levinas aura sur ce point peu à peu évolué depuis ses écrits de jeunesse et l’expérience des camps jusqu’à ses œuvres de la maturité discréditant la jouissance et le bonheur pour soi. C’est à ce déplacement que nous inviterons le lecteur ainsi qu’à la compréhension des implications touchant à la justice, à l’Etat, au bonheur et à la réalisation effective de la paix comme au surgissement toujours possible et menaçant de la guerre.Ce travail ne fera pas l’économie de la lucidité réclamée par Levinas sur le siècle passé et ses génocides et cherchera à concilier cette dernière avec l’espoir que l’ensemble de sa philosophie veut soutenir. / Along a first, major question, primordial as it involves living together and respecting human values. Let us present that problem: «it proximity concerned one person only there would not have been any difficulty». There are not only two of us in this world, and our relation to the other, the third one, the closest as well as the furtherest, is a reality we cannot deny before any consent. «A problem» because the other is equally, par excellence, the most worry some, and unpredictable with the other we shall always be in a relation that includes an infinity of indestructible links. Last as we are in the world our preoccupation “of” and “for” the other is imposed on us as an heritage with the same necessity as our presence to ourselves. In our existence we have never been and never shall be alone; that is why our relation to the other, from peace to war, becomes an essential question, the first as well as the last of the problems. We will show in these links that the problem of war and peace arises by and for the being, we shall to go further by identifying precisely that to being and to ontology is added another source of conflict, which is all the more ambivalent as it will be necessary to peace and war: transcendence. What we would like to let appear and to sustain is that the being is not the only origin of evil and consequently of war. Levinas’s position on that point has slowly but significantly evolved, as the thesis expressed in his early writing has been submitted to the harsh experience of the nazi concentration camps and have finally resulted in his maturity in a general discard for enjoyment and happiness for ourself. This is the voyage to which the reader is invited, as well as to approach of the implications it includes for justice, state, happiness and the effective realization of peace as well as for the always possible and sudden looming up treat of war.We shall accompagny Levinas in his striving for lucidity regarding the last century and its genocides and we shall endeavor to reconcile that lucidity with the hope his whole philosophy wants never theless to sustain.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA100060
Date25 March 2010
CreatorsBouillon, Vincent
ContributorsParis 10, Chalier, Catherine
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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