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Auguste Bébian et les Sourds : Le chemin de l'émancipation / Auguste Bébian and the Deaf : The path of emancipation

Bertin, Fabrice 15 June 2015 (has links)
Figure mythique pour les uns et méconnue pour les autres, Auguste Bébian (1789-1839) reflète l'ambivalence d'une Histoire des Sourds tantôt reconnue, tantôt ignorée. Dans le sillage de l'abbé de l'Epée, dont la postérité a retenu le nom et qui a démontré l'éducabilité des personnes sourdes à grande échelle, cet homme a pourtant été l'acteur d'un bouleversement sans précédent, qui dépasse en bien des aspects le cadre éducatif. L'objectif de cette recherche sur Auguste Bébian, qui combine de façon inédite éléments biographiques et analyse de sa pensée, n'est pas de déconstruire le mythe, mais au contraire de tenter de décrypter les messages dont celui-ci est porteur, et de saisir ce qu'il nous apprend indirectement sur les Sourds.Né en Guadeloupe en 1789, c'est sur l'autre rive de l'océan Atlantique, en France, que ce personnage-clé a accompli la majorité de son destin. Accueilli à l'Institution Nationale des Sourds-Muets de Paris au tout début du XIXème siècle, sa fréquentation quotidienne de ses pensionnaires a fait de lui le premier locuteur entendant maîtrisant parfaitement la langue des signes, langue naturelle des personnes sourdes, ainsi que la culture qui lui est inhérente. Devenu enseignant, il n'aura de cesse de défendre la langue des signes en tant que système linguistique à part entière afin d'éveiller l'intelligence des enfants sourds, dont « nous ne prêtons pas plus attention qu'à la lumière du soleil qui nous éclaire tous les jours » : ses nombreuses publications témoignent d'une considérable modernité, inégalées à ce jour. Dans la chaîne des événements qui conduit les Sourds à l'émancipation, incarnée plus tard par Ferdinand Berthier, cette étude montre combien l'impulsion d'Auguste Bébian fut un maillon déterminant, bien qu'inversement proportionnel à sa discrétion. / A mythical figure for some and unknown to others, Bébian Auguste (1789-1839) reflects the ambivalence of Deaf History which is sometimes recognized, sometimes ignored. In the wake of Abbot Epée, whose descendants retained his name and who demonstrated the trainability of the deaf on a large scale, this man was nevertheless the catalyst of an unprecedented upheaval, which crosses the boundaries of many educational structures. The objective of this research on Auguste Bébian, that combines the unique biographical elements of his thoughts and analysis, is not to deconstruct the myth, but instead to try and decipher the messages it carries, and grasp what we learn indirectly about the Deaf.Born in Guadeloupe in 1789, it is on the other side of the Atlantic, in France, that this key figure fulfilled the majority of his destiny. Hosted at the National Institution for the Deaf and Dumb in Paris in the early nineteenth century, the daily association with its residents made him the first hearing speaker to perfectly master sign language, the natural language of deaf people as well as the culture of which it is inherent. Having become a teacher, he did not cease to defend sign language as a full-fledged language system to awaken the intelligence of deaf children, "we do not pay any more attention to the sunlight that enlightens us every day ": his many publications show considerable modernity, and are unmatched to date.In the chain of events that leads to the emancipation of the Deaf, which was later animated by Ferdinand Berthier, this study shows how the impulse of Augustus Bébian was a key link, although inversely proportional to his discretion.
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Bilinguisme scolaire breton-français du jeune enfant : les représentations parentales et leurs influences / Young child's educational bilingualism Breton-French : parents' representations and their influences

