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La vie et la connaissance chez Bergson et Canguilhem / Life and Knowledge for Bergson and Canguilhem

Nous revenons dans cette thèse sur les notions de vie et de connaissance chez Bergson et Canguilhem. Par une analyse de la métaphysique bergsonienne de la vie et de l’épistémologie canguilhemienne de la connaissance de la vie, nous voyons la similarité, la différence et le rapport entre ces deux grands philosophes. Ils aboutissent dans leur philosophie à la même conclusion : la vie et la connaissance sont en fait la même chose, qui est la création et la liberté. Ils sont tous les deux à la fois philosophes et scientifiques. Ils s’inspirent largement des sciences naturelles de leur époque. Il y a un lien étroit entre eux. Les ouvertures que laisse Bergson constituent le point de départ de Canguilhem. C’est pourquoi il est important de faire des références croisées entre eux pour les lire et les comprendre. Bergson souligne l’importance de la coopération entre l’instinct vital et l’intelligence. Cependant, d’une part il n’a pas pu échapper à l’incompatibilité entre les deux, puisque nous constatons que la création intellectuelle et la création vitale ne s’unissent pas en une création unique ; d’autre part, le dualisme radical qu’il propose n’est pas suffisamment radical, puisqu’il n’y a ni différence radicale ni indépendance radicale entre l’esprit et la matière. Pour dépasser cette incompatibilité, Canguilhem s’est orienté vers une philosophie de l’erreur. Grâce à la progression des sciences, spécialement de la biologie qui apporte une notion informative de la vie, il a finalement combiné la technique et la science en un seul jeu de vérité. Mais il a surestimé sans doute le pouvoir de l’auto-normalisation de la vie. Dans leurs recherches, nous voyons la continuité du thème de la liberté. Les difficultés qu’ils laissent nous invitent à repenser sans cesse la vie et la connaissance. / We rethink in this dissertation the concepts of life and knowledge in the philosophies of Bergson and Canguilhem. By analyzing the metaphysics of Bergson and the epistemology of Canguilhem, we see their similarity, difference and relation. They came to the same conclusion: life and knowledge are the same thing,which can be defined as creation and liberty. They are similar in philosophy and in science. They took a lot of inspirations from the sciences of their own time. There is a connection between their philosophies. Caguilhem started from the point where Bergson stopped. That is why an inter-reference is indispensable when we read these two great philosophers. Bergson emphasizes the importance of the cooperation between life instinct and intelligence. But at one hand, he couldn’t avoid the incompatibility between the two, because the creation instinctive and the creation intellective become different; on the other hand, the radical dualism that he proposes becomes not so radical, because there is neither radical difference nor radical independence between the spirit and the matter. To surpass this incompatibility, Canguilhem turned to a philosophy of error. For the scientific developments, specially the development of biology that has brought an informative concept of life, he combined finally the technique and the science in to a single truth game. But he seems to have overestimated the power of auto-normalization of life. In their researches, we see the continuous theme of liberty. The difficulties that they left behind drive us continue to rethink about the concepts of life and knowledge today.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA100065
Date29 May 2013
CreatorsLi, Chengji
ContributorsParis 10, Damien, Robert
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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