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LE STATUT DE LA GRAMMAIRE ET LA PLACE DE DONAT DANS LES COMMUNIA GRAMATICE (Anonyme, XIIIe siècle, ms. Paris, Bibliothèque nationale de France, fonds latin 16617, fol. 183rb-205vb)Létourneau, René 04 1900 (has links) (PDF)
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L'énigme du Je : lecture plurielle des textes et récits majeurs de Madeleine GagnonCôté, Michèle January 2010 (has links) (PDF)
L'écriture de Madeleine Gagnon est une prise de parole dont l'objet est d'offrir au Je d'infinies possibilités de représentation. Sous les dehors de l'introspection et de l'exploration des matériaux friables que sont la mémoire et les fictions de rêves, ce Je se pose comme une instance dont le processus d'élaboration et de structuration se réalise sur le mode opératoire des permutations et translations des voix narratives et sur celui, plus difficile à repérer, mais non moins à l'oeuvre pour autant, des oscillations métaphoriques et métonymiques. Usant ou jouant de ces procédés en les alternant, en les conjuguant ou encore en les métissant, ce Je explore un univers étrange et familier, tout à la fois. Les mots - ceux de la parole d'écriture ? ont pour lui une double portée : ils lui permettent de raconter une histoire aux dehors fictifs, en ce qu'ils résultent d'un acte de création, et aux dessous autographiques, en ce qu'ils lui permettent d'advenir en tant que sujet de l'écriture. Cela fait de ce sujet une figure de l'écrit particulièrement énigmatique qui mérite et justifie qu'on tente d'en découvrir la nature, de la cerner pour en rendre compte dans un énoncé qui pourrait, en partie, la définir et, par conséquent, qui offrirait une voie d'accès privilégiée à la connaissance de la part intime de l'être, là où l'inconscient est repérable dans la trace de ses effets.
Qu'on ne s'y méprenne pas, cependant, la lecture particulière qui est proposée ici ne prétend pas à l'exhaustivité. Elle a plutôt pour objet de découvrir comment, de l'hermétisme apparent, peut émerger le sens, voire du sens lié à la part intime de l'être. Partant, il ne s'agit pas d'une argumentation stratégique, mais d'un parcours qui, en donnant prégnance au signifiant, permet de voir que le sens - non pas la signification qui en est l'arrêt - est tributaire des amalgames et des métissages des composantes narratives de Lueur, roman archéologique. Or ce roman, dont le titre est particulièrement trompeur, en ce qu'il ne fait pas référence au genre comme tel, mais plutôt à une fiction singulière qui s'élabore dans les entrelacs factuels et discursifs de la fiction, est vraisemblablement l'oeuvre porteuse de tous les textes qui lui ont succédé - peu importe leur facture. Le sujet de l'écriture y évolue en actualisant les sentes intemporelles de la mémoire individuelle et collective sur laquelle repose sa prise de parole. Dans les oeuvres subséquentes, notamment dans celles qui constituent le corpus à l'étude, des fragments de ce roman archéologique sont actualisés et, comme de petites lueurs, ils éclairent le contenu latent de ce premier récit qui les a vus apparaître dans l'écriture. Ainsi corrélés, ils s'éclairent même les uns les autres, au gré des métissages qu'ils autorisent dans l'acte de lecture-relecture.
Cette prise de parole donne lieu à des textes très difficiles dont, en apparence, la fiction allège ou embrouille la teneur, c'est selon. Ce phénomène est manifestement attribuable à la dynamique interne dont le fonctionnement est des plus complexes. Le recours aux éléments conceptuels de certaines théories littéraires - notamment celles de la poétique et de la sémiotique narrative - permet de faire ressortir une forme de mouvance signalant que l'écriture donne naissance à l'invisible, soit, mais pas moins vivant pour autant. De plus, comme la place que Madeleine Gagnon accorde à l'inconscient et à la psychanalyse est considérable, il faut tenir compte de certains des éléments théoriques de cette discipline : par exemple, les processus à l'oeuvre dans le rêve, soit ceux de la condensation et du déplacement, tels que définis par Freud et que Lacan a associés à la métaphore et à la métonymie ; le stade du miroir, tel que développé par Lacan ; les instances que sont l'autre et l'Autre et les rapports qu'entretient avec ces instances le sujet de l'écriture. Il ne faut toutefois pas s'attendre à ce que cela donne lieu à une interprétation psychanalytique des textes et récits du corpus. Ces éléments théoriques permettent plutôt de faire signifier le sujet de l'écriture dans sa cohérence textuelle.
