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Crises, frictions financières et modélisation macroéconomique / Crises, financial frictions and macroeconomic modeling

L’interaction sphère financière/sphère réelle a longtemps été délaissée dans les modèles macroéconomiques, postulant généralement la neutralité de la première. La récente crise financière dite des subprime démontre qu’il en est autrement. Cette thèse propose trois essais sur le rôle du secteur financier et plus particulièrement bancaire à l’aune de la dernière crise.Le premier consiste à donner un cadre formel à la nature exceptionnelle de la crise en abandonnant l’hypothèse de normalité des ‘événements résiduels’. Nos résultats réfutent le caractère ‘normal’ de la crise mais, aussi et surtout, soulignent les biais en termes de diagnostics économiques à la considérer comme telle.Par ailleurs, un des effets exceptionnels de cette crise a été le recours à des politiques monétaires non conventionnelles. La deuxième partie de la thèse suggère à ce titre l’incertitude sur les marchés interbancaires comme une raison probable de l’inefficacité des politiques monétaires conventionnelles. Une politique monétaire équilibrée entre lutte contre l'inflation et soutien à l'économie réelle serait néanmoins plus à même de réduire les effets de cette incertitude sur le cycle économique.Enfin, le troisième volet de la thèse propose une étude d’impact de la nouvelle réglementation Bâle III sur le secteur réel. L’absence d’externalités positives entre la mise en œuvre de la contrainte de capitalisation et celle du LCR accentue davantage l’écart de production entre PME et grandes entreprises, induisant un impact récessif global encore plus sensible. Une mise en œuvre plus lente et parfaitement annoncée des nouvelles normes réglementaires pourrait néanmoins nuancer ces effets. / Until recently, most macroeconomic models have ignored the interaction between financial and real sectors, postulating the neutrality of the former. However, the last financial crisis, also known as subprime crisis, rejected this assumption. In this thesis we propose three essays where we try to shed light on the role of the financial and more particularly the banking sector during the last crisis.The first essay provides a formal assessment of the exceptional nature of the crisis by challenging the usual ‘normality’ assumption of the innovations. Our results refute the ‘normality’ assumption for the crisis, but also and more importantly, they put forward possible biases from using this assumption in macroeconometric models.The exceptional features of the crisis can also be seen in the use of unconventional monetary policy. The second chapter of the thesis shows how higher volatility in the interbank market impedes the standard monetary policy effects. However, a central bank with a more balanced monetary policy, reacting both to inflation pressures and to GDP variations, would be in a better situation to dampen the effects of interbank volatility shocks on the economic cycle.The last chapter deals with the impact on the real sector of the new Basel III regulatory requirements. The fulfillment of the new capital ratio has no positive spill-over effects on the Liquidity Coverage Ratio which magnifies the output discrepancy between SMEs and corporate firms. This, in turn, generates a greater recessionary impact on the overall economy. A more progressive implementation of the new regulation combined with perfect expectations should however decrease such adverse effects.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA100188
Date12 December 2013
CreatorsChahad, Mohammed
ContributorsParis 10, Bruneau, Catherine, Bandt, Olivier De
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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