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Étude rétrospective sur l’adhésion aux lignes directrices canadiennes (CAMESA) de monitoring des effets métaboliques des antipsychotiques de seconde génération chez les enfants et les adolescents

Les antipsychotiques de seconde génération (ASG) peuvent induire des effets métaboliques tels
qu’une prise de poids, des troubles cardio-métaboliques, des effets endocriniens et dans de très
rares cas une mort soudaine d’origine cardiaque. Les effets indésirables métaboliques potentiels
des ASG doivent être surveillés. L’Alliance canadienne pour la surveillance de l’efficacité et de
l’innocuité des antipsychotiques (CAMESA) propose des lignes directrices à cet effet. Les objectifs
de cette étude rétrospective sont d’évaluer, à long terme, les taux d’enfants et d’adolescents
recevant pour la première fois un ASG bénéficiant d’un monitoring dans les cliniques de santé
mentale et de documenter les facteurs qui peuvent les influencer. À cet effet, les dossiers médicaux
de 180 enfants et adolescents (âge moyen 13,3 ± 3,1 ans, 54,4 % garçons), traités pour la première
fois par ASG entre janvier 2016 et juin 2018, ont été examinés. Les périodes de monitoring ont été
divisées en baseline, de 1 à 6 et de 9 à 24 mois. La population étudiée a été stratifiée en enfants (4-
12 ans) vs adolescents (13-18 ans). Les caractéristiques sociodémographiques, le diagnostic
psychiatrique et les comorbidités, les types d’ASG et les comédications prescrites, les mesures
anthropométriques (MA), la pression artérielle (PA), les bilans sanguins (BS),
l’électrocardiogramme (ECG) et les années de pratique du psychiatre ont été collectés. Des
tableaux croisés ont été utilisés pour présenter les taux de monitoring. Les catégories ont été
comparées par analyse de co-variable. Les taux de patients monitorés ont été comparés à travers
les catégories de monitoring, en ayant recours au test exact de Fisher. Nos résultats démontrent des
taux de monitoring pour MA, BS et PA de : 55 %, 47,8 % et 46,7 % au baseline ; 50 %, 41,7 % et
45,2 % à 1-6 mois ; et 47,2 %, 41,5 % et 40,6 % à 9-24 mois, respectivement. Des taux de
monitoring plus élevés étaient associés de manière significative au statut d’adolescent (MA, BS et
PA au baseline ; MA et PA à 1-6 mois), à un diagnostic de trouble psychotique et / ou affectif (MA,
BS et PA au baseline ; MA et PA à 1-6 mois; BS à 9-24 mois), avoir ≤ 1 comorbidités
psychiatriques (BS à 1-6 mois), et à l’expérience du clinicien (BS et ECG à 1-6 mois). En
conclusion, cinq ans après les recommandations de CAMESA, le monitoring métabolique est
effectué chez moins de la moitié des patients et diminue tout au long de la durée du traitement.
Dans notre échantillon, les catégories d’âge, de diagnostic, de comorbidités psychiatriques et d’expérience du clinicien ont influencé les taux de monitoring. Toutefois, des progrès importants
doivent encore être réalisés pour parvenir à un taux de monitoring satisfaisant. / Second generation antipsychotics (SGA) can induce metabolic effects such as weight gain, cardiometabolic
disorders, endocrine effects and in very rare cases sudden cardiac death. The potential
metabolic side effects of second generation antipsychotics need to be monitored. The Canadian
Alliance for Monitoring the Efficacy and Safety of Antipsychotics (CAMESA) offers guidelines
for this purpose. The objectives of this retrospective study are to evaluate, the long-term rates of
youths receiving monitoring in mental health clinics and document the factors that may influence
them. To this end, the charts of 180 children and adolescents (average age 13.3 ± 3.1 years, 54.4
% males) receiving SGA treatment for the first time between January 2016 and June 2018 were
reviewed. Monitoring was divided into baseline and 1 to 6 and 9 to 24-month periods. The
population under study was stratified into children (4-12 years) vs adolescents (13-18 years). Sociodemographic characteristics, psychiatric diagnosis and comorbidities, prescribed SGAs and
comedications, anthropometric measurements (AM), blood pressure (BP), blood tests (BT),
electrocardiogram (ECG) and the psychiatrist’s years of practice were collected. Cross tables were
used to present the monitoring rates. Categories were compared by covariate analysis. Rates of
patients monitored across categories were compared using Fisher’s exact test. Our results show
that monitoring rates for AM, BT, and BP were: 55 %, 47.8 %, and 46.7 % at baseline, 50 %, 41.7
%, and 45.2 % at 1 to 6 months, and 47.2 %, 41.5 %, and 40.6 % at 9 to 24 months, respectively.
Higher monitoring rates were significantly associated with adolescent status vs child (baseline AM,
BT, and BP; 1-6-month AM and BP), a diagnosis of psychotic and/or affective disorder (baseline
AM, BT, and BP; 1-6-month AM and BP; 9-24-month BT), having ≤ 1 psychiatric comorbidities
(1-6-month BT), and clinician’s experience (1-6-month BT and ECG). In conclusion, five years
after publication of the CAMESA guidelines, metabolic monitoring is conducted for less than half
of patients and decreases over time. In our sample, age, diagnostic category, psychiatric
comorbidities, and clinician’s experience influenced the monitoring rates. Major progress still
needs to be made before reaching a satisfactory level of monitoring.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/24495
Date04 1900
CreatorsJazi, Sarra
ContributorsBen Amor, Leila, Ilies, Drigissa
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse

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