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La formation et le maintien de l'idée délirante de persécution : cinq études de cas

Comment des gens peuvent-ils développer des idées délirantes et les maintenir fermement en dépit de preuves de leur fausseté? Le clinicien est souvent confronté à cette question. Connaître les facteurs sous-jacents au développement et au maintien de l’idée délirante pourrait l’aider dans sa pratique, tant en intervention qu’en évaluation. Afin de répondre à cette question, plusieurs recherches ont étudié les facteurs menant à la formation et au maintien de l’idée délirante, notamment de l’idée délirante de persécution (IDP). Divers facteurs ont été mis en évidence par de multiples recherches quantitatives et des modèles intégratifs ont été élaborés. Plusieurs pistes existent donc, cependant, actuellement, aucun facteur, ni aucun regroupement de facteurs ne peuvent être considérés comme nécessaires et suffisants pour expliquer la formation et le maintien de l'idée délirante de persécution. De plus, il est possible qu’il y ait non pas une, mais plusieurs routes menant à l’IDP. Le but du présent projet est de voir, à travers des études de cas, comment ces facteurs et ces modèles permettent d’expliquer la formation et le maintien de l’idée délirante de persécution. Pour des raisons méthodologiques, seules des personnes présentant un trouble délirant de persécution ont été recrutées parce que ce trouble se caractérise par la présence d’une IDP « pure » en l’absence d’autres symptômes. L’étude de cas est retenue comme méthode de recherche parce qu'elle permet d’étudier la personne dans sa singularité, son entièreté et sa complexité. Elle convient donc bien aux cliniciens qui cherchent à répondre aux questions soulevées par leur pratique. Les résultats obtenus suggèrent que les facteurs neuropsychologiques cognitifs et émotionnels proposés par les études quantitatives n’auraient qu’un rôle secondaire auprès des cinq participants étudiés. Toutefois, les résultats obtenus permettent de postuler que les stresseurs et les expériences déroutantes toucheraient des zones sensibles inscrites dans la trame de vie de la personne et susciteraient alors des réactions émotionnelles négatives les plaçant en état d'alerte. De plus, ces stresseurs et ces expériences déroutantes, ne feraient pas que précéder la formation de l'idée délirante, mais ils continueraient à apparaître, notamment parce que l'interprétation paranoïde que fait la personne de ces événements, l'amènerait à émettre des comportements de sécurité qui aurait l'effet paradoxal d'exacerber la situation problématique, créant ainsi un cycle d'autoperpétuation des IDP.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/8335
Date January 2014
CreatorsDesjardins, Gilles
ContributorsCôté, Gilles
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse
Rights© Gilles Desjardins, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/

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