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Augmentation du potentiel métastasique de cellules cancéreuses du sein après irradiation [gamma] ou un stress oxydatif induit par le 4-hydroxyestradiol

Bien que les taux de survie soient des plus élevés depuis 1950 au Canada, le cancer du sein peut réapparaître jusqu'à 15 ans après traitements par radiations. Les radiations produisent des radicaux libres reconnus pour activer les métalloprotéinases de matrice (MMP). Ces MMPs sont relâchées par les cellules cancéreuses sous forme inactive (proMMP) et peuvent être activées par des radicaux libres. Les MMPs activées, dont la MMP-2 et -9, dégradent la matrice extracellulaire (MEC) qui a pour rôle d'empêcher le passage des cellules cancéreuses de la tumeur primaire vers la circulation sanguine et lymphatique. Une fois cet obstacle contrecarré, les cellules cancéreuses forment alors des métastases. Le métabolisme de l'estradiol est altéré chez presque sinon toutes les cellules cancéreuses du sein. Ce qui résulte en une accumulation de ces métabolites. Ces derniers génèrent des radicaux libres qui comme cela a été prouvé par plusieurs équipes causent des mutations cellulaires. Mais, une autre conséquence de la présence de ces métabolites a attiré notre attention. La stimulation de l'expression de MMPs clés de l'invasion et l'augmentation de leur activation. Ce projet de recherche s'articule suivant trois axes. L'objectif premier consistait à déterminer si les radiations pourraient effectivement augmenter la capacité d'invasion des cellules cancéreuses du sein. Le second, était d'examiner l'implication des métabolites de l'estradiol, en l'occurrence la 4-OHE[indice inférieur 2], dans ce phénomène d'invasion. En dernier lieu, il s'avérait important de vérifier l'existence d'un effet synergique des précédents phénomènes observés. En utilisant des chambres d'invasion, l'irradiation (5 à 20 Gy) de la matrice basale (MB) artificielle augmentait de 2,5 fois la capacité d'invasion des cellules cancéreuses du sein MDA-MB-231. Lorsque ces mêmes cellules ont été traitées avec la 4-OHE[indice inférieur 2], une augmentation de l'invasion de plus de 3 fois a également été observée. À la suite de ces expériences, les niveaux d'ARNm des MMPs clés de l'invasion ont augmenté. Inversement chez les MCF-7, des cellules faiblement métastasiques, aucune augmentation n'a été observée.Bien que très utiles pour les traitements, les radiations pourraient contribuer à la migration des cellules cancéreuses, favorisant ainsi la formation des métastases et la récurrence du cancer du sein. La 4-OHE[indice inférieur 2] produite par les cellules cancéreuses influence aussi la capacité d'invasion de ces cellules. Pour contrer ces effets, il serait donc intéressant d'utiliser lors des traitements des inhibiteurs de MMPs. C'est une voie potentielle d'avenir pour empêcher toute récurrence du cancer du sein.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/3827
Date January 2006
CreatorsBaptiste, Catherine
Contributors[non identifié]
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeMémoire
Rights© Catherine Baptiste

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