Return to search

Violences en Centrafrique : pouvoirs de déplacer, manières de migrer : centreafricains déplacés et réfugiés (Cameroun, Tchad) / Violence in Central African Republic (CAR) : power to move, manners of migrating : internally displaced people in CAR and refugees (Cameroon, Chad)

Depuis 1996, conflits armés, grand banditisme (coupeurs de route) et razzias ont forcé des centaines de milliers de Centrafricains à migrer, à l’intérieur de leur pays (déplacés internes) ou vers l'étranger proche (réfugiés au Cameroun et au Tchad). Au travers divers courants de la géographie (politique, du développement, des mobilités), ce travail montre que les migrations forcées se construisent au croisement entre les pratiques des migrants et les choix politiques des structures d'encadrement (États, groupes armés, organisations d'aide humanitaire). Il se fonde sur une approche transversale de la migration forcée (du lieu d'origine au retour éventuel) et sur des enquêtes de terrain multi-situées (Centrafrique, Cameroun, Tchad). Une première partie démontre que les violences ne sont pas causées par la faiblesse de l'État centrafricain, mais par les politiques de ses dirigeants. Les populations sont prises pour cible dans des conflits irréguliers pour contrôler l'appareil d'État et par des groupes armés qui pillent les ressources (bétail, récoltes, infrastructures publiques, diamants). Une seconde partie montre que si les insécurités jouent sur l'ampleur, la répartition spatiale et la durée des exils, les migrants orientent leurs cheminements selon leurs habitudes circulatoires. Ils empruntent divers champs de mobilités pour fuir les violences (mobilités agricoles et pastorales, relations villes-campagnes). Une troisième partie met en perspective le rôle de l'aide humanitaire et des politiques d'asile dans la production de l'espace migratoire, autour de deux formes d’accueil : les camps de réfugiés, la dispersion des migrants dans des villes et des villages. / Since 1996, armed conflicts, organized crime (road bandits) and raids have forced hundreds of thousands of Central African Republic people to migrate within their own country (IDPs) or to bordering countries (refugee in Cameroon and Chad). Through various geographical schools (political, development, mobility), this work demonstrate that forced migrations results from both the practices of migrants and the political choices or the supervisory organizations (states, armed groups, humanitarian organizations). It is based on a transversal approach of forced migration (ranging from the starting point of the migrant up to his possible return) and multi-located field surveys (CAR, Cameroon, Chad). The first part shows that violence is not caused by the weakness of the CAR state, but by the policies of its leaders. The populations are targeted in the course or irregular conflicts aimed at controlling the political machinery and by armed groups plundering ressources (livestock, crops, public infrastructure, diamonds). The second part shows that if insecurities influence the extent, the spatial distribution and the duration of exiles, migrants direct their paths according to their regular circulations. They use various fields of mobility to escape violence (agricultural and pastoral mobility, urban-rural relationship). A third part put sinto perspective the role of humanitarian aid and asylum policies in the production of the migratory space (refugee, camps, dispersion of migrants).

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA010623
Date24 June 2015
CreatorsChauvin, Emmanuel
ContributorsParis 1, Tallet, Bernard, Cambrézy, Luc
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0021 seconds