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La lutte contre le trafic de cocaïne dans les Caraïbes et en Afrique de l'Ouest : un enjeu européen / The fight against cocaine trafficking in the Carribean and West Africa : a european issue

L'Union Européenne doit répondre à des défis sécuritaires majeurs, dont en particulier celui de la drogue, appréhendé dans toutes ses dimensions. Si le cannabis reste en 2018 la drogue la plus consommée sur le Vieux Continent, avec 17,2 millions d'usagers, la cocaïne arrive en seconde place avec 2,3 millions de consommateurs, soit près de 2% de la population européenne âgée de 15 à 34 ans. Alors que cette drogue est produite exclusivement en Amérique latine à partir des feuilles de coca, principalement en Bolivie, en Colombie et au Pérou, sa consommation s'est popularisée en Europe, non sans conséquences d'un point de vue sanitaire. Ainsi, les trafiquants de cocaïne ont su adapter leurs circuits d'approvisionnement dans le contexte d'un marché des drogues mondialisé et en perpétuel changement, dont ils profitent pleinement. Un marché très dynamique et flexible, et d'autant plus dangereux pour les pays se trouvant sur les routes du trafic de cocaïne. L'Afrique de l'Ouest et les Caraïbes sont deux régions particulièrement touchées par ce phénomène, au point d'être considérées comme étant des carrefours essentiels au transit de la poudre blanche. A ce titre, la translation, au moins partielle, entre les Caraïbes et l'Afrique de l'Ouest en matière de trafic de drogue révèle à quel point les réseaux sont imbriqués et aptes aussi bien à s'adapter à l'évolution de la géopolitique à l'échelle de la planète et des sous-régions, qu'à tirer profit des spécificités des États, mais aussi de leurs faiblesses. Le véritable enjeu pour l'Union européenne tient au fait que l'ampleur du trafic de cocaïne fondé désormais sur une répartition des rôles entre les Caraïbes et l'Afrique de l'Ouest constitue un vrai danger pour le Vieux Continent et pour les populations. L'intérêt pour l'Union européenne, même si ses moyens d'action et d'intervention sont limités et plus difficiles à coordonner comparés à ceux mobilisés par les États-Unis, est de déployer des stratégies pour enrayer le phénomène, en mettant en place des dispositifs qui se distinguent du tout répressif, caractéristique du modèle américain. / The EU must provide solutions to major security challenges mainly the one related to drugs viewed in all its dimensions. If in 2018, canabis remains the most used drug on the old Continent with 17,2 million users, cocaïne takes second place with 2,3 million, nearly 2% of the population aged 15-34. While this drug is produced exclusively in Latin America from coca leaves, mainly in Bolivia, Colombia and Peru, its use has become popular in Europe with health consequences. Their, cocaïne traffickers have been able to product their supply channels in the contest of a globalized and ever changing drug market that benefits them fully. A very dynamic and flexible market which is all the more dangerous for countries on the road of cocaïne trafficking. West Africa and the Caribbean are two regions particularly affected by this phenomenon to the point of being considered as essentiel crossroads for the transit of white powder. As such the translation, at least partielly, between the Caribbean and West Africa in terms of drug trafficking reveals the extent to which networks are interconnected and able to adopt to the evolution of geopolitics on a global and sub global scale regions, to take advantage if the specificities of the States, but also their weaknesses. The real challenge for the EU lies in the fact that the scale of cocaïne trafficking now based on a distribution of roles between the Caribbean and West Africa is a real danger for the old Continent and populations. The interest of the EU, even if its means of action end intervention are limited and more difficult to coordinate compared to those mobilized by the United States, is to deploy strategies to curb the phenomenon, by putting in place devices that stand out from the American model of repression.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2019ANTI0395
Date25 June 2019
CreatorsBrun, Jean-François
ContributorsAntilles, Daniel, Justin
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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