L'objet de ce mémoire est d'étudier le thème de l'éducation dans la philosophie d'Aristote à partir de l'opposition oréxis-logos qui constitue, dans cette philosophie pratique, l'enjeu décisif et la source même d'une nécessité de l'éducation. Dans un premier temps nous tenterons de délimiter ce qui représente la fin de l'éthique, de la politique et de l'éducation dans le but de clarifier ce vers quoi l'éducation doit tendre. Il sera possible ensuite, dans un deuxième temps, de mieux saisir la signification de l'éducation aristotélicienne dans ses pratiques et dans ses déterminations spécifiques qui touchent à l'éthique proprement dite. Enfin, il restera à étudier les rapports et les spécificités entre l'éducation et le domaine politique.

Québec Université Laval, Bibliothèque 2016

Ce mémoire porte sur la Réforme de l’éducation au Québec. Plus précisément, nous posons la question suivante : quelles sont les anthropologies philosophiques sur lesquelles repose la Réforme de l’éducation au Québec? Cette question est pertinente étant donné le contexte culturel et intellectuel de notre époque. Pour y répondre, nous avons fait une analyse thématique de contenu de ses textes officiels à l’aide d’une grille d’analyse mixte composée de huit catégories (anthropologies philosophiques) et leurs énoncés associés (unités de sens). Cette analyse qualitative nous permet de tirer quatre conclusions. Premièrement, tous les textes évoquent, à degré divers, les huit catégories à partir desquelles nous les analysions. Deuxièmement, l’être rationnel et autonome et l’animal égal à ses pairs y sont récurrents. Troisièmement, l’être de culture et l’être entrepreneur y cohabitent avec une certaine tension. Quatrièmement, l’être compétent est l’homme que la Réforme de l’éducation considère comme étant éduqué.

Quel est le bien-fondé de l'autorité des professeurs du collégial? Autrement dit, qu'est-ce qui rend cette autorité légitime? Pour répondre à cette question, nous examinons les raisons de contester cette autorité et celles d'en prendre la défense. Cet examen nous amène à dire que l'autorité du professeur est légitime à la condition qu'elle soit vécue comme un service et qu'elle favorise la liberté de l'étudiant, c'est-à-dire qu'elle aide à faire de lui un être capable de se déterminer par lui-même.

Au Québec, le profil de sortie de formation en enseignement des futur(e)s enseignant(e)s du niveau préscolaire, primaire et secondaire vise le « développement intégral de l'élève » (E. Morin, 1995; Ministère de l'Éducation, Martinet, Raymond, & Gauthier, 2001, p. 23). Partant du principe que l'atteinte de cet objectif sous-entend que le futur enseignant soit doté d'une conception de la personne et de son développement intégral pour le guider dans sa pratique éducative, cette recherche vise à nous éclairer sur sa connaissance de l'être humain et son développement ainsi que sur la formation reçue sur ces deux thèmes. Cette étude a analysé les contenus des discours recueillis à partir d'entrevues semi-dirigées effectuées sur un groupe de diplômés universitaires en enseignement et un groupe de diplômés universitaires d'autres domaines. Nos résultats démontrent une similitude entre les représentations des diplômés en enseignement et des diplômés en d'autres domaines en ce qui concerne l'être humain et le développement intégral de l'élève. Même si les diplômés en enseignement reconnaissent la pertinence et l'importance de posséder une conception explicite de l'être humain et de son développement intégral afin de les aider dans leur agir quotidien, il en ressort comme chez les diplômés en d'autres domaines, une connaissance implicite, personnelle et sommaire qu'eux-mêmes admettent. De plus, le lien d'interdépendance entre le rôle de l'enseignant, l'être humain et son développement intégral, objet d'étude de leur formation universitaire, n'est pas mis en évidence de prime abord. Enfin, selon leur dire, leur formation ne leur permet pas de réfléchir et d'élaborer une conception de l'être humain et de son développement intégral, coeur de leurs activités éducatives. À ce titre, les similitudes entre les deux groupes étudiés nous amènent à nous interroger sur la légitimité professionnelle de l'enseignant et de sa formation et nous interpellent également sur les fondements mêmes de l'institution éducative et des programmes de formations qui en découlent.

