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Le mouvement des non-alignés en tant que groupe de pressionTremblay, Charles 05 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / L'étude de la coopération internationale nous place devant deux difficultés. La première
provient du fait que les explications à ce sujet sont émises à partir d'écoles de pensées différentes
(réalisme, libéralisme et marxisme) et ne peuvent donc pas être considérées comme des réponses
universelles à la coopération internationale. La deuxième, est que les réponses apportées par
chacune des écoles de pensées n'explique pas tous les cas de coopération internationale de
manière satisfaisante. Un des cas de coopération internationale souffre des deux difficultés que nous venons de
présenter. Il s'agit de la coopération entre les États membres du groupe des non-alignés. Afin de
mieux rendre compte de ce cas, nous avançons qu'il est possible d'expliquer cette coopération en
considérant ce groupe d'États comme un groupe de pression. Pour y parvenir, nous devrons
d'abord vérifier si ce groupe d'États répond aux six critères qui permettent l'identification d'un
groupe de pression. Ces derniers sont qu'il doit exister une communauté organisée, qu'elle doit
avoir un ou plusieurs intérêt(s) commun(s), qu'elle doit faire de la pression, que cette pression
doit viser le pouvoir, que la pression se fasse dans un cadre juridique et que le groupe soit
autonome par rapport au pouvoir. Une fois que nous aurons démontré que ce groupe d'États
peut être considéré comme un groupe de pression, nous l'étudierons comme s'il en est un, à
l'aide d'une grille d'analyse réservée à l'étude des groupes de pression. Nous étudierons donc
les fondements politiques, économiques et psychologiques du groupe ainsi que ses
manifestations et sa composition. Nous nous sommes penchés sur deux périodes bien
déterminées pour l'application de cette grille d'analyse : de la Conférence de Bandoung en 1955
à celle de Belgrade en 1961 ; puis, de la Conférence de Belgrade en 1989 à celle de Jakarta en
1992. Nous avons concentré notre étude sur trois question auxquelles le groupe s'intéressait :
décolonisation, développement économique et sécurité mondiale. Pour bien inscrire notre recherche dans la réalité politique en évolution, nous avons
cerné les changements majeurs entre les deux périodes avant d'aborder l'étude de la deuxième
période (1989-1992). Le système bipolaire ayant disparu, nous avons émis des hypothèses sur le
maintien des PNA : le changement possible dans les thèmes retenus, la difficulté d'exercer la
pression, la possibilité de rester viable. Notre première hypothèse pleinement confirmée, la
deuxième, partiellement et la troisième, infirmée, nous avons pu préciser notre explication et la
confronter à celles d'autres écoles concurrentes en relations internationales. Ainsi, nous avons pu exposer plus clairement les résultats et les apports de notre
recherche. Quant aux résultats, nous démontrons qu'il est possible d'étudier le groupe des États
non-alignés comme un groupe de pression. Cette constatation nous permet de mieux expliquer la
coopération internationale dans le cas du non-alignement, d'utiliser un cadre de recherche
préétabli et d'appliquer cette méthode à d'autres cas similaires tels celui du groupe des 77.
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