Ainsi, la lecture proposée témoigne du fait que les procès signifiants de ce sujet sont variés et tous tributaires des constituantes fictives de son Je : les traits caractéristiques de chacune des narratrices, de même que leurs différents parcours narratifs ; les pronoms personnels ou indéfinis - qui sont beaucoup plus que de simples personnes grammaticales, en ce qu'ils favorisent les permutations et les translations des voix narratives - ou encore les personnes-personnages - qui se présentent sous les dehors de certains individus ayant réellement existé, pour ne nommer que ces quelques exemples. Tantôt indépendantes les unes des autres, tantôt réunies, ces constituantes favorisent une série d'identifications transférentielles qui soutiennent l'idée qu'un texte littéraire s'avère un lieu d'actualisation privilégié où un sujet peut advenir, s'élaborer, se structurer et tenter de se poser comme tel pour un autre sujet, en l'occurrence le sujet de la lecture.
Il semble qu'en participant à la production de sens, qu'en tentant de faire du sens, le lecteur soit également livré aux permutations et aux translations des voix narratives, ainsi qu'aux jeux d'identifications introjectives et projectives propres au transfert. Par conséquent, son Je se trouve partie prenante de celui du sujet de l'écriture : il actualise, grâce à la magie de la fiction, ses propres procès signifiants qui s'emmaillent dans ceux du sujet de l'écriture. Sont ainsi célébrées - commémorées - ce que les narratrices des différents textes et récits appellent les noces de papier d'un inséparable couple d'amoureux : écriture-lecture. Ce couple inédit - sous les dehors du même, il est et se signifie toujours autre - use d'un signifiant universel et androgyne, Je. Et, la lecture plurielle des textes et récits majeurs de Madeleine Gagnon propose des réponses à l'énigme qui entoure ce Je.
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Du culte de la Vierge à l'imitation du Christ : études sur les enjeux rhétoriques des exempla marial et christique dans les oeuvres versifiées de Guillaume Cretin (1460-1525) et Marguerite de Navarre (1492-1549)Lapointe, Mélissa January 2011 (has links) (PDF)
Notre recherche repose sur l'intuition qu'une transformation radicale s'opère dans les modes de représentation poétique de la Vierge et du Christ entre les XVe et XVIe siècles, à travers l'exploitation que peut en faire un Grand Rhétoriqueur comme Guillaume Cretin et eu égard à l'écriture de Marguerite de Navarre, associée pour sa part à la mouvance évangélique de Meaux. Si la poésie des Grands Rhétoriqueurs apparaît comme une tentative pour porter jusqu'à l'extrême limite de leurs possibilités les techniques littéraires, des préoccupations théologiques font néanmoins jour dans bon nombre de productions, tributaires pour l'essentiel de la poésie mariale du Moyen Âge, mais accordant cependant une place plus déterminante qu'il n'y paraît à Yexemplum christique. La poésie religieuse de Marguerite de Navarre, de même que celle de Guillaume Cretin, est également caractérisée par la représentation exemplaire de la Vierge et du Christ, dans une perspective argumentative sensiblement différente, dont nous avons déterminé si elle constitue une rupture ou une évolution par rapport à la conception de la génération précédente. L'essor de l'humanisme et les bouleversements occasionnés par la Réforme ont contribué à une transfiguration des exempta mariai et christique entre la fin du Moyen Âge et la première moitié du XVIe siècle. Mais à quelles fins? Quels sont les enjeux rhétoriques de cette exploitation de la Vierge et du Christ dans la poésie du premier des Grands Rhétoriqueurs et dans celle de Marguerite de Navarre? Nous croyons que la transition entre la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance et les bouleversements religieux qui en découlent sont à l'origine d'une mutation dans 1'exemplification de la Vierge et du Christ. En effet, si Yexemplum demeure la figure privilégiée de la poésie religieuse, il semble que la visée n'est plus simplement épidictique, mais devient un véritable enjeu délibératif. Le choix de Guillaume Cretin s'est imposé naturellement du fait de l'importance quantitative et qualitative de son oeuvre, dont l'influence fut vraisemblablement plus déterminante que celle des autres rhétoriqueurs. Le choix de Marguerite de Navarre tient quant à lui au rôle qu'elle a pu jouer dans l'essor de l'évangélisme en France et à l'omniprésence des motifs religieux dans son oeuvre. Les textes du corpus font partie d'une tradition poétique où interviennent de manière privilégiée les exempta de la Vierge et du Christ.
