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Contribution à l'étude des politiques de la mémoire dans la construction de l'Etat en Afrique / Contribution to the study of memory politics in the construction of State in Africa

La construction de la paix en matière de sortie de crise admet l‟importance du rôle de la mémoire comme en témoigne la montée en puissance des politiques de la mémoire à qui incombe l‟apaisement de la mémoire collective d‟une société dans la résolution des conflits et le changement de régime politique. Cette entreprise reste assujettie à la connaissance ou non des violations graves des droits de l‟homme, à la réparation matérielle et symbolique à l‟égard des victimes en quête de reconnaissance ainsi qu‟à la réécriture de l‟histoire dans le but de changer les stéréotypes à l‟origine d‟une conflictualité à dominante communautaire.Du fait de l‟absence d‟un système judiciaire indépendant et d‟un État en position de tiers, les politiques de la mémoire initiées dans la résolution des crises congolaises tendent plutôt à légitimer un régime politique autoritaire au lieu de promouvoir la réconciliation. La constitutionnalisation de la paix, les mises en cause limitées des criminels de guerre et le déficit de « congolité » révèlent les lacunes de ces politiques et les constantes des politiques du pardon engagées sur la scène internationale.Dans cette optique, l‟édification d‟une paix positive différente d‟un simple arrêt des hostilités appelle l‟instauration d‟une corrélation entre le pardon et la justice dans une quête d‟accountability. Une telle approche requiert une attitude nouvelle à même de favoriser la mutation des conduites négatives en postures rationnelles afin d‟oublier les avanies du passé et de promouvoir un nouveau vivre en commun novateur. À ce titre, la réussite des politiques de la mémoire reste inséparable de la promotion graduelle d‟un projet commun entre les anciens belligérants. Si la mise en place de mécanismes de résolution des conflits futurs apparaît comme un facteur majeur, toute sortie de crise reste partielle quand elle n‟est pas affiliée à un processus de réconciliation. / Building peace following a conflict reveals the importance of the role of the memory as witnessed by the increased importance of the memory policies witch are responsible of conflicts and the change of political regimes. This undertaking remains subject to the knowledge, or lack of it, of the serious violations of the rights of man, and the material and symbolic redress for victims seeking recognition as well as the rewriting of history with the aim of changing stereotypes at the origin of conflicts within a particular community.Given the absence of an independent judicial system and a third party State, the memory policies initiated in the resolution of Congolese conflicts tend towards legitimizing an authoritarian political regime rather than promoting reconciliation. The constitutionalizing of peace, the limited accusation of war criminals and the deficit of “congolité” reveals the inadequacy of these policies, and the continuance of the international pardon policies.In light of this, the edification of a positive peace that differs from a simple cessation of the hostilities requires the establishment of a correlation between forgiveness and justice in a quest for accountability. This approach calls for a fresh attitude capable of favouring the transformation of the negative behaviours into rational positions with the aim of forgetting past outrages in order to work toward promoting a new innovative communal life. If the establishment of the future resolution mechanisms appear to be a major factor, any withdrawal from a crisis remains partial when not associated with a process of reconciliation.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PEST2013
Date21 June 2010
CreatorsMassamba Makoumbou, Jean-Serge
ContributorsParis Est, Chalvidan, Pierre-Henri
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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