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Pour une archéocritique du texte poétique contemporain. Yves Bonnefoy, Salah Stétié et Adonis / Towards an archaeocritical approach of the contemporary poetic text. Yves Bonnefoy, Salah Stétié and Adonis

Les études consacrées aux écrits poétiques d’Yves Bonnefoy, de Salah Stétié et d’Adonis ne parviennent pas vraiment à en fournir un modèle de décodage pratique. Ceci est principalement dû à leur enfermement herméneutique. Loin de nous opposer à ces études, nous entendons les compléter ou parfois les nuancer. Pour combler les lacunes qui persistent et endiguent l’accès au sens, nous proposons alors une nouvelle approche qui s’inspire des méthodes de l’archéologie et qui est capable de fédérer d’autres approches critiques dans le seul but de mieux comprendre le figural à l’œuvre dans le texte littéraire. En guise de prospection, nous choisissons d’analyser trois poèmes dont les titres font explicitement allusion à des vestiges archéologiques ou des cités antiques. Cette partie introductive qui s’apparente à une étude de l’archéologie dans l’imaginaire nous dirige vers la nécessité d’opérer une archéologie de l’imaginaire permettant de jeter les bases d’une archéocritique. Une fouille préventive de quelques poèmes d’Adonis, extraits pour la plupart de son recueil «Singuliers», projette d’en offrir une nouvelle lecture réorientant des articles et études publiés à leur sujet. Néanmoins, la partie consacrée à l’œuvre de Salah Stétié adopte plutôt une fouille extensive dans le but d’en éclairer de nouvelles facettes restées jusque-là dans la pénombre pour ne pas dire dans l’ombre. Au fil des chapitres et notamment à partir de l’analyse du poème « Le K », l’archéocritique permet d’élucider progressivement l’enjeu principal de la quête ontologique en déblayant les « interférences culturelles » que constituent les arrière-textes décelés. Enfin, « la traduction au sens large » illustrée dans un poème d’Yves Bonnefoy nous invite à une lecture minutieuse d’un autre poème où il est explicitement question de traduction. L’un des arrière-textes de ce poème nous pousse à relire « La longue chaîne de l’ancre (Ales Stenar) » déjà abordé au début du travail pour valider certaines hypothèses et conjectures formulées. Ainsi, cette étude – dont plusieurs passages croisent des textes des trois poètes et d’autres encore – permet-elle de déboucher sur une mise au jour des strates de la parole ontologique de chacun d’eux, et d’ébaucher une mise au point de la terminologie archéocritique. / Studies on the poetic writings of Yves Bonnefoy, Salah Stétié and Adonis did not really manage to provide a practical decoding model. This is mainly due to their confinement hermeneutics. Far from us to oppose these studies, we intend to complete or reorient them. In order to fill the gaps that remain and try to access to the meaning, we propose a new approach that draws on archaeological methods and is able to federate other critical approaches for the sole purpose of a better understanding of the figural at work in the literary text. As a prospection, we choose to analyze three poems referring explicitly to archaeological remains or ancient cities. This introductory part which may be considered as a study of archaeology in the imagination shows us the need to operate archaeology of the imagination to lay the foundations of archaeocriticism. A rescue excavation of some poems of Adonis, mostly from his collection "Singuliers", plans to offer a new reading redirecting articles and studies published about them. However, the section on the work of Salah Stétié adopts a rather extensive excavation in order to illuminate new facets remained in the shadow. Over the chapters, and particularly from the analysis of the poem “Le K”, archaeocriticism allows gradually elucidate the main issue of the ontological quest by clearing “cultural interferences” posed by the background-texts detected. Finally, “the translation writ large” illustrated in a poem by Yves Bonnefoy calls us to a careful reading of another poem in which it is explicitly question of translation. One of the background-text of the poem urges us to reread “La longue chaîne de l’ancre (Ales Stenar)” already analyzed in the beginning of our work, in order to validate certain assumptions and conjectures. Thus, this study – in which many passages intersect the texts of the three poets and others – leads to discover ontological strata of each poet work, and to draft an archaeocritic terminology.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016USPCA001
Date19 January 2016
CreatorsKhodr, Fadi
ContributorsSorbonne Paris Cité, Combe, Dominique
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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