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Les sarcophages en plomb en Gaule romaine / The lead sarcophaguses in Roman Gaul

L’étude d’une documentation largement inédite permet de comptabiliser six cent trente-deux sarcophages en plomb mis au jour en Gaule romaine, dont deux cent vingt en Gaule Belgique et Germaniques. C’est la base de ce travail qui entend affiner la vision que nous pouvons avoir de ce mode d’inhumation. La définition et les usages que l’on peut faire d’un sarcophage ; le plomb, de la mine à l’atelier, en passant par son acheminement ; l’atelier de production, de sa composition à son outillage ; la fabrication, des étapes successives à la typologie des cuves et des couvercles ; les décors, de la présence ou de l’absence aux différentes formes qu’ils peuvent prendre. Toutes ces propositions d’analyse ont pour seul objectif de tenter de définir la société qui conçoit et utilise ces sarcophages en plomb. Elle est urbaine, proche du lieu de production et plus aisée qu’une certaine frange de la société. Elle utilise des motifs qui restent des poncifs porteurs d’un sens général adaptable à toutes les croyances. Les ateliers qui confectionnent ces sarcophages en plomb sont liés à celui du commerce des lingots de plomb qui circulent le long des voies romaines et qui fixe la production au sein du monde urbain. Les nombreuses influences venues de la production orientale autant d’un point de vue de la fabrication que de la décoration des sarcophages permettent de supposer que les artisans gaulois sont au fait des réalisations qui sont confectionnés dans cette province même si parfois le procédé utilisé est différent. Les modes de fabrication d’un sarcophage s’étendent à plusieurs provinces prouvant que les artisans gaulois sont au fait des méthodes de fabrication utilisées parfois dans des régions très éloignées. Cette grande part d’imitation et d’échanges s’explique par l’existence d’un commerce de cartons-modèles voire de plaques-modèles, entre l’Orient et l’Occident mais aussi à l’échelle de la Gaule. Ces références devaient circuler le long des voies romaines pour être proposées aux fondeurs des ateliers. Le plombier créait donc une certaine homogénéité dans la production et les différences étaient les reflets des décisions des clients. / The study of a mainly unpublished documentation revealed the existence of six hundred and thirty-two lead sarcophagi which were discovered in Roman Gaul. Two hundred and twenty of them were discovered in Belgian and German Gaul. On this basis, this work tried to sharpen the vision we had of this type of burial. It tackles different angles of analysis: the definition and uses of a sarcophagus; lead, from mine to workshops through its dispatching; the workshop itself, the composition and tools; the different stages of manufacturing, a typology of tanks and lids; the presence or absence of decoration and their different forms. All of these proposals of analysis share the only purpose of defining the society which conceived and used these lead sarcophagi. It was an urban society who lived comfortably. These people settled near places of production. They used patterns which still are clichés of a common sense adaptable to all religious beliefs. The workshops which made these lead sarcophagi depended on the lead ingot trade. This trade took place along the Roman ways and regulated the production within the urban world. Many influences came from the oriental production as much as the manufacture or the decoration of sarcophagi. This allows us to think that Gallic craftsmen were informed of what was produced there, even though the technique was far different. The ways of manufacturing a sarcophagus stretched out onto several provinces. This proved that Gallic craftsmen were informed of the ways of manufacturing used in regions that could be distant. This large part of imitation and exchange finds an explanation in the existence of a trade of pattern cardboard if not pattern plate between Eastern and Western countries as well as in Gaul. These references travelled along the Roman ways and were proposed to the casters in workshops. Thus, there was a kind of homogeneity in production. The differences only depended on clients demands.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011ARTO0005
Date15 December 2011
CreatorsGillet, Pierre-Emmanuel
ContributorsArtois, Sartre-Fauriat, Annie
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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