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« La souvenance et le désir ». La réception des poétesses grecques dans l'Antiquité et aux seizième et dix-septième siècles (France et Italie) / “Recollection and Longing” : The Reception of the Ancient Greek Female Poets in the Ancient World and in the 16th and 17th centuries (France and Italy)

Sappho, à la charnière des VIIe et VIe siècles avant Jésus-Christ, affirmait que l'écriture rend immortel : « Mais tu mourras et tu seras gisante et personne jamais n'aura de toi un jour ni souvenance ni désir. Car tu n'as pas eu en partage les roses de Piérie ». Les poétesses grecques qui lui ont succédé, premières voix féminines que l'histoire nous a conservées, ont à leur tour cueilli les roses des Muses, auxquelles elles furent comparées. Mais que reste-t-il de cette « souvenance », quelles formes a-t-elle empruntées et quels présupposés – ou quels « désirs » – la sous-tendent ? Hormis les nombreuses éditions de textes récentes des poétesses, les rares travaux existants ne démontent pas les rouages de leur réception et portent essentiellement sur la période antique ; or, les études diachroniques sur la réception de Sappho ont montré à quel point les lectures successives en avaient déformé les traits. C'est encore plus évident pour les poétesses car, dès l'Antiquité, deux choix entrent en concurrence quand on parle d'elles : on les regroupe en fonction des formes littéraires qu'elles privilégient ou, plus souvent, en fonction de leur sexe. Nous avons cherché à savoir pourquoi, en nous focalisant sur les moments cruciaux de la naissance puis de la renaissance des poétesses, dans les pays qui les ont découvertes. Aux questions traditionnelles de la philologie (attribution, transmission, corruption) s'ajoutent donc des problématiques sur la question de la place des femmes dans le champ littéraire (quels genres peuvent-elles pratiquer ?, quelle était leur audience ?). / Sappho, who lived between the 7th and 6th centuries B.C. stated that writing could ensure immortality: “but you will die and you will lie dead, and no one will ever remember or long for you, for you did not obtain the roses of Pieria”. The Greek female poets who followed her, among the first female voices that have come down to us, next gathered the roses of the Muses, to whom they were compared. But what has remained of this remembrance, what forms has it taken, and based on what expectations? Aside from the many recent editions of the texts of these poets, the rare studies that exist have focused on Antiquity. However, diachronic studies of the reception of Sappho have shown that the reading of her work has changed. This is even clearer in the case of the later poets: since Antiquity, they have been grouped together either in terms of the literary forms they adopted or, more often, in terms of their sex. This study attempts to understand why, by focusing on the reception of the Greek female poets in the ancient world and in the countries that later rediscovered them. In addition to the traditional philological questions (attribution, transmission, corruption) it examines the issue of the place of women in literature (the literary genres they could adopt, their audience).

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA040031
Date29 June 2012
CreatorsDebrosse, Anne
ContributorsParis 4, Lecercle, François
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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