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En périphérie de l'intelligible : cognition, action et affects chez les personnages-narrateurs de Christian OsterGuillois Cardinal, Raphaëlle January 2013 (has links) (PDF)
Ce mémoire de maîtrise porte sur les romans L'imprévu, Sur la dune et Dans la cathédrale de Christian Oster. Il s'intéresse plus spécifiquement à la relative inintelligibilité cognitive, actionnelle et affective des personnages-narrateurs ostériens qui, malgré leur apparente banalité et leur caractère ludique, bouleversent nos repères. Dans cette optique, notre projet consiste à saisir les manifestations discursives et narratives de leur décalage, ainsi que les enjeux conceptuels qui y sont liés. Nous cherchons essentiellement à démontrer en quoi ces personnages s'éloignent des conceptions plus traditionnelles du personnage, de l'action et du récit, et de ce fait, contribuent au renouvellement de nos façons de raconter.
Dans le premier chapitre, nous mettons au jour la relative inintelligibilité cognitive des personnages qui, dépourvus de vision globale et habités de réflexions improductives, ne parviennent à aucune connaissance certaine sur le monde. En dépit des apparences, leur discours demeure étranger à toute véritable démarche herméneutique.
Nous montrons ensuite, dans le deuxième chapitre, la relative inintelligibilité actionnelle des personnages. Plutôt indéterminés, ceux-ci tendent en effet à se laisser porter par le hasard des événements, à endosser des rôles qui ne devraient pas être les leurs et, même, à tout faire pour retarder leur propre progression. Ainsi, ces personnages, quoi qu'ils fassent, ne deviennent jamais de véritables agents de leurs récits.
Enfin, nous nous consacrons, dans le troisième chapitre, à exposer la relative inintelligibilité affective des personnages dont les sensations et sentiments demeurent difficiles à cerner. Faisant preuve d'une sensibilité inconstante et atypique qui s'avère inappropriée dans bien des situations, ceux-ci se trouvent en fait, en tout temps, entièrement soumis à leur incontrôlable et imprévisible affectivité.
Ainsi, il s'agira de mettre en évidence l'importance de ces romans contemporains qui, sous le couvert de l'ironie et de la dérision, présentent une anthropologie renouvelée ; chez les personnages-narrateurs ostériens, l'intériorité se doit d'être repensée selon de nouvelles conceptions de ce que peut être, pour l'être humain, l'expérience du monde.
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Le populisme et le roman populiste dans la France de l'entre-deux-guerresTrottier, Véronique January 2009 (has links) (PDF)
Compte tenu du fait que l'histoire littéraire ne saurait rendre compte de toutes les oeuvres parues chaque année, nous proposons, dans un contexte où l'institution littéraire s'intéresse de plus en plus aux écrivains méconnus, une étude en deux volets d'un phénomène littéraire pratiquement oublié aujourd'hui : le populisme. Il s'agit d'une d'école littéraire fondée en 1929 par Léon Lemonnier et André Thérive, critiques littéraires et romanciers, en réaction contre le roman moderne, plus particulièrement le roman d'analyse. Comme cette école connut un certain succès dans les années 1930, nous avons voulu savoir, dans un premier temps, ce qu'était l'école populiste et ce que ses membres proposaient comme ligne de conduite. Dans un deuxième temps, nous nous sommes attardés sur quelques oeuvres qui peuvent permettre de constater ce que le populisme a été concrètement, c'est-à-dire sur le plan de la création littéraire.
