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L'ontogénèse de la reconnaissance des compagnons du nid chez les fourmis et les guêpes sociales / The ontogeny of nestmate recognition in ants and social wasps

Chez les insectes sociaux, la capacité à reconnaître les compagnons du nid des autres a évolué du fait de l’intérêt à distinguer les individus apparentés. En effet, il est avantageux que les actes de coopération soient uniquement dirigés vers les individus apparentés. La faculté de discrimination repose sur la capacité à percevoir les signaux de reconnaissance (hydrocarbures cuticulaires) d'un individu rencontré et de le comparer avec une représentation de l'odeur de sa propre colonie. L'ontogénèse de la reconnaissance des compagnons du nid et les processus d'apprentissage qui pourraient les sous-tendre ont été peu explorés jusqu’à ce jour. Il a été suggéré que les insectes sociaux apprennent l'odeur de leur colonie pendant les premières étapes de la vie adulte. L'objectif de ce travail était de rechercher les principales caractéristiques de l'ontogénèse du processus de reconnaissance avec une approche comparative, en utilisant deux modèles : les fourmis et les guêpes sociales. Nous avons montré que le mécanisme général de reconnaissance proposé pour le genre Polistes ne s'appliquait pas à la guêpe P. dominula. Nous avons étudié les mécanismes alternatifs, suggérant l'apprentissage pré-imaginal et le mécanisme d'auto-référence. Nous avons mis en évidence pour la première fois que la fourmi Aphaenogaster senilis apprenait, durant la vie larvaire, des signaux l'importance possible de processus cognitifs précédemment négligés tels que chimiques importants pour la reconnaissance. Ainsi, l’existence et la fonctionnalité de la mémoire larvaire ont été révélées chez les fourmis, élargissant nos connaissances sur les mécanismes de reconnaissance des compagnons du nid, l'apprentissage et la mémoire. / In social insects the ability to recognize nestmates from non‐nestmates evolved as a result of the advantages of distinguishing related individuals. Indeed, are gained only if cooperative acts are directed towards realtives. This discrimination ability relies on the capacity of perceiving recognition cues (cuticular hydrocarbons) of an encountered individual and of comparing them with a neural representation of the own colony odour. Relatively little is known about the ontogeny of nestmate recognition, and the learning processes that might be involved. It has been suggested that social insects learn their colony odour during the early stages of adult life. The overall aim of the present work was to investigate the main features of the ontogeny of nestmate recognition process with a comparative approach, using two different models: ants and social wasps. In particular, I investigated wheter general recognition mechanism proposed for the Polistes genus applies to Polistes dominula and I found that this is not the case. I studied alternative mechanisms and provided novel insights into the ontogeny of nestmate recognition in social wasps, suggesting the possible importance of previously neglected cognitive processes, such as pre-imaginal learning and self-reference phenotype matching. In ants, I showed for the first time that Aphaenogaster senilis learn chemical cues important for adult nestmate recognition during the larval life, thus larval memory is something present and functional in ants. This result gives significant insight for the study of nestmate recognition, the mechanisms at the basis, learning and memory in ants, opening new questions concerning interesting phenomena as pre-imaginal learning.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA132006
Date16 May 2014
CreatorsSignorotti, Lisa
ContributorsParis 13, D’Ettorre, Patrizia, Cervo, Rita
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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