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Bois dormant suivi de La réécriture féministe contemporaine de quatre contes dans Putain de Nelly Arcan et Peau d'âne de Christine Angot

La création, Bois dormant, met en scène un charpentier-ébéniste qui consacre tous ses temps libres à la création de mobilier, dans un cycle de production inutile. Sa dilapidation insensée de bois incite la nature à se révolter contre lui et à propager une énergie qui donne vie à tous les objets de sa maison. Ce conte revisite plusieurs contes (La Barbe bleue, Les Aventures de Pinocchio, Otesánek, La Belle au bois dormant, Les Aventures d’Alice au pays des merveilles, Cendrillon) pour les transformer en cauchemar, en effriter les morales, en décupler les cruautés et en utiliser les motifs pour illustrer l’absurdité du monde moderne. Ce conte-Frankenstein, par son esthétique baroque où prime la parenthèse, fait de la surenchère un reflet de la surconsommation. L’essai, La réécriture féministe contemporaine de quatre contes dans Putain, de Nelly Arcan et Peau d’âne, de Christine Angot, explore comment, par les réécritures qu’ils inspirent, les contes de Perrault et des frères Grimm constituent un puissant matériau d’incarnation qui facilite la venue à l’écriture du traumatisme chez Christine Angot et Nelly Arcan, mais qui sert aussi d’outil de dénonciation féministe pour elles. Dans Putain, de Nelly Arcan, la narratrice met en lumière, par des réinterprétations des contes du Petit Chaperon rouge, de La Belle au bois dormant et de Blanche-Neige, différents aspects de sa détresse face à l’oppression du regard masculin. Quant à Christine Angot, dans Peau d’âne, elle propose, par une réécriture du conte de Peau d’âne en parallèle avec celui de La Belle au bois dormant, de révéler les répercussions perverses des dictats de la mode et de la loi du père sur l’identité de la femme. Toutes ces réécritures permettent de déjouer la logique valorisée par les contes et d’en démontrer l’absurdité et le caractère malsain d’un point de vue féministe. / The tale entitled Bois dormant features a carpenter/cabinetmaker who spends all his free time building furniture in a cycle of useless production. This meaningless waste of wood causes nature to rise up against him, spreading an energy that brings life to all the objects in his house. This story revisits several fairytales (Blue Beard, The Adventures of Pinocchio, Otesánek, Sleeping Beauty, Alice’s Adventures in Wonderland, Cinderella) and turns them into nightmares, grinding down their morals, heightening their cruelty and using their patterns to illustrate the absurdity of the modern world. This Frankenstein narrative, with its baroque-like aesthetics and abounding parentheses, uses overstatement as a reflection of over-consumerism. The essay entitled La réécriture féministe contemporaine de quatre contes dans Putain de Nelly Arcan et Peau d’âne de Christine Angot explores how, through the rewritings they inspire, Perrault’s and Grimm’s fairytales form a powerful medium for incarnation that gives rise to the writing of trauma for Christine Angot and Nelly Arcan, but also serves as a tool for their feminist criticism. In Putain, by Nelly Arcan, the narrator reinterprets the stories of The Little Red Riding Hood, Sleeping Beauty and Snow White to bring to light different aspects of her struggle against the male gaze oppression. As for Christine Angot, by rewriting Peau d’âne in parallel with Sleeping Beauty, she intends to reveal the adverse effects of fashion’s dictatorship and of the father’s law on the feminine identity. All these new versions help overthrow the logic put forward by these fairytales, exposing their absurdity and twisted nature from a feminist point of view.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/11038
Date12 1900
CreatorsLaforest, Hélène B.
ContributorsMavrikakis, Catherine
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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