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Prédiction de la dépense énergétique totale quotidienne chez des femmes ménopausées, obèses, et sédentaires en fonction du coût métabolique sur vélo stationnaire à différentes intensités

L’obésité est aujourd’hui un problème de santé publique important qui touche particulièrement les femmes ménopausées. En effet, suite à la ménopause, les femmes subissent de nombreux changements au niveau hormonal. Ces changements sont associés à une diminution de la masse maigre (MM) et une augmentation de la masse grasse (MG) totale et abdominale. D’autre part, un déséquilibre positif entre les apports et la dépense énergétique est un facteur contribuant au développement de l’obésité. Ce dernier est dû à l’interaction de plusieurs médiateurs comme les facteurs génétiques, environnementaux et sociaux.
La mesure de la dépense énergétique (DETQ) joue un rôle important dans la prévention et le traitement de l'obésité. La DETQ est la somme de trois composantes principales à savoir le métabolisme de repos (MR), l’effet thermique des aliments et la dépense énergétique liée aux activités physiques (DEAP). Les méthodes pour la quantifier ou l’estimer varient grandement [questionnaires, surveillance physiologique (fréquence cardiaque et température corporelle), accéléromètrie, calorimétrie directe, calorimétrie indirecte : chambre respiratoire et eau doublement marquée]. Ces méthodes ont des avantages et des limites; lesquelles affectent leur utilisation en clinique. Sur la base de ces observations, il est primordial de développer de nouveaux outils cliniques peu couteux et simples à utiliser afin de quantifier avec plus de précision la DETQ. Dans cet ordre d’idée, des analyses secondaires ont été effectuées sur la base des données de l'étude MONET (137 femmes ménopausées, obèses et sédentaires) afin de déterminer si la DETQ pouvait être estimée à partir du coût métabolique sur vélo stationnaire. Des mesures de la composition corporelle par absorptiométrie double énergie à rayons X (DXA), du MR (calorimétrie indirecte), de la DETQ (eau doublement marquée) et du coût métabolique sur vélo stationnaire (calorimétrie indirecte à 25, 50, 75 et 100W).
Nos résultats indiquent une corrélation positive entre le poids corporel et la DETQ (r= 0,54, p ≤ 0,01), le MR (r= 0,71, p ≤ 0,01) et la DEAP (r= 0,21, p ≤ 0,05). Ainsi qu’une corrélation négative entre l’âge et la DETQ (r= -0,19, p ≤ 0,05) et la DEAP (r=-0,18, p ≤ 0,05). Aucune corrélation entre le coût métabolique aux différentes intensités n’a été observée avec la DEAP. Par contre, le VO[indice inférieur 2] max de réserve était corrélé à la DETQ (r= 0,38, p ≤ 0,01), à la DEAP (r= 0,21, p ≤ 0,05) et au MR (r= 0,40, p ≤ 0,01). Les résultats de la régression linéaire multiple indiquent que le poids, l’âge et le VO[indice inférieur 2] max de réserve expliquaient 39,5% de la variance observée de la DETQ (p ≤ 0,01).
La présente étude indique que le coût métabolique sous-maximal sur vélo stationnaire ne prédit pas la DETQ dans notre cohorte. Le poids, l’âge ainsi que le VO[indice inférieur 2] max de réserve sont les meilleurs prédicteurs de la DETQ, avec 39,5 % de la variance expliquée. D’autres études sont nécessaires pour confirmer nos résultats et pour identifier de meilleurs prédicteurs cliniques de la DETQ.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/5911
Date January 2014
CreatorsGhachem, ahmed
ContributorsBrochu, Martin
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeMémoire
Rights© Ahmed Ghachem

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