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Qui est à blâmer pour la pandémie de la COVID-19? : analyse des perceptions de la responsabilité pendant la crise et évaluation de l’Allocation de Dirichlet latente dans l’étude de questions ouvertes

La crise de la COVID-19 a provoqué des bouleversements majeurs dans la vie des populations du monde entier et a suscité des réactions sociales importantes. La propagation du virus contagieux de la COVID-19 a été rapidement suivie d’une « épidémie » d’explications et de discours tentant de donner un sens à la crise. Lorsqu’un événement dévastateur se produit, les gens se demandent ce qui se passe et ce que cela signifie. Le premier but de cette recherche est de suivre l’évolution de la dynamique du blâme et de la désignation de boucs émissaires au fur et à mesure que la pandémie de COVID-19 se déroule. Le deuxième but de cette recherche est d’évaluer l’intérêt d’utiliser l’Allocation de Dirichlet latente (ADL), un modèle de mélange/classe latente génératif bayésien, dans l’analyse de questions ouvertes. Les données ont été recueillies auprès d’un échantillon représentatif de 3617 Canadiens selon un devis de recherche longitudinal intensif (avec 12 temps de mesure). Neuf thématiques ont été identifiées, dont six sont récurrentes à différents temps de mesure. Les résultats indiquent que, durant les premiers mois de la pandémie, les Canadiens blâment majoritairement les collectivités distantes, telles que la Chine et les marchés aux animaux vivants (wet markets). Au fil du temps, ils blâment de plus en plus les collectivités locales, tels que les individus qui ne respectent pas les mesures sanitaires. Cette recherche met en évidence le rôle de la proximité géographique et de l’évaluation du risque dans la manière dont le public perçoit la pandémie. / The COVID-19 crisis has caused major disruptions in the lives of
populations around the globe and provoked important social responses. The
spread of the contagious COVID-19 virus was quickly followed by an outbreak
of explanations and discourses trying to make sense of the crisis. When
devastating events occur, people ask themselves what happened, why the event
happened and what it means. The first goal of this paper is to track the changing
dynamics of blame attribution and scapegoating as the COVID-19 pandemic
unfolds. The second goal of this paper is to evaluate the relevance of LDA (Latent
Dirichlet Allocation), a Bayesian generative mixture/latent class model, to
analyze open-ended survey responses. Data was collected from a representative
sample of 3,617 Canadians following an intensive longitudinal research design
(with 12 waves). Nine topics were identified, six of which were recurring.
Canadians mostly blame distant collectives in the early months of the pandemic,
especially China and wet markets. Over time, they increasingly blame local
collectives, such as individuals who do not comply with sanitary measures. This
study highlights the role of geographic proximity and perceived risk in shaping
public perceptions of the pandemic.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32267
Date08 1900
CreatorsChevalier, Marianne
ContributorsLacourse, Éric, de la Sablonnière, Roxane
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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