Adam, Catherine 30 November 2015 (has links)
Cette recherche en sociolinguistique étudie les rapports entre langues et vie sociale à partir d'un cas d'étude particulier : celui de l'actuelle place de la langue bretonne dans le paysage linguistique breton, et plus précisément, celui du bilinguisme scolaire breton-français du jeune enfant. Apprendre et parler une langue résulte de choix - familiaux, personnels, sociétaux, politiques, économiques, etc.) directs ou indirects, plus ou moins conscients qui interviennent, en fonction des individus et des situations, à différentes périodes de la vie. Les paramètres qui président à ces choix sont nombreux et d'une grande complexité : parmi eux, les représentations que les individus ont de la langue choisie. Pour le jeune enfant breton, l'apprentissage de la langue bretonne ne découle donc pas d'un choix personnel au départ. Les parents sont les acteurs principaux de ces choix linguistiques. Aussi, ce travail a envisagé les représentations de cette langue et de son apprentissage et leurs influences, présentes dans les discours de ces parents et enfants, comme révélateurs des origines d'une pratique linguistique particulière. 42 entretiens semi-directifs (individuels ou en couple) avec les parents et 9 entretiens collectifs avec leurs enfants, retranscrits, servent de bases de données aux différentes phases d'analyses. Elles ont permis de caractériser des registres discursifs parentaux, associés à des types de profil caractéristiques et de mettre en lumière des effets d'influences sur les représentations enfantines. Cette approche à partir d'un matériau discursif vient confirmer l'intérêt de l'étude des représentations pour la compréhension des pratiques linguistiques et permet d'envisager Ia complexité d'un phénomène. / This research in sociolinguistics examines the relations between languages and social life from a particular case study: the actual place of Breton language in the Breton linguistic field, and more specifically, young child's educational bilingualism. Learning and speaking a language results from choices -familiar or personal ones, or social, or political, or economical ones, etc.-, direct or indirect, more or less conscious that intervene, in relation to individuals and situations, at different periods in life. Many parameters lead these choices and they are highly complex: among them, individual representations of the chosen language. For the young Breton child, learning Breton language does not stem from a personal's choice. Parents are the principal actors of these linguistic choices. Therefore, this work has considered the representations of this language, of its learning and their influences, present in parents' and children's discourse, as revealing the origins of a particular linguistic practice. 42 semistructured (individual or couple) interviews with the parents and 9 collective interviews with their children, transcribed, are used as a database for the different phases of the analysis. They allowed characterising parental discourse regime, linked with characteristic profile types, and they highlighted influences effects on children's representations. This approach, coming from a discursive material, confirms the interest of studying representations for the understanding of linguistic practices. It helps to consider the complexity of the phenomenon.
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La identidad autóctona y el aprendizaje del español como segunda lengua en comunidades indígenas de Hispanoamérica : el caso de Ecuador

Dubeau, Geneviève 08 1900 (has links)
Cette recherche se construit autour d’un travail de terrain réalisé dans trois communautés autochtones quichuas vivant au nord de l’Équateur. Il prétend étudier l’incidence que devrait avoir la diversité culturelle et linguistique dans les politiques éducatives en milieu plurilingue et multiculturel. En Amérique hispanique, l’éducation des peuples autochtones n’a jamais été très attentive à leurs besoins spécifiques en ce qui a trait à l’apprentissage de l’espagnol comme langue seconde. En effet, les motivations des apprenants, plus instrumentales qu’intégratives, prouvent que les autochtones apprennent la langue espagnole presqu’exclusivement pour communiquer, sans vraiment être intéressés au groupe natif de cette langue. De plus, notre recherche sur le terrain avec les apprenants du peuple Otavalo nous a démontré que leur très forte identification ethnique influence l’acquisition de l’espagnol. D’une part, ils sont plus enclins à se distinguer des autres, spécialement des hispano parlants, et de l’autre, ils réussissent plus difficilement à atteindre une compétence élevée dans la langue seconde. Notre recherche conclut donc que l’éducation, qu’elle soit issue du système national ou bilingue, devrait davantage prendre en considération l’identité ethnolinguistique des nombreux enfants indigènes, afin de ne pas préjudicier leurs droits. Ceci permettrait de favoriser un apprentissage positif et significatif de l’espagnol comme langue seconde ou langue maternelle, mais tout en consolidant l’identité autochtone des apprenants. / This research is built around a practical investigation conducted in three Quichua communities living in northern Ecuador. It claims to study the impact that should have the cultural and linguistic diversity in the educational policies in multilingual and multicultural environments. In Spanish America, the education of indigenous people has never been very attentive to their specific needs in respect to learning Spanish as a second language. Indeed, the motivations of these learners, more instrumentals than integratives, show that indigenous learn the Spanish language almost exclusively to communicate, without being actually interested in the group's native language. In addition, our field research with Otavalo learners showed us that their very strong ethnic identification influences the acquisition of Spanish. On the one hand, they are more likely to distinguish themselves from others, especially the Hispanic speaking people, and on the other hand, they don’t achieve high competence in the second language. Our research concludes that education, no matters if it comes from the national or the bilingual system, should further consider the ethnolinguistic identity of the many indigenous children, in order not to prejudice their rights. This would encourage a positive and significant acquisition of Spanish, as a second language or mother tongue, but would also consolidate the indigenous identity of the learners. / Esta investigación se basa en un trabajo de campo llevado a cabo en tres comunidades quichua del norte de Ecuador. Pretende estudiar el impacto que debería tener la diversidad cultural y lingüística en las políticas educativas en contextos plurilingüe y multicultural. En Hispanoamérica, por lo general la educación de los pueblos indígenas nunca ha tenido muy en cuenta sus necesidades específicas respecto al aprendizaje del español como segunda lengua. En efecto, la motivación de los aprendientes, más instrumental que integradora, muestra que los indígenas aprenden el idioma español casi exclusivamente para comunicarse, sin estar realmente interesados en el grupo meta. Además, nuestro trabajo de campo con aprendientes del pueblo otavalo mostró que la fuerte identificación con el propio grupo influye en la adquisición del español. Por un lado, son más propensos a distinguirse de los demás, especialmente de los nativos hispanohablantes, y por otro, no alcanzan altas competencias en la lengua segunda. Nuestra investigación concluye entonces que la educación, impartida por el sistema nacional o bilingüe, tiene que considerar la identidad etnolingüística de los numerosos niños y niñas indígenas, con el fin de no perjudicar sus derechos. Tal manera de actuar fomentaría un aprendizaje positivo y significativo del español, como segunda lengua o como lengua materna, y al mismo tiempo ayudaría al fortalecimiento de la identidad indígena de los alumnos.
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La identidad autóctona y el aprendizaje del español como segunda lengua en comunidades indígenas de Hispanoamérica : el caso de Ecuador