Le premier chapitre est consacré au premier objectif de la recherche qui est de déterminer ce que fut au juste l'école populiste. Pour ce faire, nous avons cru tout d'abord utile de situer le populisme à la fois dans son contexte socio-historique et dans son contexte littéraire pour comprendre les conditions d'émergence et d'obsolescence qui forent extérieures au mouvement. Nous avons également estimé important de définir le populisme en regard des autres littératures du peuple, afin de réduire au maximum les ambiguïtés relatives aux dénominations des écoles littéraires, principalement l'équivoque qui subsiste encore en ce qui concerne les définitions des littératures populiste et prolétarienne. Nous établissons donc, sur le plan de la théorie, en quoi à la fois la thématique et l'esthétique des populistes voulaient se démarquer des autres littératures du peuple de la même époque. Une fois cela fait, nous avons voulu retracer les postulats théoriques et idéologiques étayant la démarche des fondateurs. Cet exercice doit évidemment permettre de comprendre la démarche artistique des auteurs populistes, de cerner les limites et les possibilités théoriques de la doctrine, dans le but de parvenir à une définition exhaustive, mais aussi d'établir une liste de critères selon lesquels une oeuvre pouvait ou non être qualifiée de populiste dans les années 1930. Une partie du premier chapitre sera aussi réservée à l'analyse des influences de Thérive et Lemonnier qui ont conduit à l'élaboration de la doctrine du populisme. Une recherche devait aussi être effectuée autour du mot « populisme » pour en connaître la provenance, la valeur et en apprécier éventuellement la dérive sémantique. Nous nous sommes aussi attardés sur la réception critique du populisme et de ses principaux auteurs5 soit les fondateurs du mouvement ainsi qu'Eugène Dabit, qui ne s'associa jamais à l'école officielle, mais grâce à qui le populisme n'a pas tout à fait disparu des manuels d'histoire littéraire. Le discours critique concernant l'école et les oeuvres populistes fut pour nous primordial puisqu'il constitue pour ainsi dire la seule source qui traite sérieusement du sujet de ce mémoire. Finalement, nous avons tenté de retracer ceux qui s'impliquèrent activement dans le mouvement populiste. Cela semblait d'autant plus pertinent que plusieurs des écrivains figurant aujourd'hui sous la bannière populiste furent des détracteurs du mouvement et que le Prix populiste fut attribué à des auteurs de différents milieux et de tendances distinctes, ce qui crée une confusion persistante dans l'histoire littéraire. À cette question : qui étaient les populistes ? se joignent inévitablement ces deux interrogations : pour qui écrivaient-ils et dans la poursuite de quel objectif ? Notre premier chapitre est donc consacré à ces nombreuses questions concernant l'école populiste.
Le deuxième objectif, qui est de vérifier, dans une perspective comparative, ce qu'a produit l'école populiste par rapport aux visées initiales des fondateurs, fera l'objet du deuxième chapitre. Au-delà des conjonctures politiques et idéologiques qui étouffèrent les élans populistes, nous devons questionner la valeur des oeuvres qui ont résulté de l'effort de théorisation de Thérive et de Lemonnier. Une étude thématique et formelle de la production romanesque populiste permettra de déterminer les lieux communs qui unissent les auteurs appartenant au mouvement. Nous pourrons aussi constater dans quelle mesure les oeuvres issues de la doctrine lui sont fidèles et à quels écarts celle-ci a donné lieu. Puisque le populisme, au dire même de ses fondateurs, existait avant sa conceptualisation définitive et que vraisemblablement il survivra à F école populiste, puisque, de plus, Thérive et Lemonnier n'en font pas une doctrine exigeante et hermétique concernant les seuls membres, nous proposons une liste de romans soit écrits par les fondateurs, soit considérés comme populistes à l'époque. Cette forme de validation de la théorie par la pratique permettra de dégager d'un corpus romanesque ce qui tient ou non du populisme au-delà de l'appartenance au groupe. Il apparaîtra ainsi la valeur du mouvement, ses limites ou même ses insuffisances, en ce qui concerne le style et l'idéologie. Nous tenterons aussi de discerner au passage ce que les romanciers populistes ont pu produire d'important pour l'époque, en regard de l'histoire littéraire.
