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La qualité des repas en famille conditionne différemment l’association prospective entre les tendances d’habitudes télévisuelles à la petite enfance et les relations sociales à l’adolescence

Contexte : Malgré les directives sur le temps d’écran, les enfants passent plus de temps sur des appareils électroniques qu’auparavant, ce qui en fait un facteur de risque important pour le développement social ultérieur. Les facteurs de protection à l’utilisation prolongée des écrans dans le contexte de l’enfance sont peu explorés. Partager des repas dans un contexte familial pourrait offrir un moyen de favoriser le développement psychosocial et de contrer les risques associés au temps d’écran élevé. Cette étude examine l’interaction entre l’environnement des repas en famille et la tendance de temps d’écran à la petite enfance sur les principales relations sociales des adolescents. Il est attendu qu’une meilleure qualité des repas en famille joue un rôle protecteur sur l’association entre les tendances d’habitudes d’écran et les relations sociales adolescentes. Méthode : Les participants sont 1 455 enfants (50,9 % de filles) de la cohorte de naissances de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec. Les parents ont rapporté l’utilisation d’écrans des enfants à 2 et 6 ans et la qualité de l’environnement des repas en famille à 6 ans. Les parents et les enfants ont respectivement fourni des mesures sur la relation parent-enfant et la victimisation à 13 ans. Les analyses ont testé l’association directe entre les tendances du temps d’écran et la qualité de l’environnement familial durant les repas sur les relations sociales ultérieures, en utilisant des régressions linéaires. Les analyses de modération ont ensuite examiné l’interaction entre les tendances de temps d’écran et la qualité de l’environnement des repas en famille sur les relations sociales. Résultats : Nous avons observé qu’une hausse dans le temps d’écran était associée à une relation père-fille moins conflictuelle et moins de victimisation chez les filles ainsi qu’à des relations moins positives avec les deux parents et moins de victimisation chez les garçons. Pour tous, un meilleur environnement lors des repas était associé à des relations sociales plus saines avec les parents et les pairs. L’environnement familial lors des repas avait un effet modérateur distinct sur l’association entre les habitudes télévisuelles et les relations des filles avec leur mère ainsi que leurs pairs. Entre autres, lorsque les repas représentaient une occasion d’expression et de communication, une hausse du temps d’écran était associée à une relation mère-fille plus positive et moins conflictuelle. Étonnamment, les filles participant à des repas en famille moins positifs et ayant une tendance de temps d’écran plus élevée éprouvaient moins de victimisation à l’adolescence. L’interaction entre les tendances de temps d’écran et la qualité de l’environnement des repas en famille n’était pas trouvée significative pour les garçons. Conclusion : Encourager les repas familiaux représente une activité simple/rentable qui peut compenser certains risques à long terme associés à une utilisation accrue des écrans au-delà des caractéristiques individuelles et familiales préexistantes et concurrentes. Les initiatives de santé publique devraient considérer les repas en famille comme une stratégie d’intervention complémentaire aux directives d’utilisation des écrans. Les directives sur l’utilisation des écrans devraient considérer les repas en famille comme une stratégie compensatoire. / Background: Despite screen time recommendations, children are increasingly spending time on electronic devices, rendering it an important risk factor for subsequent developmental outcomes. Not much is known about protective factors in childhood context. Sharing meals could offer a way to promote psychosocial development and counter risks associated with screen use. This study examines the interaction between family meal environment and early childhood screen time on key adolescent social relationships. We expect that better mealtime environment plays a protective role in the association between screen time trends and adolescent social relationships. Method: Participants are 1455 millennial children (50.9% girls) from the Quebec Longitudinal Study of Child Development birth cohort. Parents reported on child screen use at ages 2 and 6 years and family meal environment quality at age 6 years. Parents and children reported on parent-child relationships and victimization experiences, respectively, at age 13 years. Multiple regression estimated the direct association between screen time trends and family meal environment quality and the interaction between screen time trends and family meal environment quality on later social relationship outcomes. Results: We observed that a greater increase in screen time was associated with a less conflictual father-daughter relationship and less peer victimization for girls as well as less positive relationships with both parents and less victimization for boys. For both girls and boys, a better mealtime environment was associated with better social relationships with parents and peers. For girls, early childhood screen time trends had distinct impacts on relationships with mothers and peers, conditional on mealtime environment. When family meals are an opportunity to express feelings and communicate, increasing trends in screen time are associated with more positive and less conflictual mother-daughter relationships. These same increases in screen time were associated with less peer victimization when family meal environment quality was more dysfunctional. No meaningful non-linear associations between screen time trends and family meal environment quality were observed for boys. Conclusion: Capitalizing on family meal environment represents a simple/cost-efficient activity that can compensate for some long-term risks associated with increased screen use, above and beyond pre-existing and concurrent individual and family characteristics. Public health initiatives may benefit from considering family meals as a complementary intervention strategy to screen use guidelines.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27998
Date06 1900
CreatorsHarandian, Kianoush
ContributorsPagani, Linda S.
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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