Les pratiques enseignantes actuelles s'inscrivent souvent dans des cadres spatiaux définis par des générations précédentes. Au secondaire, les situations d'enseignement-apprentissage se déroulent régulièrement au sein d'institutions anciennement nommées polyvalentes et établies durant les décennies 1960/70. Ce mémoire s'inscrit dans le cadre du projet Schola.ca portant sur les caractéristiques du parc scolaire primaire et secondaire québécois afin d'offrir des outils pour sa rénovation et son optimisation. Dans ce contexte, notre recherche étudie les espaces scolaires au secondaire et les usages des enseignants au sein de ces lieux. Pour ce faire, dans un premier temps, divers documents officiels, plans architecturaux et numéros de revues d'architecture ont été analysés afin de comprendre comment les facteurs socioéconomiques, politiques, architecturaux et surtout éducatifs ont influencé la conception et la définition de ces écoles. Dans un second temps, une entrevue avec deux enseignants a été menée afin de documenter les pratiques spatiales au sein d'une école secondaire de la région de Québec. L'analyse de ce corpus a été faite en se basant sur diverses théories provenant de sociologues des espaces et de l'éducation. Celles permettent une compréhension accrue des polyvalentes définies à la suite du rapport Parent (les polyvalentes) et des usages actuels des enseignants. À travers cette étude de cas, cette recherche a pour but d'éclairer le projet Schola.ca sur la façon dont les enseignants s'approprient les espaces ou les adaptent en fonction de leurs besoins. / Today's teaching practices are often held in space settings defined by past generations. Teaching-learning situations in high schools, often take place in institutions formerly known as comprehensive schools built during the 1960s/'70s. This M.A. thesis is linked to the Schola.ca project which studies the characteristics of Quebec's elementary and high schools, in order to provide tools for their renovation and optimization. In this context, our research studies the school spaces in high schools, as well as teacher's practices within them. Numerous official documents, architectural plans and journals were analyzed, in order to understand how socio-economic, political, architectural and mainly educational factors have influenced the design and definition of these schools. Moreover, a discussion with two teachers from a high school in the City of Quebec area has allowed a better understanding of how teachers adapt the scholastic spaces to fit their needs. Thanks to the various theoretical tools developed by space sociologists and sociologists of education, we were able to better understand the links between the design of school spaces following the Parent Report (comprehensive schools) and the current use of these same spaces by teachers. Focusing on space practices through a case study in a high school located in the City of Quebec area, our research aims to inform the Schola.ca project on how teachers take over space or adapt it to their needs.

Québec Université Laval, Bibliothèque 2016

Québec Université Laval, Bibliothèque 2015

Québec Université Laval, Bibliothèque 2015

Ce mémoire a été rédigé dans le but de mieux comprendre l'esprit qui a bercé l'implantation de la réforme du curriculum au Québec. Cette recherche théorique et spéculative retrace ainsi, à travers trois mouvements, l'évolution de cet esprit en s'appuyant sur les textes universitaires et ministériels qui en ont fondé le discours. Le premier de ces mouvements, d'une réforme du curriculum à une réforme pédagogique, reprend l'idée en tentant de l'expliquer "qu'il y a eu un dérapage majeur entre ce que les États généraux préconisaient, ce qu'avait annoncé par la suite la ministre Marois en matière de modifications du curriculum et ce qui a effectivement été appliqué" (St-Germain, 2008, p. 17). Le deuxième, d'une réforme pédagogique à l'élaboration d'un nouveau paradigme éducatif, décrit comment, rendu sur le terrain de la pédagogie, le discours des réformistes se radicalise par l'effet de mécanismes de filiation et d'opposition. Enfin, on observe dans le troisième mouvement une vague de critiques sévères à l'encontre des choix et du ton assuré des réformistes, suivie des réponses et des nuances apportées par ces derniers. En conclusion, l'auteur amène à comprendre que, pour plusieurs raisons, l'esprit de la réforme n'est pas clair. Il ne l'est pas notamment parce qu'il repose sur des concepts mal définis, parce qu'il croule sous les contradictions et enfin et surtout, parce qu'il est changeant.