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Enjeux identitaires dans Garçon manqué et Mes mauvaises pensées de Nina BouraouiGarcia Martinez, Karla Cynthia January 2009 (has links) (PDF)
Dans un premier temps, j'aborde la nature générique des textes d'autoreprésentation. J'examine les caractéristiques de Garçon manqué en tant que récit autobiographique et de Mes mauvaises pensées en tant qu'autofiction. Ces réflexions laisseront voir l'importance des deux oeuvres comme lieu de construction des identités.
Je propose ensuite de préciser quelques notions philosophiques de la théorie performative de Judith Butler (performativité, interpellation, intelligibilité, agentivité et îe fonctionnement de la matrice hétérosexuelle) à travers lesquelles je conduis mon analyse des deux textes de Nina Bouraoui. C'est l'occasion de signaler la pertinence de l'analyse littéraire à partir des notions de la théorie de Butler.
Dans le chapitre trois et quatre, l'analyse des deux textes autobiographiques permet la distinction d'une identité plurielle, mobile et hybride. La possibilité de construction d'une identité « autre » se révèle ainsi possible, ce qui permet de lire dans les textes la capacité d'agir des sujets.
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Rhétorique et fantastiqueCôté, Émilie January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire de création littéraire s'intéresse à la nature de ia littérature fantastique et aux divers dispositifs qui rendent possible l'adhésion du lecteur à cet univers par défmttion invraisemblable. Il entreprend de mettre en lumière les divers procédés rhétoriques nécessaires à ia mise en oeuvre de l'effet fantastique au sein de la fiction.
Ce travail est divisé en deux parties. Il est constitué d'une part d'un volet théorique composé de trois chapitres, lesquels s'intéressent en premier lieu à l'essence même de ia littérature fantastique et tentent de dégager, par le biais de l'analyse rhétorique de textes choisis dans Le Horia et autres contes fantastiques de Guy de Maupassant, un schéma rhétorique propre au fantastique en fonction de Yinventio, de la dispositio et de Yelocutio; d'autre part, il comporte un volet création où les hypothèses de la première partie sont mises à l'épreuve de manière concrète à travers un recueil de onze nouvelles fantastiques qui vise à expliciter futilité de la rhétorique pour captiver le lecteur et le faire hésiter entre réel et surnaturel.
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La transfictionnalité dans l'oeuvre de Jacques PoulinVachon, Karine January 2009 (has links) (PDF)
Cette recherche vise trois objectifs. L'objectif principal consiste en l'élaboration d'un système d'interprétation transfictionneile de l'oeuvre romanesque de Jacques Poulin. De cet objectif découlent deux autres : d'abord établir des critères afin de construire une typologie de la transfictionnalite (typologie qui est incontournable chez Poulin) ; ensuite formuler une définition théorique la plus précise possible de la transfictionnalite.
D'abord, nous proposons un survol historique des différentes théories qui ont mené à la théorie de la transfictionnaiité. À la suite des travaux de Bakhtine et de Kristeva sur l'intertextualité, le chercheur dont les théories rejoignent davantage celle de ta transfictionnalite est sans nui doute Gérard Genette avec le concept d'hypertextuaiité expliquée dans Palimpsestes. En 2001, Richard Saint-Gelais introduit la notion de transfictionnalite. Lors d'un colloque, organisé par celui-ci en 2005, plusieurs chercheurs se sont penchés sur la théorie afin de proposer une définition et une application de la théorie selon un objet d'étude choisi. En 2007, Saint-Gelais propose une terminologie pour l'étude des personnages transfictionnels à partir de critères acceptables.
