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International spillovers and productivity : the French case / Spillovers internationaux et productivité : le cas Français

En décembre 2004, les autorités publiques françaises lancent le premier appel à projet donnant le coup d'envoi de la politique des pôles de compétitivité dont la phase 3, lancé par le gouvernement le 6 janvier 2013, met particulièrement l'accent sur les retombées économiques issues des pôles de compétitivité qui devront être amplifiées. L'objectif de cette thèse est de vérifier l'existence de telles retombées (spillovers) issues des investissements directs étrangers (IDE) dans le cas français. Plus précisément nous analysons les conséquences de spillovers sur la productivité des firmes en France et nous cherchons à savoir si les décisions d'investir en Recherche et Développement (R&D) sont étroitement liées au niveau des spillovers circulant entre les firmes locales et les firmes étrangères implantées en France. Dans un premier chapitre, nous vérifions l'existence de spillovers de connaissance à travers deux canaux de transmission : horizontal et vertical. Nous mettons en évidence les spillovers qui se diffusent d'une part entre clients étrangers et fournisseurs locaux dans les secteurs en amont (backward linkages) et d'autre part, entre fournisseurs étrangers et clients locaux dans les secteurs en aval (forward linkages). Nous suggérons que dans le cas de la France, les spillovers de connaissance se manifestent principalement via les backward spillovers, alors que les spillovers au sein d'un même secteur (horizontal spillovers) et les spillovers diffusés par les fournisseurs étrangers vers les clients locaux agissent plutôt comme un frein à la productivité des firmes en France. Dans le second chapitre, nous portons notre attention à l'intérêt des firmes d'investir davantage en R&D en fonction de l'intensité des retombées issus de ces activités. Nous construisons, pour ce faire, un modèle théorique permettant de modéliser les stratégies des firmes en termes de R&D en fonction du savoir-faire diffusé par une filiale étrangère dans le pays d'accueil (international R&D spillovers), du savoir-faire diffusé par une firme locale (reverse R&D spillovers) et de l'échange du savoir-faire entre une filiale et sa maison-mère située dans son pays d'origine (internal technological transfer). Nous montrons que la prise en compte de ces différents canaux de spillovers exogènes dans le modèle renvoie à un cadre du dilemme du prisonnier où la diffusion d'un niveau élevé et comparable du savoir-faire encourage les firmes à investir en R&D et qu'une diffusion faible par rapport à un seuil (établi en fonction de l'intensité de la concurrence) les incite à réduire leurs activités de R&D. Dans un cadre de extit{spillovers} asymétrique, la firme qui absorbe le plus la technologie de sa concurrente a intérêt à investir davantage en R&D. Dans le dernier chapitre, nous nous intéressons aux international spillovers et reverse spillovers issus non seulement des activités de R&D mais aussi des activités d'outsourcing. Nous suggérons que les effets des spillovers internationaux sur la productivité des firmes en France sont plus importants que ceux des reverse spillovers. Lorsqu'il s'agit de spillovers issus des activités de R&D, l'effet est positif et significatif en amont et en aval mais plus important pour les liens en backward. Concernant les spillovers issus des activités d'outsourcing, l'effet est uniquement en faveur des spillovers diffusés par les donneurs d'ordre. Ces effets sont mitigés selon le niveau technologique du secteur concerné. L'effet des spillovers sur la productivité des firmes appartenant à un secteur de niveau technologique élevé semble être plus important que pour celles appartenant à des secteurs de bas et/ou moyen niveau technologique. / In December 2004, the French public authorities launched the first call for projects kicking off the policy clusters, including Phase 3 launched by the government on 9 January 2013, with particular emphasis on issues of economic spinoffs clusters that should be amplified. The objective of this thesis is to verify the existence of such spinoffs (spillovers) from foreign direct investment (FDI) in the French case. Specifically, we analyze the impact of spillovers on the productivity of firms located in France and we want to know if the decisions to invest in R&D are closely related to the level of spillovers flowing between local firms and foreign firms operating in France. In the first chapter, we aim at verifying the existence of knowledge spilovers through two transmission channels: horizontal and vertical ones. We highlight that the know-how spreads on the one hand, between foreign customers and local supplier in the upstream sector (backward linkages) and on the other hand, between local suppliers and foreign customers in the downstream sector (forward linkages). We suggest that, in the French case, the knowledge spillovers occur primarily through backward spillovers, while spillovers within the same sector (horizontal spillovers) and spillovers diffused from the foreign suppliers to the local customers rather act as a brake on the productivity of firms located in France. In the second chapter, we focus on the incentive of firms to further invest in R&D with respect to the intensity of spillovers resulting from these activities. For this purpose, we build a theoretical model to explain the strategies of firms in terms of R&D based on the technological know-how disseminated by a foreign subsidiary in the host country (international R&D spillovers), know-how issued by a local firm (reverse R&D spillovers) and the know-how that being exchanged between the subsidiary firm and its parent company located in its home country (internal technological transfer). We show that taking into account these different channels of exogenous spillovers refers to the prisoner's dilemma where the diffusion of a high and comparable level of know-how encourages firms to invest in R&D and a low level of spillovers compared to a threshold value (determined based on the intensity of competition) forces them to reduce their R&D investment. In a context of asymmetric spillovers, the firm which more absorbs the technology of its competitor increases its investment in R&D. In the last chapter, we focus on international spillovers and reverse spillovers not only from R&D activities but also from outsourcing activities. We suggest that the effects of international spillovers on the productivity of firms in France are more important than those of reverse spillovers. As far as R&D spillovers are concerned, their effect on a firms' productivity is positive and significant in the upstream and downstream sector, but is more important for backward linkages. Concerning spillovers from outsourcing activities, the effect is only in favor of spillovers diffused by the contractor. These effects depend on the technological level of the sector concerned. The effect of spillovers on the productivity seems to be more important for firms belonging to high-tech sectors than for firms belonging to medium- and low-tech sectors.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PEST0022
Date16 April 2014
CreatorsBen Hassine, Haithem
ContributorsParis Est, Mathieu, Claude
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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