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Velléités et utopies de rupture. Les politiques musicales en Allemagne, de 1933 à 1949 / Musical Politics in Germany, 1933-1949

Cette étude des politiques musicales en Allemagne de 1933 à 1949 offre une analyse historique et musicologique des liens inévitables qu’entretinrent musique et politique au gré des événements historiques et sous des systèmes divers et antagonistes : nazisme, communisme,démocraties. Le point de départ de notre réflexion est l’étude du nazisme. Revendiquant une« révolution » par le renversement de la République de Weimar emblématique de ce qu’ Adolf Hitler nomme déjà une « dégénérescence » croissante dans le domaine artistique, il s’est nourri du terreau nationaliste et pangermaniste présent en Allemagne depuis le XIXe siècle pour professer l’idéologie obsessionnelle et excluante de la « pureté de sang » comme élément de définition de la germanité. De ces fondements découle l’organisation de notre travail, qui s’intéresse aux politiques musicales mises en oeuvre depuis la naissance du IIIe Reich jusqu’à la constitution de deux Allemagnes, au regard de trois axes conducteurs. Celui de la pureté tout d’abord, déclinée en réaction contre des définitions très diverses de l’impur ou de l’indésirable selon les régimes politiques et les périodes étudiées ; l’accompagnent les questionnements concernant la recherche de pureté en musique, mais aussi de la « purification » oud’« épuration » musicale. Celui du « peuple » ensuite ; les réalités politiques, géographiques et idéologiques parfois antagonistes inhérentes à ce terme presque métonymique sous-tendent déjà la complexité des liens qu’il entretiendra avec la musique. Celui de la rupture enfin : en étudiant des régimes qui se construisent par l’opposition mutuelle, nous analysons les mises en application des velléités ou des utopies de rupture en lien avec les politiques musicales et nous nous interrogeons sur la possibilité de la rupture dans le domaine artistique lorsque celui-ci est lié au politique. / This historical and musicological study focuses on the politics of Music in Germany, from 1933to 1949. It explores the inherent relationship between music and politics, under diversified andantagonistic regimes. It starts with the Hitler years and the study of Nazism. Professing anational-socialist “revolution”, mainly by the rejection and stigmatization of the WeimarRepublic artistic accomplishments, Hitler defines the music and the new “Aryan” Man he wantsto create primarily by professing an ideology of blood “purity”. This is the concept we startfrom: the ideology of “purity” has many musical consequences throughout the century, leadingto the idea of “purification” or even musical “purge” during and after the Hitler years. We alsotake interest in the links between music and “the people”: the political and geographical contextsleading to a definition as a “racial community” or as an “occupied population” underline thecomplexity of the relationships with the political power and with music itself. Last but not least,we question the concept of “rupture” that defines each regime and its mostly utopian ambition torenew the musical creation, to fit its new political agenda.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PEST0025
Date30 November 2012
CreatorsPetit, Elise
ContributorsParis Est, Mathon, Geneviève
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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