Dubeau, Geneviève 08 1900 (has links)
Cette recherche se construit autour d’un travail de terrain réalisé dans trois communautés autochtones quichuas vivant au nord de l’Équateur. Il prétend étudier l’incidence que devrait avoir la diversité culturelle et linguistique dans les politiques éducatives en milieu plurilingue et multiculturel. En Amérique hispanique, l’éducation des peuples autochtones n’a jamais été très attentive à leurs besoins spécifiques en ce qui a trait à l’apprentissage de l’espagnol comme langue seconde. En effet, les motivations des apprenants, plus instrumentales qu’intégratives, prouvent que les autochtones apprennent la langue espagnole presqu’exclusivement pour communiquer, sans vraiment être intéressés au groupe natif de cette langue. De plus, notre recherche sur le terrain avec les apprenants du peuple Otavalo nous a démontré que leur très forte identification ethnique influence l’acquisition de l’espagnol. D’une part, ils sont plus enclins à se distinguer des autres, spécialement des hispano parlants, et de l’autre, ils réussissent plus difficilement à atteindre une compétence élevée dans la langue seconde. Notre recherche conclut donc que l’éducation, qu’elle soit issue du système national ou bilingue, devrait davantage prendre en considération l’identité ethnolinguistique des nombreux enfants indigènes, afin de ne pas préjudicier leurs droits. Ceci permettrait de favoriser un apprentissage positif et significatif de l’espagnol comme langue seconde ou langue maternelle, mais tout en consolidant l’identité autochtone des apprenants. / This research is built around a practical investigation conducted in three Quichua communities living in northern Ecuador. It claims to study the impact that should have the cultural and linguistic diversity in the educational policies in multilingual and multicultural environments. In Spanish America, the education of indigenous people has never been very attentive to their specific needs in respect to learning Spanish as a second language. Indeed, the motivations of these learners, more instrumentals than integratives, show that indigenous learn the Spanish language almost exclusively to communicate, without being actually interested in the group's native language. In addition, our field research with Otavalo learners showed us that their very strong ethnic identification influences the acquisition of Spanish. On the one hand, they are more likely to distinguish themselves from others, especially the Hispanic speaking people, and on the other hand, they don’t achieve high competence in the second language. Our research concludes that education, no matters if it comes from the national or the bilingual system, should further consider the ethnolinguistic identity of the many indigenous children, in order not to prejudice their rights. This would encourage a positive and significant acquisition of Spanish, as a second language or mother tongue, but would also consolidate the indigenous identity of the learners. / Esta investigación se basa en un trabajo de campo llevado a cabo en tres comunidades quichua del norte de Ecuador. Pretende estudiar el impacto que debería tener la diversidad cultural y lingüística en las políticas educativas en contextos plurilingüe y multicultural. En Hispanoamérica, por lo general la educación de los pueblos indígenas nunca ha tenido muy en cuenta sus necesidades específicas respecto al aprendizaje del español como segunda lengua. En efecto, la motivación de los aprendientes, más instrumental que integradora, muestra que los indígenas aprenden el idioma español casi exclusivamente para comunicarse, sin estar realmente interesados en el grupo meta. Además, nuestro trabajo de campo con aprendientes del pueblo otavalo mostró que la fuerte identificación con el propio grupo influye en la adquisición del español. Por un lado, son más propensos a distinguirse de los demás, especialmente de los nativos hispanohablantes, y por otro, no alcanzan altas competencias en la lengua segunda. Nuestra investigación concluye entonces que la educación, impartida por el sistema nacional o bilingüe, tiene que considerar la identidad etnolingüística de los numerosos niños y niñas indígenas, con el fin de no perjudicar sus derechos. Tal manera de actuar fomentaría un aprendizaje positivo y significativo del español, como segunda lengua o como lengua materna, y al mismo tiempo ayudaría al fortalecimiento de la identidad indígena de los alumnos.

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