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Impacts comportementaux des mauvais traitements psychologiques chez les enfants : étude de médiation

L’objectif de cette recherche est d’étudier la régulation émotionnelle et l’empathie de l’enfant comme processus par l’entremise desquels le rejet parental est associé aux difficultés de l’enfant sur les plans émotionnel, comportemental et relationnel. La régulation émotionnelle semble expliquer le lien entre le souvenir de maltraitance psychologique à l’enfance et les actes agressifs à l’âge adulte (Allen, 2011; Crawford & Wright, 2007). Par ailleurs, aucune recherche n’a étudié le rôle de la régulation émotionnelle pour expliquer le lien entre la maltraitance psychologique et les difficultés telles que vécues à l’enfance. Le rejet parental est lié à des déficits au niveau de l’empathie (Hower & Edwards, 1979; Kim & Rohner, 2003) et ces déficits semblent associés aux difficultés chez l’enfant (N. D. Feshbach & Feshbach, 1969; Miller & Eisenberg, 1988), ce qui laisse croire que l’empathie pourrait aussi être un médiateur du lien entre le rejet parental et les difficultés des enfants. Les données proviennent d’un échantillon de 103 dyades mère-enfant (49 garçons et 54 filles âgés de 6 à 13 ans) recrutées dans trois écoles primaires et issues de familles majoritairement francophones (75,8%). Les enfants et leurs parents ont rempli des questionnaires de type papier-crayon afin de documenter le rejet et l’acceptation maternelle perçus par l’enfant, la régulation émotionnelle, l’empathie, les comportements et les difficultés de l’enfant. Un modèle médiateur impliquant trois équations de régression suivant la procédure de Baron et Kenny (1986) a révélé qu’en contrôlant pour le niveau scolaire de l’enfant, seule la régulation émotionnelle expliquait significativement les difficultés de l’enfant (β = -.32, p < .01) et agissait ainsi en tant que médiateur de l’effet préalablement observé entre le rejet maternel et les difficultés de l’enfant. L’effet de médiation a été confirmé par un test de Sobel (Z = 2.40, p < .05) et une analyse utilisant une méthode de ré-échantillonnage (bootstrap (Preacher & Hayes, 2008)) (effet de médiation = .06 [SE = .03], 95% IC = .02 à .13), ce qui soutient l’hypothèse de départ en ce qui concerne la régulation émotionnelle. Le modèle incluant l’empathie de l’enfant n’a pu être testé étant donné des corrélations bivariées non significatives entre l’empathie de l’enfant et ses difficultés. Des études ultérieures incluant un plus grand échantillon et utilisant une mesure plus concrète de l’empathie de l’enfant sont nécessaires. / The purpose of this study was to investigate children’s emotional regulation and empathy as mediators of the relationship between children’s emotional, behavioral and social impairments. Emotional regulation has been used to explain the link between children’s memory of psychological maltreatment and acts of aggression in the adulthood (Allen, 2011; Crawford & Wright, 2007). Moreover, no research project has explored emotional regulation as a potential mediator of the relationship between psychological abuse and the difficulties that the child is struggling with. Parental rejection is also related to empathic impairments (Hower & Edwards, 1979; Kim & Rohner, 2003) and these impairments seem to be associated with children’s aggressive and antisocial behaviors (N. D. Feshbach & Feshbach, 1969; Miller & Eisenberg, 1988), suggesting that empathy could potentially be a mediator of the association between parental rejection and children’s impairments. Our sample consists of one hundred and three mother-child dyads (49 boys and 54 girls, aged between 6 and 13 years) attending three elementary schools and coming from french-speaking families (75,8%). Children and parents have completed paper-pencil questionnaires, which aimed at evaluating maternal acceptance/rejection as seen by the child, the child’s emotionnal regulation, empathy, behaviours and difficulties. A mediator model including three regressional analyses following Baron and Kenny’s procedure (1986) revealed that while controlling for the child’s school degree, only emotional regulation remains as a significant predictor of its difficulties (β = -.32, p < .01), and was a mediator of the effect previously observed between maternal rejection and children’s difficulties. Sobel’s test (Z = 2.40, p < .05) and a bootstrap analysis (Preacher & Hayes, 2008) (mediation = .06 [SE = .03], 95% IC = .02 à .13) confirmed the mediational effect thereby supporting the hypothesis concerning emotion regulation. The mediation model including children’s empathy couldn’t be tested because of insignificant bivariate correlations between the child’s empathy and his or her difficulties. Future research including a larger sample and using a measure of empathy suitable for young children is needed.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/18358
Date04 1900
CreatorsDupré, Marie-Pier
ContributorsDaigneault, Isabelle
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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