À la lumière des informations recueillies lors du survol théorique, nous avons défini des critères que nous jugeons acceptables pour aborder une étude de la transfictionnalite de certains personnages dans l'oeuvre de Jacques Poulin. Ainsi, nous avons choisi d'analyser les personnages Jim et Jack au fil des douze romans de l'auteur. Nous l'avons fait à partir du nom, de l'apparence physique, de l'occupation, de la filiation et des lieux. De plus, afin de faciliter l'analyse des personnages, nous avons créé une grille d'interprétation composée d'une échelle et d'un tableau comparatif. Grâce à l'échelle, nous avons pu attribuer une cote qui nous a permis de déterminer le degré d'identité des personnages pour chacun des critères. Quant au tableau, il nous a donné une vue d'ensemble de l'identité de chacun des personnages en les comparant les uns aux autres, ce qui a facilité l'analyse. Par ailleurs, un survol de la critique a été réalisé afin de prendre connaissance de la réception des romans. Nous avons retrouvé dans différentes critiques des indices de la transfictionnalite. Parfois, l'information est erronée, ce qui suggère une écriture poulinienne complexe et qui trouble le lecteur au point de confondre certains personnages.
Nous avons donc commencé par l'analyse de Jim, que nous retrouvons dans trois romans. Malgré ce que nous croyions a priori, l'écart temporel entre les personnages rend les critères presque inutiles et par conséquent leur identification fort difficile, car beaucoup d'informations sont manquantes. L'étude de la transfictionnalité de Jack s'est avérée plus facile, car la majorité des critères sont opératoires.
À partir des observations qui ont été faites, nous avons pu définir plus précisément la transfictionnalité dans les romans de Poulin. En fait, nous la retrouvons à plusieurs niveaux. Les personnages ne sont qu'une porte d'accès pour l'étude de la transfictionnalité. Non seulement certains personnages transcendent les frontières fictionnelles, mais nous pouvons aussi retrouver des objets, des figurants et des lieux. Ces derniers sont le fil conducteur transfictionnel entre tous les romans, ils sont ce qui les lie entre eux.
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Relire The Island of Dr. Moreau de Wells pour récrire L'île du Dr MoreauLarrivée, Régis January 2005 (has links) (PDF)
Ce mémoire propose une relecture du roman The Island of Dr. Moreau de H. G. Wells qui est l'aboutissement d'une analyse littéraire d'éléments internes et externes au récit. Pour appuyer cette démarche, quelques commentaires font se confronter les effets sémantiques et stylistiques du texte d'origine et la traduction de Davray (L'île du docteur Moreau, Galimard, coll. « Folio »). Nous suivons un parcours gradué, partant en quelque sorte du particulier (extraits, mots isolés, etc.) pour faire des commentaires qui, de plus en plus, s'appliquent au général (réseaux de métaphores filées, ieitmotive majeurs, structure du récit, filiation avec d'autres textes, relations génériques, etc.). Cela nous permet de montrer comment le particulier influe sur le général (« le micro influe sur le macro », selon l'expression d'Eco).
La première partie du mémoire, « Les dérives révélatrices de The Island of Dr. Moreau », propose une lecture des premier et dernier chapitres de The Island of Dr. Moreau, certainement les chapitres qui sont les plus « altérés » dans le processus de la traduction. Il s'agit d'une analyse qui étudie en particulier les caractéristiques internes du texte que l'on retrouve dans la version originale, mais comportant des écarts dans la version traduite.
Notre premier chapitre s'attarde au premier chapitre du récit et notre deuxième, au dernier. Une grande partie de notre premier chapitre porte sur les effets qu'engendre l'absence de renseignements sur les événements qui précèdent la dérive de Prendick sur son canot; le début du récit de la version originale est étrangement tronqué dans la version traduite. On commente les éléments documentaires légitimant le récit, les gestes significatifs du personnage de Prendick durant les premiers événements du récit, l'onomastique fortement polysémique, la composition des personnages en triades, le motif de l'enfer et le thème de la chance.
