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Figures et motifs des croisades : étude des manuscrits de l'Histoire ancienne jusqu'à César, Saint-Jean-d'Acre, 1260-1291 / Illuminated Manuscripts of the Crusades : the Histoire Ancienne jusqu’à César, Saint Jean d’Acre, 1260-1291Maraszak, Emilie 12 October 2013 (has links)
Les États latins d’Orient ont vu la création d’une société en Terre sainte développant un art syncrétique au carrefour des mondes latin, byzantin et arabe. Outre l’architecture religieuse et militaire, les manuscrits sont également les témoignages d’une culture levantine aux multiples influences. L’étude des œuvres croisées nous a montré une très nette augmentation de la production de manuscrits après le séjour de Louis IX au Proche Orient, ainsi qu’un changement dans la nature même des textes copiés. Les manuscrits liturgiques sont ainsi délaissés au profit de la littérature historique, telle l’Histoire Ancienne jusqu’à César. À partir d’un texte venu de Flandre, les nobles francs de Terre sainte et les enlumineurs à leur service ont recréé un cycle de miniatures pour inscrire leurs images dans la tradition multiculturelle croisée. Des partis-pris artistiques ont ainsi été mis au jour et définis comme des choix conscients visant à personnaliser les copies levantines et les inscrire dans une tradition de près de deux siècles : l’emprunt à différentes traditions artistiques, occidentales et orientales, pour la création des miniatures, la mise en lumière de héros liés à la Terre sainte ou aux Francs, et parfois la figuration de leur environnement oriental. Ces processus de personnalisation des images, replacés dans le contexte de la vie culturelle de Saint Jean d’Acre de la fin du XIIIe siècle, nous amènent à dépasser la constatation de phénomènes d’acculturation à leur milieu oriental pour évoquer, de la part des nobles francs de Terre sainte, une volonté d’affirmer visiblement leur identité sociale collective et leur double culture, entre Orient et Occident. / The Crusader States have created a society in the Holy Land developing a syncretic art at the crossroads of Latin, Byzantine and Arabic worlds. In addition to religious and military architecture, manuscripts are also evidences of a cosmopolitan Levantine culture. The study of Crusader Art has shown that the painting of manuscripts was revived at Acre in the early 1250’s, after Louis XI’s stay in the Middle East. Secular manuscripts written mostly in Old French became popular, as well as new historical literature. The most popular examples were the Histoire d’Outremer by William of Tyre and the Histoire Ancienne jusqu’à César. This illustrated text was first composed in France for Roger de Lille and brought to the Crusader East in the mid-thirteenth century. Frankish aristocracy and crusader illuminators have created a cycle of miniatures in order to integrate their images in the cosmopolitan Crusader Art. Artistic choices have then come to light and been defined as conscious choices to offer works that represent the best of the Frankish culture of Acre and integrate them in an almost two centuries old artistic tradition : the borrowing from Western and Oriental artistic traditions in order to create their miniatures, the revelation of heroes linked to the Holy Land and the Franks, and sometimes the representation of their Oriental environment. This process of personalization and multicultural content, set within the context of the cultural society of Saint Jean d’Acre at the end of the thirteenth century, are the evidences of the remarkable artistic acculturation of Frankish society in the Holy Land, at the crossroads of the West and the Near East.
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Étude et édition de l'Estoire d'Outremer, d'après le manuscrit Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, pluteus LXI.10, f.274-336 / Study and edition of the Estoire d’Outremer from the Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana Pluteus LXI.10 manuscript, f. 274-f. 336Helou, Kasser-Antton 08 December 2017 (has links)
L’Estoire d’Outremer, vaste fresque historique constituée de la traduction française de l’Historia rerum in partibus transmarinis gestarum de Guillaume de Tyr prolongée par la compilation de diverses chroniques, retrace l’histoire du royaume latin de Jérusalem jusqu’en 1277 et représente l’une des principales sources franques de l’histoire des croisades. Relevant autant du genre didactique que de la littérature aristocratique, l’Estoire d’Outremer est également un des tous premiers monuments de l’historiographie en prose de langue française et manifeste l’émergence, de la fin du XIIe siècle à la fin du XIIIe siècle d’un nouveau public, lettré mais non savant, avide de découvrir son passé. Le manuscrit Pluteus LXI. 10 de la bibliothèque laurentienne de Florence dont nous présentons ici l’édition, dans sa partie de la Continuation copiée outremer et couvrant les années 1185-1247, prend place dans un ensemble complexe et hétérogène de plus de cinquante manuscrits et constitue à bien des titres un témoin particulièrement précieux. Copié dans le français d’Outremer, dialecte d’oïl formé en Terre sainte, il est le dernier manuscrit fabriqué à Saint-Jean d’Acre avant la chute de la ville et du royaume, couronnement de toute une tradition historiographique. Complet, luxueux et richement décoré, il témoigne des pratiques propres aux ateliers ultramarins et du savoir-faire de ses ornemanistes, et nous présente les œuvres les plus abouties de l’artiste nommé maître de Paris et d’Acre. L’édition que nous en donnons comprend un apparat critique complet, une présentation littéraire, des études codicologiques, linguistiques et paléographiques, un glossaire, un index et une chronologie. / The Estoire d’outremer is a sweeping historical account that represents one of the main Frankish sources for the history of the crusades. It contains the French translation of William of Tyre’s Historia rerum in partibus transmarinis gestarum, to which is added a compilation of several chronicles retracing the history of the Latin kingdom of Jerusalem until 1277. The Estoire d’outremer is rooted in the didactic genre as well as in aristocratic literature, and represents one of the first testaments of prose hagiography in the French language. It is evidence of the well read, although not scholarly public which emerged during the 12th and the 13th centuries, and which was keen to uncover its past. We present here the edition of the Pluteus LXI.10 manuscript at the Laurentian Library in Florence, from the f. 274 to the f. 336 (the period 1185-1247). It is part of a complex and heterogeneous ensemble of more than fifty manuscripts, and is a particularly precious testimony on several counts. Copied in Outremer French – an oïl dialect shaped in the Holy Land – it was the last manuscript to have been completed at St.-Jean d’Acre before the fall of the city and kingdom, and was the crowning achievement of a long historiographical tradition. The manuscript is complete, sumptuous and richly decorated, showcasing the particular practice of ultramarine workshops and the mastery of their ornementists. Its pages display the most consummate works produced by the Paris-Acre Master. Our text edition is presented with a comprehensive critical apparatus, a literary presentation, some codicological, linguistic and paleographical studies, a glossary, an index and a chronology.
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