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Redéfinir la place de l’informel à Paris : la controverse sur les biffins et les « marchés de la misère » / Redefining the position of informal activities in Paris : the controversy about the biffins and the « misery markets »

A Paris, il existe en marge des marchés aux Puces des zones de vente informelle réunissant des personnes en situation de précarité qui font commerce d'articles de récupération et, dans une moindre mesure, d'articles neufs. Face à la répression policière accrue dont elles font l'objet, un mouvement militant s'est constitué pour défendre le droit des vendeurs informels d'articles de récupération, les biffins, à occuper l'espace public. Parallèlement, le phénomène, souvent désigné par l'expression de « marchés de la misère », s'est étendu, gagnant des quartiers moins périphériques. L'approche retenue se situe à l'articulation entre action collective et action publique. La thèse retrace l'évolution des « marchés de la misère » et du mouvement de défense des biffins, tout en rendant compte de l'instauration de plusieurs dispositifs d'encadrement des biffins. Il s'agit de montrer comment le traitement politique de l'informalité donne lieu à une hybridation partielle de l'action publique à travers la controverse sur les biffins et les « marchés de la misère ». Dans ce contexte, le mouvement de défense des biffins est marqué par une fragmentation qui entrave sa montée en généralité. Il est traversé de conflits internes qui découlent du caractère partiel et partial de l'encadrement des biffins, mais qui, réciproquement, l'entretiennent. La redéfinition à la marge de la place des vendeurs de rue et récupérateurs informels que sont les biffins relève alors plus du registre de la régulation que de celui de l'alternative, dans un contexte où le recul des tolérances envers les activités informelles débouche une gestion incrémentale et semi-institutionnalisée au niveau local. / In Paris, there are, on the margins of the flea markets, some areas of informal street trade gathering people in precarious situations selling second-hand items and, to a lesser extent, new items. In face of the harsher repression they endure, a collective movement got formed to defend the right of the informal vendors selling second-hand items, the biffins, to occupypublic space. At the same time, the phenomenon, often qualified as « misery markets », has extended, spreading to less outlying areas. The approach focuses on the link between collective action and public action. The thesis relates the evolution of the « misery markets » and of the biffins' movement. It aims at showing how the political treatment ofinformality causes a partial hybridization of public action through the controversy about the biffins and the « misery markets ». In this context, the biffin's movement is marked by a division hindering its generalization. It is crossed by internal conflicts deriving from the partial and biased nature of the institutionnalization of the biffins' activities, but which, in turn, fuels this. The minor redefinition of the place of this informal street vendors and wastepickers is thus more a matter of regulation than of alternative, in a context where the reduction of police tolerances toward informal activities leads to an incremental and semiinstitutionnalized type of management, at the local level.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016REN20038
Date07 December 2016
CreatorsBalan, Hélène
ContributorsRennes 2, Séchet, Raymonde
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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