Notre deuxième chapitre s'attarde au dernier chapitre du rédt en analysant d'autres aspects jugés dignes de mention, mais suggérant du même coup qu'il y a des parallèles importants à constater entre la fin et l'ouverture du rédt. On y traite de l'itération diégétique, du rapport étroit entre la mer et le del, du rappel des thèmes de la lumière et des étoiles, de la question du lieu et de la part de la bête en Prendick.
La deuxième grande partie du travail, « Entre les dérives : le corps du texte », propose des observations de certains paradigmes qui traversent cette fois-d le rédt entier et qui influent, de manière que nous jugeons significative, sur les sens générés par le rédt dans sa version originale.
Notre troisième chapitre s'occupe de traiter de questions touchant aux écarts constatés entre les deux versions du rédt par rapport aux titres de chapitres et aux noms des personnages et bateaux. On aborde le thème du sang, thème fondamental qui permet d'assoder étroitement les personnages avec l'île. Il est enfin question des jurons et de leurs effets sémantiques dans la version originale, l'un étant de rendre antipathiques l'ensemble des personnages.
Le quatrième chapitre est l'occasion d'un commentaire plus globalisant sur la structure narrative du rédt. Cette structure, qui entretient une parenté avec le schéma narratif canonique des Robinsonnades et avec certains procédés typiques des romans d'aventure, suggère les relations génériques de L'île du docteur Moreau qui doivent être maintenues dans la traduction, si tant est que l'on cherche à rendre compte de la « parenté » du rédt.
Enfin, la conclusion fait un rappel des prindpaux écarts constatés entre The Island of Dr. Moreau et L'île du docteur Moreau tel que traduit par Davray. On y propose aussi des pistes et surtout une nouvelle perspective de lecture, en vue d'une traduction éventuelle du rédt.
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La subversion en tout genre : étude des Contes immoraux de Pétrus BorelGauthier, Vicky January 2009 (has links) (PDF)
Notre mémoire portera sur la deuxième oeuvre de Pétrus Borel, dit le lycanthrope, Champavert : contes immoraux (1833). Les objectifs de cette recherche sont de renouveler le discours critique sur ce « petit romantique » et de montrer comment les Contes immoraux participent à la subversion du conte traditionnel, de même qu'ils proposent un regard particulier, empreint de violence et de cruauté, sur la société de l'époque. Sans crier au génie méconnu, nous poserons, par le fait même, la question de la fortune littéraire de cet auteur. Nous situerons l'oeuvre de Borel dans son contexte sociohistorique de façon à ancrer le recueil dans son époque et à tenter d'expliquer son insuccès lors de sa publication en 1833. En proposant une définition plus actuelle du fantastique et du frénétique, nous verrons qu'ils partagent plusieurs points en commun, notamment un regard critique sur la société et un rapport particulier au réel. Ce mémoire tentera de dépasser les préjugés sur la littérature frénétique. Par l'étude des Contes immoraux de Borel, nous montrerons que derrière ces excès macabres, il y a une volonté de critiquer une société morcelée par les événements de l'époque. Pour ce faire, nous emploierons le concept de la subversion, emprunté à Pierre Bourdieu dans Langage et pouvoir symbolique. Ce concept s'élabore en deux temps : d'une part, il consiste à la dénonciation de Tordre établi et de ses dirigeants et, d'autre part, ii propose une solution de rechange, une façon d'échapper à la société. Nous explorerons cette dénonciation des inégalités sociales à travers les notions d'abjection et d'aîtérité, qui sont respectivement définies par Julia Kristeva dans Pouvoirs de l'horreur : Essai sur l'abjection et par Gilbert Millet et Denis Labbé dans Le Fantastique. Enfin, nous nous intéresserons au projet proposé par le personnage éponyme du dernier conte du recueil « Champavert, le lycanthrope ».
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